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Création : 01/10/2007 à 23:30 Mise à jour : Aujourd'hui à 04:28

Emmanuel Macron a été diagnostiqué positif au Covid-19

 
 
 
 
 Emmanuel Macron a été diagnostiqué positif au Covid-19
 
 
Emmanuel Macron a été diagnostiqué positif au Covid-19 
Le président de la République s'est placé en isolement, mais « continuera de travailler ». Le premier ministre, Jean Castex, s'est lui aussi isolé.

Le Monde avec AFP et Reuters
Publié aujourd'hui à 10h43, mis à jour à 14h28 
Emmanuel Macron a été diagnostiqué positif au Covid-19, a annoncé l'Elysée jeudi 17 décembre. Le président de la République va s'isoler pendant sept jours.
 
Après le diagnostic établi par « des tests RT-PCR réalisés dès l'apparition de premiers symptômes », le chef de l'Etat « s'isolera pendant sept jours », mais « continuera de travailler et d'assurer ses activités à distance », ajoute la présidence dans un communiqué. Un fidèle d'Emmanuel Macron se veut rassurant sur son état de santé. « Il n'est pas abattu, il va bien et n'a que des légers symptômes. Il continue à bosser. Ce matin, il a même organisé des visios à distance », confie cette source. Brigitte Macron, cas contact mais qui « ne présente aucun symptôme », s'est elle aussi placée en isolement. Elle était négative au Covid-19 mardi 15 décembre, selon les résultats d'un test avant une visite dans un service pédiatrique de l'hôpital Saint-Louis à Paris.
 
 
Un dîner politique s'est tenu à l'Elysée mercredi soir autour d'Emmanuel Macron, comme l'a révélé Le Point, au sujet de la préparation des élections régionales. Etaient présents le premier ministre, Jean Castex, le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, le président du MoDem, François Bayrou, le délégué général de LRM, Stanislas Guerini, les conseillers politiques d'Emmanuel Macron, Thierry Solère et Stéphane Séjourné, le président du groupe LRM à l'Assemblée nationale, Christophe Castaner, celui du groupe Modem, Patrick Mignola, et le secrétaire général de l'Elysée, Alexis Kohler. « Les règles de distanciation ont été respectées », rapporte un participant, qui assure que le chef de l'Etat ne présentait alors « aucun » symptôme. Les personnes présentes ne sont pas pour autant considérées comme cas contacts, assure-t-on au sommet de l'Etat, « car il y avait de la distance et les masques entre les plats ». « Sauf peut-être les voisins de table », précise un conseiller.
 
Test négatif pour Jean Castex, qui reste en isolement
 
Emmanuel Macron et Jean Castex s'étaient par ailleurs vus en tête à tête pour un café mardi soir. C'est pour cette raison que le chef du gouvernement a été considéré comme un cas contact. Un test PCR a été réalisé jeudi matin et s'est révélé négatif. Le premier ministre doit cependant rester en isolement pendant sept jours après le dernier contact avec Emmanuel Macron, conformément au protocole sanitaire.
 
« Son agenda va être adapté de manière à ce qu'il puisse travailler en distanciel pendant les sept prochains jours », a expliqué Matignon. Le chef du gouvernement a donc renoncé à présenter au Sénat le plan de stratégie vaccinale jeudi matin – c'est le ministre de la santé, Olivier Véran, qui a prononcé le discours à sa place. Il a dit avoir une « pensée particulière » pour le président de la République.

Le conseil des ministres en visioconférence
 
Le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, est également considéré comme cas contact et s'est lui aussi placé en isolement. Certains présidents de groupes politiques, comme Valérie Rabault (PS) ou Olivier Becht (Agir ensemble), qui comme le président de l'Assemblée nationale, ont déjeuné mardi avec le chef de l'Etat, ont annulé leurs rendez-vous ou se sont isolés, ont fait savoir des sources parlementaires. Le secrétaire général de l'Elysee, Alexis Kohler, est également cas contact de M. Macron et doit lui aussi s'isoler, a fait savoir l'Elysee.
 
 


nt pas considérés comme cas contacts, car ils portaient des masques et se trouvaient à distance », selon un conseiller de l'exécutif. Le dernier conseil des ministres de l'année, prévu lundi 21 décembre, se déroulera en visioconférence.
 
Le chef du gouvernement espagnol cas contact de Macron
 
Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, qui a rencontré M. Macron lundi à Paris, a fait savoir jeudi qu'il se mettait en quarantaine jusqu'au 24 décembre à la suite de l'annonce du test Covid-19 positif du président français. Les deux hommes se sont vus à l'occasion du 60e anniversaire de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
 
Le premier ministre du Portugal, Antonio Costa, s'est lui aussi placé en « isolement préventif » après s'être entretenu mercredi avec M. Macron. Il s'est soumis à un test Covid-19 dans la matinée de jeudi.
 
 


 


Le premier ministre britannique, Boris Johnson, lui aussi touché par le coronavirus en avril, a souhaité jeudi un prompt rétablissement à Emmanuel Macron dans un message en français sur Twitter :
 
 
 
 
 
Tags : Emmanuel Macron, Jean Castex, Coronavirus, Covid-19, 17 décembre 2020, 17 décembre, 2020
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#Posté le jeudi 17 décembre 2020 10:23

La chanteuse israélienne Rika Zaraï est morte

La chanteuse israélienne Rika Zaraï est morteLa chanteuse israélienne Rika Zaraï est morte à l'âge de 82 ans 
L'ambassade d'Israël à Paris a annoncé mercredi la mort de la chanteuse, très populaire en France des années 1960 aux années 1980.
 
Par Edouard Pflimlin
Publié aujourd'hui à 13h03, mis à jour à 14h02 
 
La chanteuse populaire israélienne est morte à l'âge de 82 ans, a annoncé mercredi 23 décembre l'ambassade d'Israël en France. Rika Zaraï est née Rika Gozman le 19 février 1938, à Jérusalem, d'un père russe et d'une mère polonaise. La jeunesse de Rika Zaraï est studieuse, la jeune fille menant de concert sa scolarité et ses études musicales. Dès l'âge de 7 ans, elle prend des cours de piano, et se révèle douée et travailleuse. Elle décroche ainsi, à 17 ans, le premier prix de piano au conservatoire de Jérusalem. Sur le plan scolaire, elle obtient une licence d'enseignement pour enfants handicapés.
 
 
L'année de ses 17 ans, elle part au service militaire où elle est chargée de diriger une comédie musicale, Cinq sur cinq, qui remporte rapidement un vif succès. L'armée l'autorise à se produire aussi pour le civil. Sa carrière artistique commence, elle a tout juste 19 ans. Elle épouse bientôt le parolier du spectacle Johann Zaraï, avec qui elle a une fille, Yaël, en 1959.
 
 
Elle commence par se produire dans des cafés-théâtres, en interprétant en hébreu les textes de chanteurs français. C'est ce qui la fait remarquer par un imprésario qui lui suggère d'aller en France se présenter au patron de l'Olympia, Bruno Coquatrix. Ce dernier lui conseille de revenir lorsqu'elle maîtrisera le français. Rika Zaraï, qui s'est séparée de son mari, vit alors des mois difficiles, devant subvenir aux besoins de sa jeune enfant.
 
Sa carrière démarre enfin lorsqu'elle rencontre Eddie Barclay, qui produit les plus grands interprètes français. Elle enregistre sous l'un de ses labels, Bel Air, avec lequel elle restera jusqu'en 1965, des chansons qui deviendront des tubes comme Hava Naguila, reprise d'une chanson folklorique en hébreu.
 
Cinq disques d'or
 
Pendant ces années, elle fait la première partie de Jacques Brel à l'Olympia, signe chez Philips, rencontre son futur mari, le musicien Jean-Pierre Magnier, et effectue une grande tournée, avec Gilbert Bécaud en vedette. Elle sort aussi ses premiers gros tubes, dont Casatschok, puis Alors je chante.
 
