
La Liberté guidant le peuple, tableau par Eugène Delacroix
La Liberté guidant le peuple ou Scènes de barricades selon le nom donné lors de sa première exhibition le 28 juillet est une huile sur toile d'Eugène Delacroix réalisée en 1830, inspirée de la révolution des Trois Glorieuses. Présentée au public au Salon de Paris de 1831, l'œuvre est transférée du musée du Luxembourg (où elle était exposée depuis 1863) au musée du Louvre en 1874 où elle est l'une des œuvres les plus fréquentées. Par son aspect allégorique et sa portée politique, elle a été fréquemment choisie comme symbole de la République française ou de la démocratie.
L'œuvre assez imposante (325 cm × 260 cm) fut réalisée entre les mois d'octobre et de décembre 1830. La scène se passe à Paris, comme l'indiquent les tours de la cathédrale Notre-Dame qui émergent des fumées du dernier plan. Une foule d'émeutiers franchit une barricade. Au premier plan, associés aux matériaux–- pavés et poutres – que forment cette barricade, les corps de soldats morts apparaissent tordus et comme désarticulés. L'un gît nu. Un ouvrier ou un paysan blessé, foulard noué sur la tête, émerge des décombres, le corps et le regard tendus vers une femme du peuple, coiffée d'un bonnet phrygien qui laisse s'échapper des boucles. Celle-ci est représentée en pied et occupe de fait une place importante. Elle brandit par la hampe un drapeau tricolore qui occupe l'axe médian de la toile. Sa poitrine est en partie découverte. On distingue quatre autres personnages aux abords de la barricade : deux enfants des rues – l'un coiffé d'un béret brandissant des pistolets de cavalerie, la bouche ouverte sur un cri, l'autre coiffé d'un bonnet de police s'agrippant au pavé – un homme coiffé d'un haut-de-forme (qui laisse penser que c'est un bourgeois) mais portant le pantalon et la ceinture des ouvriers, les genoux sur la barricade, et un ouvrier portant béret, un sabre briquet à la main et sa banderole sur l'épaule. Les principaux protagonistes s'inscrivent dans un triangle dont le sommet est le drapeau. Les couleurs dominantes sont les bleu, blanc et rouge qui émergent des teintes grises et marron. La lumière semble provenir de l'arrière-plan et la femme s'avance vers nous en contre-jour. Les couleurs chaudes dominent les corps des émeutiers.
(1830)
(Musée du Louvre, Paris)
La Liberté guidant le peuple ou Scènes de barricades selon le nom donné lors de sa première exhibition le 28 juillet est une huile sur toile d'Eugène Delacroix réalisée en 1830, inspirée de la révolution des Trois Glorieuses. Présentée au public au Salon de Paris de 1831, l'œuvre est transférée du musée du Luxembourg (où elle était exposée depuis 1863) au musée du Louvre en 1874 où elle est l'une des œuvres les plus fréquentées. Par son aspect allégorique et sa portée politique, elle a été fréquemment choisie comme symbole de la République française ou de la démocratie.
L'œuvre assez imposante (325 cm × 260 cm) fut réalisée entre les mois d'octobre et de décembre 1830. La scène se passe à Paris, comme l'indiquent les tours de la cathédrale Notre-Dame qui émergent des fumées du dernier plan. Une foule d'émeutiers franchit une barricade. Au premier plan, associés aux matériaux–- pavés et poutres – que forment cette barricade, les corps de soldats morts apparaissent tordus et comme désarticulés. L'un gît nu. Un ouvrier ou un paysan blessé, foulard noué sur la tête, émerge des décombres, le corps et le regard tendus vers une femme du peuple, coiffée d'un bonnet phrygien qui laisse s'échapper des boucles. Celle-ci est représentée en pied et occupe de fait une place importante. Elle brandit par la hampe un drapeau tricolore qui occupe l'axe médian de la toile. Sa poitrine est en partie découverte. On distingue quatre autres personnages aux abords de la barricade : deux enfants des rues – l'un coiffé d'un béret brandissant des pistolets de cavalerie, la bouche ouverte sur un cri, l'autre coiffé d'un bonnet de police s'agrippant au pavé – un homme coiffé d'un haut-de-forme (qui laisse penser que c'est un bourgeois) mais portant le pantalon et la ceinture des ouvriers, les genoux sur la barricade, et un ouvrier portant béret, un sabre briquet à la main et sa banderole sur l'épaule. Les principaux protagonistes s'inscrivent dans un triangle dont le sommet est le drapeau. Les couleurs dominantes sont les bleu, blanc et rouge qui émergent des teintes grises et marron. La lumière semble provenir de l'arrière-plan et la femme s'avance vers nous en contre-jour. Les couleurs chaudes dominent les corps des émeutiers.
(1830)
(Musée du Louvre, Paris)