
En 1953, elle connaît sa première et unique expérience au théâtre en jouant L'Invitation au château de Jean Anouilh, dans une mise en scène d'André Barsacq au Théâtre de l'Atelier. Des planches qu'elle ne chevaucha que quelques mois. Cette même année, elle rencontre celle qui fut son impresario tout au long de sa carrière, Olga Horstig. Brigitte Bardot poursuit ainsi ses rôles dans de petits films, comme en 1953, à 19 ans, où elle joue dans Un acte d'amour. Mais c'est au Festival de Cannes où un premier tournant dans sa carrière s'effectue. Car la simple starlette qu'elle est éclipse déjà les stars de l'époque. Elle déclenche les flashs des photographes et son sex-appeal ébranle la Croisette, dont l'acteur Kirk Douglas qui aurait même tenté de l'emmener aux États-Unis.

Dès lors, elle enchaîne avec des dizaines d'autres films, tels que Futures vedettes de Marc Allégret, Les Week-ends de Néron de Steno, Les Grandes Manoeuvres de René Clair où elle tient un second rôle aux côtés de Gérard Philipe et Michèle Morgan, mais aussi Cette sacrée gamine ou encore En effeuillant la marguerite.

Et Dieu… créa la femme. Mais c'est en 1956, à 22 ans, qu'elle entre dans la légende du cinéma mondial, devenant un mythe vivant, un modèle social et un sex-symbol international, grâce au film de Roger Vadim, Et Dieu… créa la femme. Elle y joue le rôle de Juliette Hardy face à Curd Jürgens, Christian Marquand et Jean-Louis Trintignant. Vadim définissait ainsi le personnage que tenait Brigitte Bardot : « Je voulais, à travers Brigitte, restituer le climat d'une époque, Juliette est une fille de son temps, qui s'est affranchie de tout sentiment de culpabilité, de tout tabou imposé par la société et dont la sexualité est entièrement libre. Dans la littérature et les films d'avant-guerre, on l'aurait assimilée à une prostituée. C'est dans ce film, une très jeune femme, généreuse, parfois désaxée et finalement insaisissable, qui n'a d'autre excuse que sa générosité. » À sa sortie en France, le film eut un succès modéré, mais en 1957, Et Dieu créa... la femme sortit aux États-Unis et là, le film fit sensation et déchaîna passions et attaques (notamment par la censure). Il fut interdit dans certains États mais connut un grand succès. Et c'est par le biais de ce succès américain qu'il ressortit en France et y connut un triomphe retentissant. Ce film fut le cadeau d'adieu de Roger Vadim à Brigitte Bardot comme il se plaira à le dire par la suite. Ils divorcèrent quelques mois plus tard, Bardot s'en allant aux côtés de Jean-Louis Trintignant.

Dès lors, le mythe B.B. se créa : cheveux blonds clairs, très longs, en cascade de boucles et de crans, ou encore la célèbre « coiffure choucroute ». Des yeux fardés d'un eye-liner noir s'étirant, la bouche rouge ou rose vif entourée d'un tracé de crayon assorti. Des vêtements sexy et moulants, tailleurs, jupes prince de galles, taille entourée d'une grosse ceinture, robes ou jupes amples à motif vichy (mode qu'elle lança à l'époque), ballerines, jean's, tee-shirts, minijupes et minirobes, shorts, cuissardes ou encore le fameux bikini qu'elle démocratisa. Également, de grandes personnalités telles que François Nourissier, Marguerite Duras, Jean Cocteau ou encore Simone de Beauvoir s'intéressent à elle et lui consacrent des articles. La « bardolâtrie » était née.

ROSE2800, Posté le jeudi 31 mai 2012 06:51
splendide beautee dans sa jeunesse