 
Mais, en 1969, elle est victime d'un très grave accident de voiture. Les médecins pensent qu'elle ne pourra plus marcher. Cependant, à force de détermination et de patience, avec l'aide de son ami Raymond Dextreit, adepte de la médecine naturelle, elle récupère l'usage de ses jambes au bout de trois ans. Rétablie, elle retrouve le chemin des studios pour enregistrer de nouveaux tubes comme Tante Agathe, Ma Poupée de France, ou encore Sans chemise, sans pantalon, et se produit de nombreuses fois sur la scène de l'Olympia, dès... mars 1970.
 
 
 
Sa carrière est couronnée par plusieurs disques d'or (cinq au total). Au début des années 1980, elle sort encore un dernier disque, Tout va très bien, puis se sépare, en 1983, de sa maison de disque Philips.
 
Elle arrête alors ses activités artistiques et promeut la médecine par les plantes en publiant une série de livres dont certains, comme Ma médecine naturelle (Editions Carrère/Michel Lafon, 1985), sont de grands succès en librairie. Mais son incursion dans la médecine naturelle – elle commercialise ses plantes dans les supermarchés – est contestée par le conseil de l'ordre des pharmaciens et elle se retrouve, le 10 janvier 1989, inculpée de complicité d'exercice illégal de la pharmacie. L'affaire, qui s'est soldée par un non-lieu, est largement relayée dans les médias, affectant son image.
 
Suit une longue traversée du désert durant laquelle elle ne sortira qu'un album, en 2000, composé de plusieurs reprises. Six ans après, elle publie ses mémoires, L'espérance a toujours raison (Michel Lafon, 2006). Puis, en 2008, elle fête ses 50 ans de carrière dans la chanson, avec la sortie d'un nouvel album, Quand les hommes, mêlant des reprises de Georges Brassens et d'Yves Duteil, et des inédits. Mais le 3 juillet 2008, elle est victime d'un grave accident vasculaire cérébral. Après cinq années de rééducation, elle sort un double album, Anthologie 1960-1982, qui met en évidence sa riche carrière durant laquelle elle aura vendu plus de 29 millions de disques.
Tags : Rika Zaraï, Décès, 23 décembre 2020, 23 décembre, 2020, Chanteuse, Musique, dessinsagogo55
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#Posté le mercredi 23 décembre 2020 14:30

Claude Brasseur est mort

Claude Brasseur est mortIssu d'une dynastie d'acteurs, le comédien a joué dans une centaine de films, dont les comédies populaires « Camping » et « La Boum », ainsi que dans de nombreuses pièces de théâtre. L'acteur, qui a reçu deux Césars, est mort ce mardi à l'âge de 84 ans.
 
Par Jean-Luc Douin
Publié aujourd'hui à 14h57, mis à jour à 18h40 
 
Plus de cent films à son actif, et le souci perpétuel de s'effacer derrière ses rôles. « Je n'aime pas parler de moi, disait-il. Ce n'est pas un sujet passionnant. Le travail d'une vie consiste à préciser la marge entre ce que l'on veut et ce que l'on peut. » Modeste, pudique, considérant son métier comme un jeu plutôt qu'un labeur, déterminé à se penser comme « un artisan qui appartient à un collectif », le comédien Claude Brasseur est décédé mardi 22 décembre à l'âge de 84 ans, a annoncé son agent à l'AFP.
 
« Claude Brasseur est décédé ce jour dans la paix et la sérénité entouré des siens. Il n'a pas été victime du Covid. Il sera inhumé à Paris dans le respect des règles sanitaires et reposera aux côtés de son père, au cimetière du Père-Lachaise à Paris », a annoncé Elisabeth Tanner, à la tête de l'agence Time Art.
 
« Brasseur Père et Fils, Maison fondée en 1820 » : le sous-titre du livre de mémoires qu'il publie en 2014 (Merci !, Flammarion) souligne l'importance à ses yeux d'avoir appartenu à une dynastie. De son vrai nom Claude Espinasse, celui qui devient populaire en incarnant Vidocq pour la télévision au début des années 1970 aura donc hérité d'un pseudonyme familial.
 
Le premier Brasseur fut Jules Dumont, commis gantier à la Chaussée d'Antin reconverti aux planches, acteur comique et fondateur du Théâtre des Nouveautés. Son fils Albert lui succède, porté sur l'opérette, qui épouse une certaine Germaine, bientôt vedette du Théâtre du Palais-Royal, et si complice avec un certain Georges Espinasse, hallebardier de la troupe de Sarah Bernhardt, qu'elle donne naissance à Pierre, l'inoubliable prince des histrions à verve truculente, le séducteur sûr de lui qui aborde Arletty au début des Enfants du paradis de Marcel Carné : « Ah, vous avez souri ! Ne dites pas non, vous avez souri... »
 
Claude Brasseur était le fils de Pierre (et de cette autre star que fut Odette Joyeux, l'héroïne boudeuse du Mariage de Chiffon et de Douce, de Claude Autant-Lara). Il était aussi le père d'Alexandre, avec lequel il est monté sur scène en 2007 dans Mon père avait raison, de Sacha Guitry, et qui a évoqué son grand-père en 2016 sur la scène du Petit-Saint-Martin, dans Brasseur et les Enfants du paradis.
 
L'enfance, un souvenir douloureux
 
Né à Neuilly-sur-Seine le 15 juin 1936, il grandit entouré de têtes couronnées, Malraux, Jouvet, Sartre, Casarès... parmi lesquelles un ami de son père nommé Ernest Hemingway, qui est son parrain. Mais l'évocation de son enfance sera toujours douloureuse : ses parents ne s'occupent pas de lui. « Je n'ai aucun souvenir de ma vie avec eux et je dois dire que je m'en fous. » Ces parents égocentriques vont se séparer très vite, Odette Joyeux conservant un tel mauvais souvenir de Pierre Brasseur qu'elle en voudra à son fils d'adopter son pseudo.
 
« Tu ne peux pas rester journaliste avec un nom pareil, il faut que tu sois acteur ! » la comédienne Elvire Popesco
 
En pension, Claude Brasseur côtoie Philippe Noiret, Jean-Jacques Debout, et Jacques Mesrine. Peu porté sur les études, qu'il abandonne en classe de 2de, le gamin n'ose pas avouer qu'il a envie d'être acteur. Grâce à son père, le voilà journaliste à Paris Match, assistant du photographe Walter Carone. C'est en allant interviewer Elvire Popesco, reine du boulevard, qu'il voit son destin basculer : « Tu ne peux pas rester journaliste avec un nom pareil, lui dit la comédienne. Il faut que tu sois acteur ! » Et celle qui vient d'acheter le Théâtre de Paris lui signe illico un contrat, pour qu'il interprète, en 1955, trois rôles dans le Judas de Marcel Pagnol qu'elle s'apprête à monter : charpentier, apôtre et frère de Judas, avec fausse barbe. Après cela, Claude Brasseur entre au Conservatoire, tout en commençant à jouer au cinéma. En 1959, dans Rue des prairies, de Denys de La Patellière, il est le fils de Jean Gabin et coureur cycliste sur piste.
 
 
Fidèle lecteur de L'Equipe, Claude Brasseur aurait pu embrasser une carrière de sportif. Tenté par le vélo au point de s'entraîner avec le futur vainqueur du Tour de France Stephen Roche, il a été deux fois champion de France de bobsleigh (victime en 1963 d'un grave accident un avant les Jeux olympiques d'Innsbruck), il remporte le Paris-Dakar en 1983 comme copilote de Jacky Ickx, et joue au football dans l'équipe folklorique des Polymusclés. Mais la tradition familiale va éloigner ce grand bourru des terrains sportifs.
 
