
Certains reprochent à la majorité sexuelle d'être définie par un âge fixe, ce qui ne correspond pas à la variété et la continuité qu'on peut observer dans le développement physiologique et la maturité des êtres humains. En fonction de leur histoire personnelle, certains jeunes connaissent une maturité affective et sexuelle très jeunes, d'autres pas avant l'âge adulte.
Comme toute limite donnée par un âge exact, elle a l'inconvénient de fixer une interdiction qui disparaît en un seul jour, alors que l'acquisition de la maturité est progressive (argument du paradoxe sorite). Certains pays ont adopté des échelles graduées suivant l'âge des deux partenaires, mais l'argument demeure.
Toutefois, ce type d'argumentation s'appliquerait à tous les critères d'âge existant, et cet inconvénient est, dans tous les cas, vu comme acceptable en comparaison de la suppression de toute interdiction.
La fixation d'une date précise est vecteur de sécurité juridique. En effet, il est possible pour tout un chacun de savoir que les relations sexuelles avec un mineur de 15 ans sont interdites. En revanche, il deviendrait très difficile de laisser l'appréciation de la majorité sexuelle à une approche subjective, qui, par définition, ne serait pas la même selon les individus. D'autre part, une appréciation subjective de la majorité pénale serait contraire au principe de légalité en droit pénal.
Un autre inconvénient réside dans la différence entre les pays : une jeune personne d'un âge donné pourra être considérée comme majeure sexuelle ou non suivant le pays où elle se trouve, ce qui peut mener à quelques difficultés dans le traitement judiciaire de certaines affaires.
Malgré ces limites, la plupart des pays du monde ont choisi ce principe pour réglementer les relations sexuelles concernant les enfants et adolescents.
Extraterritorialité
Plusieurs pays ont créé des lois d'exception permettant de poursuivre un de leurs citoyens ou résidents pour certaines relations sexuelles avec un mineur ayant eu lieu à l'étranger. Des campagnes de presse ont été lancées pour informer de ces lois et les soutenir.
Ces lois ne contreviennent pas aux principes généraux sur l'extraterritorialité.