Pierre et Claude se côtoient sur le plateau des Yeux sans visage, de Georges Franju, de Lucky Jo, de Michel Deville (1964), où le vrai père joue un père fictif. Séquence émotion post mortem dans Les Acteurs, de Bertrand Blier (2000), où Claude Brasseur joue le rôle de... Claude Brasseur : son téléphone sonne dans la rue, c'est Pierre Brasseur qui l'appelle, puis qui lui passe Bernard Blier... ; Claude refile son portable à son metteur en scène, Bertrand. Sur le plan affectif, les deux hommes se sont ratés, mais Claude respectera toujours la carrière de son géniteur : « Mon père est mort ? Je ne sais pas, je l'ai vu hier soir à la télé ! »
 
Personnages emblématiques
 
« Si tu cherches à me ressembler ou à ne pas me ressembler, tu risques de fuir ta véritable nature et de devenir un acteur bâtard », lui avait dit ce père disparu. Message reçu. Claude sera lui-même, avec son accent de titi parisien, et s'il ne peut renier cette voix rauque, le timbre vibrant si légendaire de l'ogre paternel, il prêtera plutôt son visage à des personnages emblématiques (Rouletabille dans Le Mystère de la chambre jaune, de Jean Kerchbron, Vidocq pour 13 aventures orchestrées par Marcel Bluwal, Sganarelle pour le Don Juan avec Michel Piccoli à la télévision, Maupassant, le Georges Dandin de Molière ou le Leopold Trepper de L'Orchestre rouge au cinéma, Joseph Fouché dans Le Souper et Clemenceau dans La Colère du Tigre au théâtre). Ou bien il s'effacera derrière ses personnages, privilégiant l'attrait des rencontres humaines et professionnelles au critère de l'importance du rôle.
 
 
Claude Brasseur est tout sauf vaniteux. Ce n'est pas sans émotion qu'il endosse le personnage d'avocat véreux et maître chanteur dans Une belle fille comme moi, en 1972, parce que François Truffaut lui demande de revêtir un smoking, le même que celui porté par son père dans Les Portes de la nuit, de Marcel Carné. Ou qu'il se fait grimer comme le fut Pierre Brasseur interprétant Othello dans Josepha, de Christopher Frank, en 1981, jouant un acteur de théâtre dans la dèche et la déconfiture conjugale.
 
Ses rôles, il les choisit au feeling, sans jamais se poser « la question de la reconnaissance »
 
Il remporte ses deux Césars avec humour (« Depuis le temps qu'on me dit de me faire un prénom ! ») et humilité (« La popularité n'est pas un critère de qualité »). Le premier, en 1977, honore son interprétation de l'un des quatre copains d'Un éléphant ça trompe énormément, d'Yves Robert : il n'a accepté le rôle qu'à condition de donner à cet homosexuel l'allure d'un hétérosexuel, de ne « pas jouer les grandes folles ». Le second, en 1980, consacre le succès de La Guerre des polices, de Robin Davis, où il est un commissaire traquant un ennemi public.
 
Aucun plan de carrière
 
A cette époque, il oscille volontiers du flic (Une affaire d'hommes, de Nicolas Ribowski, La Crime, de Philippe Labro, Dancing Machine, de Gilles Béhat) au bandit (Un cave, de Gilles Grangier, Une robe noire pour un tueur, de José Giovanni), voire au détective privé (Il faut vivre dangereusement, de Claude Makovski), ou au juge (La Banquière, de Francis Girod) : « Un jour je suis le gendarme, un jour je suis le voleur. » On se souvient de lui aussi en prisonnier d'un stalag (Le Caporal épinglé, de Jean Renoir, 1962), écrivain impliqué dans un meurtre (Les Seins de glace, de Georges Lautner, 1974), écrivain alcoolique (Descente aux enfers, de Francis Girod, 1986), trafiquant raciste (L'Etat sauvage, de Francis Girod, 1978), amant dont s'éloigne Romy Schneider (Une histoire simple, de Claude Sautet, 1978), vétérinaire harcelé par une inspectrice des impôts (Signes extérieurs de richesse, de Jacques Monnet, 1983), flic macho tiraillé par le désir (Sale comme un ange, de Catherine Breillat, 1991), industriel pied-noir (L'Autre côté de la mer, de Dominique Cabrera, 1996), sans oublier le personnage de Jacky Pic, le beauf retraité de Melun, amateur de pastis en tongs, abonné à l'emplacement 17 aux Flots Bleus de Pyla-sur-mer (Camping, de Fabien Onteniente, 2006).
 
 
Ses rôles, il les choisit au feeling, sans jamais se poser « la question de la reconnaissance », et sans aucun plan de carrière. Il refusera ainsi le rôle porteur, finalement tenu par Philippe Léotard, dans La Balance, de Bob Swaim, parce qu'il vient de faire La Guerre des polices et ne veut pas se spécialiser dans le polar. Il arrête aussi de jouer Le Dîner de cons au théâtre en plein triomphe, afin d'honorer ses contrats de cinémas ; Francis Veber lui en voudra tellement qu'il s'opposera à ce qu'il reprenne son rôle dans le film (Thierry Lhermitte en héritera). S'il joue le père de Vic/Sophie Marceau, l'ado dans La Boum, de Claude Pinoteau, en 1980, c'est parce qu'il pense qu'il aimerait être le spectateur d'une telle comédie, et que s'il avait eu une fille, il l'aurait élevée de la même manière que celle que professe son personnage fictif dans le film.
 
Humilié et blessé
 
Au summum de ses prestations figurent sans doute Daniel, le vendeur de voitures d'Un éléphant ça trompe énormément et de Nous irons tous au paradis, aux côtés de Jean Rochefort, Guy Bedos et Victor Lanoux, avec cette scène réellement vécue au temps du Conservatoire, Belmondo, Marielle et Rochefort en complices : avec ses potes, il fait semblant d'être aveugle dans une brasserie, canne blanche brandie en arme de destruction prétendument passive (Brasseur aime la déconnade, bien bouffer, lever le coude...).
 
 
Restent aussi, sans aucun doute, ses deux collaborations avec Jean-Luc Godard : dans Bande à part d'abord, en 1964, l'histoire de deux voyous (lui et Sami Frey) amoureux d'Anna Karina, avec la fameuse visite record de la Grande Galerie du Musée du Louvre parcourue en courant en 9 minutes 43 secondes. Et la danse madison scandée dans un café, devant un juke-box. Godard disait alors de lui : « Claude Brasseur a l'innocence et la folie des enfants lorsqu'ils jouent aux billes ou à la guerre. C'est-à-dire à la fois la brutalité nécessaire et la candeur suffisante. »
 
En 1985, Brasseur est pilote de ligne, en passe de séparation avec Nathalie Baye qui en pince pour Johnny Hallyday, dans Détective. Peut-être son rôle le plus touchant, intériorisé, blessé. Une épreuve. Car durant le tournage, Godard se conduit mal avec lui, l'humilie : « Mon pauvre Claude, lui dit-il, il y a vingt ans tu avais encore quelques qualités, maintenant t'as tout perdu. Il ne te reste plus rien du tout. » Godard enfonce le clou dans les Cahiers du cinéma : « Claude est un bon acteur mais surévalué, qui ne sait plus ce qu'il doit faire, qui ne fait que de mauvais films... » (n° 373, juin 1985). L'acteur a la dignité de réagir positivement : « Quand on se fait traîner dans la merde, on est secoué et ça nettoie. »
Tags : Claude Brasseur, Claude, Décès, 22 décembre 2020, 22 décembre, 2020, Acteur, Cinéma, dessinsagogo55
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#Posté le mercredi 23 décembre 2020 14:51

Recensement : de plus en plus de départements voient leur population baisser



Recensement : de plus en plus de départements voient leur population baisser


Recensement : de plus en plus de départements voient leur population baisser
 
Le pays comptait 66,73 millions d'habitants au 1er janvier 2018, selon l'Insee. Mais, entre 2013 et 2018, le solde naturel s'est dégradé dans la plupart des régions. Les aires des grandes métropoles, elles, attirent toujours plus.
 
 
Par Muryel Jacque
Publié le 29 déc. 2020 à 12:00 Mis à jour le 29 déc. 2020 à 12:44
Le pays compte près de 209.000 habitants de plus en un an. D'après les derniers chiffres détaillés du recensement publiés par l'Insee ce mardi, 66.732.538 personnes très exactement vivaient en France, hors Mayotte, au 1er janvier 2018, dont moins de 1,9 million dans les départements d'outre-mer. Indéniablement, « la dynamique démographique faiblit », relève l'institut. La croissance moyenne de la population n'a été que de 0,4 % par an entre 2013 et 2018, contre 0,5 % sur les cinq années précédentes (et 0,7 % sur la période 1999-2007). La population croît toujours, mais de moins en moins vite.
 
La Guyane et Paca : deux exceptions
 
Alors que le solde migratoire « apparent » est désormais proche de zéro (contre +0,3 % au début du siècle), le solde naturel - moteur historique de l'accroissement de la population en France - tourne au ralenti. Sur 2013-2018, il « se dégrade dans presque toutes les régions », souligne l'Insee, précisant que « l'excédent naturel atteint son niveau le plus bas depuis 1945 ».
Une baisse due à la fois au plus grand nombre de décès, avec l'arrivée à des âges élevés des générations nombreuses du baby-boom, et au recul des naissances , explique Vincent Vallès, du service du Recensement national. Sur 2013-2018, le solde est même devenu négatif en Nouvelle Aquitaine et en Corse, et nul en Bretagne et en Bourgogne-Franche-Comté.
 
Au final, le taux de croissance de la population n'a augmenté que dans deux régions : la Guyane et Provence-Alpes Côte d'Azur. Mais parce que ces régions ont accueilli plus de monde qu'il n'en est parti, et non parce que le solde naturel y a fait un bond.
 

A y regarder de plus près, l'Insee note que de plus en plus de départements ont une population en baisse. Le recul est d'au moins 0,2 % par an dans vingt départements, contre onze seulement entre 2008 et 2013. Sur la dernière période, « seuls neuf départements connaissent une croissance très dynamique, contre dix-sept sur la période précédente », détaille Valérie Roux, la chef du département Démographie.
 
Paris, « cas extrême »
 
C'est à Paris, en Dordogne et dans le Territoire de Belfort que le déclin est le plus vif. La capitale perd annuellement 0,5 % de ses habitants entre 2013 et 2018 alors qu'elle en gagnait 0,2 % par an durant les cinq années précédentes. Car si la ville enregistre bien plus de naissances que de décès, elle accuse un « important » déséquilibre migratoire, un déséquilibre « qui s'aggrave » entre les deux dernières périodes. L'Insee considère Paris comme un « cas extrême ».
 

La population baisse aussi « fortement » dans le Cher, l'Orne, les Vosges, la Haute-Marne et la Nièvre, « qui cumulent déficits migratoire et naturel ». A l'opposé, parmi les départements gagnants figurent la Haute-Savoie, l'Hérault, la Haute-Garonne, la Gironde et la Loire-Atlantique, qui tous profitent de l'attrait d'une grande métropole.
 
Métropolisation
 
A l'exception de Paris, les aires de plus de 700.000 habitants connaissent en effet en moyenne « le plus fort dynamisme démographique », souligne l'Insee, de l'ordre de +0,9 % par an. « Cette forte croissance de population s'observe le long du littoral atlantique et jusqu'au sud de la France », décrit Valérie Roux.
 
Cette dynamique des grandes aires urbaines s'est d'ailleurs maintenue sur les dix dernières années. En tête, la partie française de Genève-Annemasse remporte la palme, suivie de Nantes, Montpellier, Bordeaux, Toulouse et Rennes . A l'inverse, l'Insee relate que plus la taille des aires urbaines diminue, moins la population y a augmenté.
 
Réparties majoritairement le long d'une ligne qui va des Ardennes à la Creuse, ainsi qu'en Normandie et dans les Hauts-de-France, la moitié des aires de moins de 50.000 habitants perdent au moins 0,2 % de leur population. Une confirmation de la « métropolisation » de la France où la dynamique de population se fait aujourd'hui autour des grandes agglomérations.
Muryel Jacque


Tags : Recensement, France, 29 décembre 2020, 29 décembre, 2020
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#Posté le mardi 29 décembre 2020 08:53

Modifié le mardi 29 décembre 2020 15:46

Finalement Noël

Finalement Noël
Tags : Noël, Expression
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#Posté le mardi 29 décembre 2020 16:10

Trêve de Noël

Trêve de Noël


Peter Knight et Stefan Langheinrich, descendants de vétérans de la Grande Guerre, lors du dévoilement du mémorial de la trêve de 1915, en 2008.
 
 
La Trêve de Noël est un terme utilisé pour décrire plusieurs brefs cessez-le-feu non officiels qui ont eu lieu pendant le temps de Noël et le Réveillon de Noël entre les troupes allemandes, britanniques, belges et françaises dans les tranchées lors de la Première Guerre mondiale, en particulier celles entre les troupes britanniques et allemandes stationnées le long du front de l'Ouest en 1914, et dans une moindre mesure en 1915. En 1915, il y eut une trêve de Noël similaire entre les troupes allemandes et françaises. En 1915 et 1916, une trêve eut aussi lieu à Pâques sur le front de l'Est.
 
La Première Guerre mondiale implique la plupart des grandes puissances, la Triple-Entente contre les Empires centraux. Le 3 août 1914, le Royaume-Uni déclare la guerre à l'Allemagne à la suite de l'ultimatum contre la Belgique, pays dont elle garantit la neutralité. Les troupes allemandes avancent jusqu'à 70 km de Paris en passant par le territoire belge et l'ouest de la France. Du 6 au 12 septembre 1914, lors de la première bataille de la Marne, les Français et les Britanniques réussissent à forcer une retraite allemande en exploitant une lacune entre la Ire et la IIe armée, mettant fin à l'avance allemande en France. L'armée allemande se retire au nord de la rivière Aisne et se fortifie, instituant les débuts d'un front statique à l'Ouest qui durera trois ans. À la suite de cet échec, les forces en opposition tenteront de se déborder dans une course vers la mer, et étendront rapidement des réseaux de tranchées de la mer du Nord à la frontière suisse
 
La trêve
 
Les soldats du front occidental étaient épuisés et choqués par l'étendue des pertes humaines qu'ils avaient subies depuis le mois d'août. Au petit matin du 25 décembre, les Belges, les Français et les Britanniques qui tenaient les tranchées autour de la ville belge d'Ypres entendirent des chants de Noël (Stille Nacht) venir des positions ennemies, puis découvrirent que des arbres de Noël étaient placés le long des tranchées allemandes. Lentement, des colonnes de soldats allemands sortirent de leurs tranchées et avancèrent jusqu'au milieu du no man's land, où ils appelèrent les Britanniques à venir les rejoindre. Les deux camps se rencontrèrent au milieu d'un paysage dévasté par les obus, échangèrent des cadeaux, discutèrent et jouèrent au football le lendemain matin. Un chanteur d'opéra, le ténor Walter Kirchhoff, à ce moment officier d'ordonnance, chanta pour les militaires un chant de Noël. Les soldats français ont applaudi jusqu'à ce qu'il revienne chanter.
 
Ce genre de trêve fut courant là où les troupes britanniques et allemandes se faisaient face, et la « fraternisation » (il s'agit plus d'une trêve de fait qu'une fraternisation volontaire) se poursuivit encore par endroits (notamment on prévient l'autre camp de se protéger des bombardements d'artillerie ou on pratique des trêves pour pouvoir enterrer ses morts) pendant une semaine jusqu'à ce que les autorités militaires y mettent un frein.
 
Il y eut également des trêves dans les batailles opposant des soldats français et allemands. Cependant, celles-ci sont bien moins connues, probablement en raison du grand nombre de documents censurés par les autorités militaires à cause de leur contenu (descriptions d'opérations militaires susceptibles d'arriver aux mains de l'ennemi, description péjorative en conflit avec la désinformation faite par les journaux français de l'époque, etc.). Aujourd'hui, de nombreux témoignages de soldats français ayant fraternisé avec des soldats allemands sont disponibles dans des archives historiques, mettant au jour ces trêves presque tabou à l'époque. Voici un exemple de témoignage du soldat Gervais Morillon :
 
« Il se passe des faits à la guerre que vous ne croiriez pas. Avant-hier, et cela a duré deux jours dans les tranchées que le 90e occupe en ce moment, Français et Allemands se sont serré la main. Voilà comment cela est arrivé : le 12 au matin, les Boches arborent un drapeau blanc et gueulent : « Kamarades ! Kamarades ! Rendez-vous ! » Ils nous demandent de nous rendre. Nous de notre côté, on leur en dit autant ; personne n'accepte. Ils sortent alors de leurs tranchées, sans armes, rien du tout, officier en tête ; nous en faisons autant et cela a été une visite d'une tranchée à l'autre, échange de cigares, cigarettes, et à cent mètres d'autres se tiraient dessus. Si nous ne sommes pas propres, eux sont rudement sales, ils sont dégoûtants, et je crois qu'ils en ont marre eux aussi. Depuis, cela a changé ; on ne communique plus. »
 
Une trêve s'est déroulée également à Frelinghien où une plaque commémorative est érigée lors d'une cérémonie le 11 novembre 2008.
 
Conséquences
 
Malgré la destruction des photos prises lors de cet événement, certaines arrivèrent à Londres et firent la une de nombreux journaux, dont celle du Daily Mirror, portant le titre An historic group: British and German soldiers photographed together le 8 janvier 1915. Aucun média allemand ou français ne relate cette trêve
 
L'État-major fait donner l'artillerie pour disperser les groupes fraternisant les jours suivants et fait déplacer les Unités « contaminées » sur les zones de combat les plus dures. Sur le front de l'Est, les conséquences sont plus graves : la répression des fraternisations du côté russe entraîne des mutineries et concourt à la décomposition du front russe. Lors de l'insurrection de Petrograd en 1917, les soldats fraternisent avec les ouvriers, ce qui va dans le sens de la bolchevisation de l'armée



Tags : Trêve de Noël, Noël, Première guerre mondiale, 1914, Décembre
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#Posté le mercredi 30 décembre 2020 03:00

Robert Hossein, acteur et metteur en scène de la démesure, est mort

 
 
 Robert Hossein, acteur et metteur en scène de la démesure, est mort
 
 
Robert Hossein, acteur et metteur en scène de la démesure, est mort 
L'artiste, mort ce jeudi 31 décembre à l'âge de 93 ans, acquiert sa notoriété avec la série des « Angélique, marquise des anges » dans les années 1960. Passionné de scène, il dirige celle de Reims de 1971 à 1976, avant de se lancer dans des superproductions théâtrales qui connaîtront un énorme succès.
 
Par Brigitte Salino
Publié aujourd'hui à 12h49, mis à jour à 12h58 
Il aimait les loups et se voyait tel un loup dans la steppe, aux aguets, traqué par on ne sait quelle peur, courant toujours, éperdument. Le jeudi 31 décembre 2020, au lendemain de son anniversaire, sa course s'est arrêtée : Robert Hossein est mort à l'hôpital à la suite d'« un problème respiratoire », à 93 ans, a annoncé son épouse, la comédienne Candice Patou. « La seule chose que je laisserai, disait-il, c'est la balafre de Joffrey de Peyrac dans Angélique, marquise des anges. Parfois peut-être une jeune fille viendra poser une rose sur ma tombe, en souvenir. » La balafre, oui, mais aussi la belle gueule cassée, et la voix rocailleuse disant à Michèle Mercier : « Madame, je ne force jamais une biche aux abois. »
 
En parlant ainsi de lui-même, Robert Hossein se laissait aller à une coquetterie pardonnable. Il savait bien que son rôle d'acteur dans la série triomphale des années 1960 n'effacerait pas tout à fait celui de metteur en scène, et qu'il resterait dans le théâtre comme un créateur de la démesure, inscrit au livre Guiness des records pour des chiffres de fréquentations inégalés : 700 000 spectateurs pour Jésus était son nom, une de ses productions pharaoniques, en 1991.
 
Générosité
 
Car Robert Hossein voyait tout en grand. Excessif et impétueux, idéaliste et exaspéré, croyant et blasphématoire, il était « trop », pour employer le langage d'aujourd'hui. Mais on ne pouvait en vouloir à cet homme qui savait se montrer insupportable mais délicieux, et portait haut une grande qualité : Robert Hossein avait la générosité chevillée à l'âme, cette âme slave à laquelle il revenait toujours, dans les conversations.
 
Il faut dire que ses parents lui ont légué une malle remplie d'imaginaire, de musiques et de saveurs. Son père venait de Samarcande, en Asie centrale, sa mère de Kiev, en Ukraine. Ils se rencontrent à Berlin dans les années 1920, où le père abandonne ses études de médecine pour la musique. La mère, elle, veut être comédienne.
 
Quand Robert Hossein naît, le 30 décembre 1927, ils vivent à Paris, et tirent le diable par la queue. Un logement au dernier étage, rue de Vaugirard, avec les toilettes quelques étages plus bas. Un fils qu'ils envoient dans des pensions d'où il se fait renvoyer, parce qu'ils ne peuvent pas payer. Robert Hossein arrête l'école après le certificat d'études primaires, et il regrettera toute sa vie de ne pouvoir s'appuyer que sur sa formation d'« autodidacte ».
 
Heureusement, il y a les cinémas de quartier, où le jeune homme se gave de films, et la rue, les cafés, les rencontres. A la fin de la seconde guerre mondiale, Robert Hossein navigue à Saint-Germain-des-Prés, croise Jean-Paul Sartre, Jean Genet, Boris Vian, cherche à se lancer dans le métier de comédien. Il a suivi des cours chez Simon, qui lui a conseillé d'en donner lui-même à des héritières, pour gagner un peu d'argent, et il commence à obtenir de petits rôles au cinéma, à partir de 1948 (on le voit en silhouette dans Le Diable boiteux, de Sacha Guitry).
La gloire
 
En 1949, il se fait remarquer avec Les Voyous, une première pièce qu'il écrit et met en scène au Théâtre du Vieux Colombier. A l'écran, il fait son chemin, avec des rôles de plus en plus importants, aux côtés de stars, Brigitte Bardot dans Du rififi chez les hommes, de Jules Dassin (1955) ou Sophia Loren dans Madame Sans-Gêne, de Christian Jaques (1961). En 1964, le voilà star à son tour, avec le premier des cinq films consacrés à « Angélique » par le réalisateur Bernard Borderie, d'après les livres d'Anne et Serge Golon : Angélique marquise des anges, puis Angélique et le roy (1965), Indomptable Angélique et Merveilleuse Angélique (1967), Angélique et le sultan (1968).
 
« Ce mélodrame où l'érotisme s'interpose à tout moment est à déconseiller », tranche la Centrale catholique à la sortie du premier film. Les spectateurs font fi de l'anathème. Le succès de la jeune et belle Angélique Sancé de Monteloup, cédée par son père vénal à un mari vieux, boiteux et laid, Joffrey de Peyrac, dont au début la simple vue du visage balafré la repousse, ce succès donc s'amplifie à chaque nouvel épisode, et s'amplifiera encore avec les multiples retransmissions à la télévision, au cours des décennies suivantes.
 
Pour Robert Hossein comme pour Michèle Mercier, c'est la gloire. Pendant cette période faste, l'acteur réalise ses propres films (il en retenait Toi, le venin et Le Vampire de Düsseldorf), et il tourne beaucoup, avec ses amis Roger Vadim (Le Repos du guerrier, Le Vice et la Vertu...) ou Christian Marquand (Les Grands Chemins), mais aussi avec Marguerite Duras, dans La Musica, en 1967. Sur le plateau, avant le « moteur », ce n'est pas la joie : « Concentrez-vous ! Pour vous, Hossein, ça sera plus long », lance Marguerite Duras, qui dit à son acteur : « Vous êtes un Don Juan de bazar, un Casanova pour midinettes, mais je ferai de vous quelqu'un d'intelligent. » Robert Hossein se rappelait en avoir eu « gros sur la patate », mais il reconnaissait n'avoir jamais eu d'aussi bonnes critiques que pour La Musica.
 
Et puis, sur le fond, il s'en moquait. Il avait d'autres préoccupations : « Je voulais devenir riche, avoir de belles voitures, voyager à travers le monde et descendre dans les palaces. » Vivre ce qu'il n'avait pas vécu, avoir ce qu'il n'avait pas eu dans l'enfance : Robert Hossein se « vautre », telle est son expression, dans la jet-set. Jusqu'au jour où il en a assez. Son désir d'absolu et son impulsion le poussent ailleurs, loin de Saint-Tropez et de Gstaad où sa place est acquise.
 
Le théâtre
 
En 1971, Robert Hossein part diriger une scène publique à Reims. Ses amis n'y croient pas : « A la semaine prochaine », lui disent-ils quand il s'en va. Il reviendra à Paris cinq ans plus tard, après avoir mené une expérience en accord avec sa passion déferlante pour le théâtre, qu'il veut avant tout populaire. Jean Vilar, Roger Planchon ou Patrice Chéreau l'impressionnent, mais Robert Hossein ne se reconnaît pas dans leurs esthétiques. La sienne doit, dit-il, à celle des films de son enfance dans les cinémas de quartier qui sentaient le crésyl. Elle se fonde sur le partage de l'émotion, la simplicité du propos, la force du spectaculaire. Son slogan, à Reims, est explicite : « Du théâtre comme vous n'en voyez qu'au cinéma. »
 
Dostoïevski (Crime et châtiment), Gorki (Les Bas-Fonds), Shakespeare (Roméo et Juliette) : Robert Hossein donne le ton dès ses premières mises en scène, qui attirent des cars entiers de gens peu ou jamais venus au théâtre. Dans la même journée, certains dimanches, ils visitent la cathédrale et le musée, puis assistent à une représentation. En 1973, ils peuvent voir Isabelle Adjani dans La Maison de Bernarda, de Lorca. Robert Hossein l'avait repérée dans un café proche du Conservatoire, à Paris. Il a convaincu ses parents de la laisser venir à Reims, où pour elle tout a commencé.
 
Isabelle Adjani n'est pas la seule que Robert Hossein engage : Isabelle Huppert (Pour qui sonne le glas, d'après Hemingway), Anémone (La Prison, d'après Simenon), Jacques Villeret (Les Fourberies de Scapin, de Molière) et Jacques Weber (Crime et châtiment et Les Bas-Fonds) comptent parmi les comédiens dirigés par le metteur en scène, qui ouvre une école et invite des spectacles de Roger Planchon, Marcel Maréchal ou la Comédie-Française.
 
Incurablement optimiste
 
Tout cela coûte cher, Robert Hossein ne lésine pas sur les dépenses. Il revendique le luxe : « Je suis né pauvre avec une cervelle de riche », dit-il pour justifier des sommes qu'il juge nécessaires à l'édification d'un théâtre populaire. Mais les pouvoirs publics ne le suivent pas. Faute d'argent, il quitte Reims en 1976.
 
Découragé, mais incurablement optimiste, Robert Hossein crée sa compagnie, et s'appuie sur des producteurs et des mécènes pour mener ses projets. A lui désormais les grandes salles parisiennes, qu'elles soient à l'italienne ou, ce qu'il préfère, anonymes comme le Palais des sports, où il crée La Prodigieuse Aventure du Cuirassé Potemkine, dès 1975. Ce n'est pas une pièce, mais ce que Robert Hossein lui-même appelle un « grand spectacle ». Soit une superproduction, avec un cuirassé sur l'immense plateau, des voix sonorisées, des comédiens inconnus, peu de texte, des images en technicolor et des musiques expressives, de Chostakovitch à Jean Ferrat.
 
Pour « Potem », comme l'appelle Hossein, qui coupe tous les mots, Alain Decaux et Georges Soria ont veillé sur la partie historique. Avec André Castelot, ils accompagneront Robert Hossein dans ses plus grandes productions Notre-Dame-de-Paris (1978), Danton et Robespierre (1978), Les Misérables (1980), Un homme nommé Jésus (1983), La Liberté ou la Mort (1988), Je m'appelais Marie-Antoinette (1993), 1940-1945 : de Gaulle, celui qui a dit non (1999).
 
Souvent dans les chroniques, ces spectacles sont résumés en chiffres : nombre de comédiens et figurants (en moyenne, pas loin de cent), puissance des projecteurs et de la sonorisation (960 kw et 20 000 watts pour Un homme nommé Jésus), coût du montage (44 millions de francs pour La Liberté ou la Mort), et évidemment, nombre de spectateurs (par centaines de milliers). Ce qui semble avant tout compter, c'est l'exploit. Le « trop » façon Hossein : gigantisme et émotion.
 
Sur le fond, les avis sont résolument partagés entre ceux qui pensent qu'il y a là du vrai théâtre populaire, et ceux qui, non sans raison, jugent démagogiques les tableaux vivants et l'imagerie de confiserie, les personnages linéaires et les propos simplistes. « Je travaille avec ma mythologie héritée de l'enfance, répond Robert Hossein, et je raconte l'histoire des humiliés, des offensés, des laissés-pour-compte de l'avidité humaine. » Il est vrai que l'homme enrage de ne pouvoir changer le cours du monde : croyant, il vit dans l'espoir de Dieu ; autodidacte, il veut se battre pour la connaissance ; citoyen, il rêve d'être « ministre de la Misère. L'Etat serait ruiné », dit-il, toujours avec son sens épuisant de la nuance, et son regard noir anxieux à la Raskolnikov, un de ses héros.
 
Dans ces années-là, rien ne semble devoir arrêter la frénésie d'entreprises de Robert-le-loup, comme l'appelait son grand ami Frédéric Dard. L'époque s'y prête : pas de crises majeures, pas encore de report massif de l'attention sur Internet, pas de débats religieux sévères. En 1987, une nouvelle étape est franchie avec L'Affaire du courrier de Lyon : cent spectateurs, les premiers à avoir levé le doigt, forment un jury populaire ; ils prennent place sur le plateau, et, le procès achevé, ils ont dix secondes pour voter en appuyant sur un bouton : vert, c'est l'innocence de Joseph Lesurques ; jaune, la complicité ; rouge, la culpabilité. Grâce à Hewlett-Packard, qui a mis à disposition un dispositif informatique, le vote s'affiche sur des écrans.
 
La bérézina
 
Six ans plus tard, il n'y a plus de jurés pour Je m'appelais Marie-Antoinette ; à l'entracte, tous les spectateurs sont invités à voter : liberté, exil, prison ou mort pour la reine. La plupart du temps, ils choisissent l'exil, mais c'est par la scène de la guillotine que s'achève le « show », pour bien montrer la réalité. Robert Hossein reprendra ce procédé en 2010 pour L'Affaire Seznec, un procès impitoyable, et c'est l'innocence qui sera votée.
 
Mais il ne faut pas croire que Robert Hossein gagne à tous les coups. Quand il met en scène Jules César, en 1985, les spectateurs ne le suivent pas sur le terrain de Shakespeare ; quand, en 1989, il aborde la Résistance, avec Dans la nuit, la liberté, de Frédéric Dard (son indéfectible ami depuis les années 1950, qu'il pleure tous les jours), une partie du public n'a pas envie d'entendre parler de cette période, l'autre pense que les maquisards ne sont pas assez glorifiés.
 
Et quand il porte à la scène Angélique marquise des anges, en 1995, c'est la bérézina : un fauteuil sur quatre est vide. Il faut dire que Robert Hossein, à quelques jours de la première, a fait recouvrir de noir tout le décor, et qu'il apparaît en personne en Joffrey de Peyrac tel qu'il est, à 68 ans. Et puis, il y a cet automne-là les attentats et la grande grève. Le siècle tourne, et avec lui les riches heures des superproductions. S'il continue sur sa voie dans les années 2000, avec Jésus, la résurrection (2000), C'était Bonaparte (2002), On achève bien les chevaux (2004), et un gigantesque Ben-Hur avec une course de sept chars tirés par vingt-huit chevaux au Stade de France (2004, 500 figurants, 13 millions d'euros), Robert Hossein n'est plus porté par le vent de l'époque.
 
L'ayant senti venir, il a bifurqué vers le Théâtre Marigny, à Paris, dont il est devenu directeur artistique, en 2000. L'industriel François Pinault, mécène de nombre de ses spectacles, lui ouvre les portes de la salle des Champs-Elysées, qui appartient à la Mairie de Paris, mais dont il détient la concession. Entièrement rénové, le Marigny devient le « Marigny-Robert Hossein ». Il rouvre en 2000 avec Isabelle Adjani dans La Dame aux camélias, mise en scène par Alfredo Arias.
 
Comme au Théâtre Mogador, où, au début des années 1980, l'avait invité Fernand Lumbroso, le producteur de ses premiers grands spectacles, Robert Hossein monte des pièces de facture classique. Il revient à ses premières amours (Huis clos de Sartre, et Crime et châtiment, d'après Dostoïevski), et retrouve le plateau où il avait dirigé Jean-Paul Belmondo dans Kean, d'après Dumas, et Cyrano de Bergerac, de Rostand (1987 et 1990).
 
En 2008, Robert Hossein quitte la direction artistique du Marigny. Il a 80 ans, ses préoccupations le portent plus que jamais vers la foi, comme en témoignent ses deux derniers spectacles : N'ayez pas peur ! Jean Paul II, en 2007 au Palais des sports, et Une femme nommée Marie, créé pour un seul soir d'août de 2011, et joué devant 25 000 spectateurs et 1 500 malades, à Lourdes. Lui qui avait écrit plusieurs livres de souvenirs (La Sentinelle aveugle, La Nostalgie...) signe un dernier ouvrage avec François Vayne, en 2016 : Je crois en l'homme parce que je crois en Dieu (Presses de la Renaissance). Mais le loup de la steppe disait que, « au moment de crever », son dernier mot serait sûrement : « Ah, marquise... » « La Marquise des anges, c'est mon Rosebud. »
 
Robert Hossein en quelques dates

30 décembre 1927 Naissance à Paris
1964 « Angélique marquise des anges », de Bernard Borderie
1973 Dirige Isabelle Adjani dans « La Maison de Bernarda », à Reims
1987 Met en scène « L'Affaire du courrier de Lyon », au Palais des sports
1990 Dirige Jean-Paul Belmondo dans « Cyrano de Bergerac »
1993 Met en scène « Je m'appelais Marie-Antoinette », au Palais des sports
2020 Mort à 93 ans

 
 
 
 
 
Tags : Robert Hossein, Abraham Hosseinoff, 30 décembre 1927, 30 décembre, 1927, Paris, Décès, 31 décembre 2020, 31 décembre, 2020, Essey-lès-Nancy, Cinéma, Acteur, dessinsagogo55
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#Posté le jeudi 31 décembre 2020 09:02

Il faut Covid

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Tags : Covid-19, Humour, Verre
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#Posté le jeudi 31 décembre 2020 18:56

Buffalo Bill


Buffalo Bill


William Frederick Cody dit Buffalo Bill (né le 26 février 1846 à Le Claire dans le territoire de l'Iowa - mort le 10 janvier 1917 à Denver dans le Colorado) est une figure mythique de la conquête de l'Ouest. Il fut notamment chasseur de bisons et dirigea une troupe théâtrale populaire
 
Famille et jeunesse
 
 


Son père, Isaac Cody, est originaire de la région de Toronto au Canada, tandis que sa mère Mary Ann Bonsell Laycock est native du New Jersey, non loin de Philadelphie.
 
En 1853, Isaac Cody vend sa propriété du comté de Scott dans l'Iowa pour 2 000 $ et la famille déménage à Fort Leavenworth dans le Kansas. Antiesclavagiste notoire, Isaac est blessé par ses adversaires après un discours lors des événements qui précèdent la guerre de Sécession. Il finit par en mourir en 1857.
 
Le jeune William Frederick Cody est soldat pendant la guerre. Après une vie aventureuse, commencée à quatorze ans, où il participe aux guerres indiennes en tant qu'éclaireur et au développement du Pony Express, il entre dans la légende grâce à l'écrivain Ned Buntline (en) qui raconte ses aventures. Son nom en langue indienne sioux était « Pahaska » (traduction : cheveux longs)
 
Chasseur de bisons
 
 
Son surnom provient du fait qu'il fournissait en viande de bison (buffalo en anglais) les employés des chemins de fer Kansas Pacific Railway et qu'il gagna un duel contre Bill Comstock en tuant 69 bisons contre 48 en une journée. Ils furent juste abattus pour le prestige des chasseurs.
 
Les bisons consommés, par ailleurs, ne furent dépecés que de leurs flancs n'étant pas en contact avec le sol, évitant ainsi aux chasseurs de se fatiguer à les retourner
 
Buffalo Bill's Wild West Show
 
De 1882 à 1912, il organise et dirige un spectacle populaire : le Buffalo Bill's Wild West Show. Une tournée le conduit lui et sa troupe dans toute l'Amérique du Nord et en Europe. En 1889, il passe en France par Paris, Lyon et Marseille et rencontre à cette occasion la peintre Rosa Bonheur qui fera son portrait. Sitting Bull participe au Wild West Show en 1885 aux États-Unis et au Canada mais n'est pas autorisé à se rendre en Europe.
 
En 1905 lors d'une tournée qui a lieu dans plus de cent villes françaises, le spectacle connaît un important succès à Paris ; le peintre Maximilien Luce (1858-1941) consacre une série au cirque de Buffalo Bill qui se produit à l'Hippodrome, au bas de la rue Caulaincourt ; le cow-boy habite alors à l'hôtel Terrass. La cavalerie de sa troupe participe, de façon remarquée, au grand cortège du Carnaval de Paris, sorti pour la Mi-Carême. Le spectacle sera présenté au pied de la tour Eiffel et attirera trois millions de spectateurs.
 
C'était un spectacle étonnant pour l'époque, destiné à recréer l'atmosphère de l'Ouest américain dans toute son authenticité. Les scènes de la vie des pionniers illustraient des thèmes tels que la chasse au bison, le Pony Express, l'attaque d'une diligence et de la cabane d'un pionnier par les Indiens, la présence de vrais Indiens constituant le clou du spectacle.
 
Pour des millions d'Américains et d'Européens commença alors le grand mythe du Far West qui ne s'éteindra plus et que le cinéma, avec ses figures mythiques des géants de l'Ouest, contribuera à développer.
 
Buffalo Bill a été une des personnes de son époque les plus photographiées. Il est une des rares personnes ayant reçu la Medal of Honor.
 
Son plus célèbre cheval est un cheval blanc nommé Isham.
 
La légende
Le chapeau stetson, le bandana et la chemise du cow-boy ont été popularisés par Buffalo Bill alors que tous les cow-boys n'en portaient pas. La majorité d'entre eux portaient un sombrero, moins chaud et beaucoup moins cher que le stetson.
 
Les grandes coiffes amérindiennes faites de dizaines de plumes n'étaient utilisées que dans quelques tribus et seulement lors de grandes et rares occasions. La plupart du temps, les Amérindiens ne portaient que des coiffes de quelques plumes. C'est le spectacle de Buffalo Bill qui a fait entrer les grandes coiffes dans l'imaginaire collectif.
 
La ville de Cody
 
La ville de Cody au nord-ouest du Wyoming, proche du parc national de Yellowstone a été fondée par Buffalo Bill Cody.
 
Il y construisit en 1904 un lodge nommé Pahaska Tepee pour y accueillir les visiteurs du parc. En 2011, ce lodge reçoit des touristes tout au long de l'année, le lodge ancien existe toujours mais ne se visite pas.
 
La légende de Buffalo Bill constitue un atout touristique. Un rodéo a lieu chaque soir de l'été. Un musée, le Buffalo Bill Historical Center, présente les Indiens des plaines, la faune et la flore de la région, des peintres américains, des armes à feu et une des cinq sections du musée est entièrement consacrée à l'histoire de Buffalo Bill et sa famille avec notamment une collection de souvenirs du mondialement célèbre Wild West Show. C'est le plus grand espace culturel entre Minneapolis et la côte Ouest.
 
Filmographie
 
Le premier film montrant des Indiens d'Amérique est un film pour kinétoscope datant de 1894 et montre des Indiens du Buffalo Bill's Wild West Show exécutant une danse. Le premier film montrant un cow-boy est également pour kinétoscope et de 1894 et ce cow-boy est également acteur au Buffalo Bill's Wild West, il exécute un rodéo.
 
Comme acteur
 
 
1897 : Buffalo Bill and Escort
1898 : Indian War Council
1900 : Buffalo Bill's Wild West Show
1900 : Buffalo Bill's Wild West Parade
1900 : Buffalo Bill's Show Parade
1900 : Buffalo Bill's Wild West Parade
1901 : Buffalo Bill's Wild West Parade
1902 : Buffalo Bill's Wild West Show
1903 : Buffalo Bill's Parade
1910 : Buffalo Bill's Wild West and Pawnee Bill's Far East
1914 : The Adventures of Buffalo Bill
Comme scénariste
 
1909 : Les Aventures de Buffalo Bill
 
Comme producteur
 
1914 : The Adventures of Buffalo Bill
1914 : The Indian Wars
Inspirations
 
Un spectacle équestre permanent est donné en l'honneur des exploits de cet as de la gâchette depuis 1992 dans le Disney Village de Disneyland Paris. La troupe de ce spectacle participa au cortège du Carnaval de Paris, en 1999.
 
Cinéma
 
Le personnage de Buffalo Bill a été incarné dans au moins 47 films de cinéma.
1894 : Buffalo Bill
1917 : The Adventures of Buffalo Bill
1926 : Fighting with Buffalo Bill de Ray Taylor
1931 : Battling with Buffalo Bill de Ray Taylor
1936 : Une aventure de Buffalo Bill (The Plainsman) de Cecil B. de Mille
1944 : Buffalo Bill de William A. Wellman, avec Joel McCrea et Maureen O'Hara
1947 : Buffalo Bill Rides Again, Le Retour de Buffalo Bill de Bernard B. Ray
1952 : Buffalo Bill in Tomahawk Territory de Bernard B. Ray
1953 : Le Triomphe de Buffalo Bill (Pony Express) de Jerry Hopper, sous les traits de Charlton Heston
1965 : Buffalo Bill, le héros du Far West (Buffalo Bill, l'eroe del far west) de Mario Costa
1966 : The Plainsman, Les Fusils du Far-West de David Lowell Rich
1974 : Touche pas à la femme blanche de Marco Ferreri
1976 : Buffalo Bill et les Indiens (Buffalo Bill and the Indians, or Sitting Bull's History Lesson) de Robert Altman
2004 : Hidalgo de J. K. Simmons
 
Télévision
 
Dans l'épisode "Pour l'Amour de Blanche" de la saison 9 de la petite Maison dans la prairie, Isaiah Edwards recueille un Orang Outan après avoir rencontré un étrange individu du nom de Buffalo Bill qui décèdera peu de temps après.
2008 : 1910. Buffalo Bill documentaire, série Mystères d'archives, Arte, première diffusion 10 juillet 2009
2012 : Buffalo Bill et la Conquête de l'Est, Vincent Froehly, Arte, documentaire sur l'histoire du Wild West et le début de l'américanisation de l'Europe
 
Littérature
 
Rosa Bonheur et Buffalo Bill, une amitié admirable, de Natacha Henry, aux éditions Robert Laffont, 2019
Tristesse de la terre : Une histoire de Buffalo Bill Cody d'Éric Vuillard, aux éditions Actes Sud
Dans le roman, Le Silence des agneaux, le tueur en série est surnommé Buffalo Bill
Génération Buffalo Bill: L'Ouest Américain Passionnément par Gérard Crouzier et Gino Tognolli, aux éditions Vent d'Est
 
Restaurants
 
La chaîne de restaurants française Buffalo Grill tire son nom d'une paronomase avec Buffalo Bill.
 
Bande dessinée
 
Le Français René Giffey a fait de Buffalo Bill un cow-boy humaniste dans sa série homonyme au long cours publiée de 1946 à 1960.
Dans la série Lucky Luke, Buffalo Bill fait de temps en temps des apparitions, et il y est curieusement représenté comme souffrant de dyslalie .
Dans la série Chick Bill, Buffalo Bill apparaît une fois, représenté en petit trappeur vieillissant, écrivant ses mémoires et ayant quelques problèmes orthographiques.
Dans la série La Jeunesse de Picsou, Buffalo Bill apparait au cours de l'épisode 6 bis, Le Protecteur de Pizen Bluff, représenté en acteur vieillissant et quelque peu dépassé par l'action.
Dans la série Mickey à travers les siècles, Mickey rencontre William Frederick Cody avant même qu'il ne soit surnommé Buffalo Bill. Histoire complète dans le journal de Mickey numéros 1312 à 1326.
Tags : Buffalo Bill, William Frederick Cody, 26 février 1846, 26 février, 1846, Le Claire, Décès, 10 janvier 1917, 10 janvier, 1917, Denver, dessinsagogo55, Chasseur
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#Posté le samedi 09 janvier 2021 18:29

Mort de Georges Pernoud : pluie d'hommages au père de Thalassa

Mort de Georges Pernoud : pluie d'hommages au père de Thalassa



Mort de Georges Pernoud : pluie d'hommages au père de Thalassa
 


 
La Rédaction (La Rédaction), Mis à jour le 11/01/21 18:36

 
 
Georges Pernoud est mort. Le présentateur de Thalassa est décédé dimanche 10 janvier 2021, a annoncé sa fille aînée Fanny Pernoud à l'AFP ce lundi : "Il est décédé dans un hôpital en région parisienne des suites d'une longue maladie", sans préciser laquelle. Il avait 73 ans.
 
De nombreuses personnalités rendent hommage à Georges Pernoux ce lundi 11 janvier, suite à l'annonce de son décès. Parmi les noms connus qui ont eu une pensée pour le présentateur du magazine de la mer, on compte le président de la République Emmanuel Macron, qui a salué sur Twitter un homme qui "a transmis aux Français son amour de la mer et des paysages. À notre génération, aujourd'hui, de protéger cette nature qu'il nous a appris à connaître. Pensées pour ses proches et pour ses collègues." Celle qui lui a succédé en 2017, Fanny Agostini, s'est quant à elle souvenue d'"un grand monsieur et une source d'inspiration. C'est avec émotion que je lui dis un dernier 'bon vent'." De son côté, Nicolas Hulot a estimé sur France 3 qu'il a "contribué aux premiers pas de l'écologie".
 
 
 
Georges Pernoud a présenté Thalassa de 1975 à 2017. D'abord voix off, il est ensuite apparu à l'écran, son visage devenant indissociable du magazine de la mer. Ses "bons vents" à chaque fin d'émission ont d'ailleurs marqué des générations, l'émission rassemblant des millions de téléspectateurs. Georges Pernoud présente Thalassa pendant 42 ans, jusqu'en 2017, une longévité exceptionnelle pour un animateur et une émission TV. Deux reportages de Thalassa avaient d'ailleurs été récompensés par le prix Albert-Londres.
 
France 3 prévoit un hommage à Georges Pernoud. Stéphane Sitbon-Gomez, numéro 2 de France Télévisions et directeur des antennes et des programmes, a annoncé au micro d'Europe 1 que France 3 préparait un hommage pour celui qui a travaillé auprès de la troisième chaîne pendant plus de quarante ans. France Télévisions "lui rendra un hommage spécial vendredi soir sur France 3, là où il avait habituellement rendez-vous avec les Français", car Thalassa était diffusée le vendredi soir.
Tags : Georges Pernoud, Georges, Thalassa, 2021, Journaliste, dessinsagogo55, Décès, 10 janvier 2021, 10 janvier
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#Posté le lundi 11 janvier 2021 13:06

Modifié le lundi 11 janvier 2021 14:59

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