Durant toute l'ère pré-industrielle, notamment au XVIe siècle, les chevaux n'étaient utilisés qu'en surface, en particulier dans les gisements de sel et de fer. Au XVIIe, ils sont employés dans les mines de charbon du Nord de la France, où on les attelait à un manège, lui-même relié à un tambour sur lequel étaient enroulées des cordes de chanvre qui remontaient les tonneaux de charbon. Au fond des galeries, seule la force musculaire de l'homme était mise à profits, à travers le portage à dos, le traînage, et le roulage à bras. La machine à vapeur est importée d'Angleterre vers 1800 et parallèlement, la demande en charbon s'accentue. Les compagnies minières décident alors du recours à la traction animale dans les puits, à partir de 1820, et le premier cheval de fond français est descendu dans les galeries en 1821, dans la Loire.

Les chevaux de fond furent utilisés plus longtemps que pour le transport en surface, et restèrent un élément moteur important du travail minier ainsi que le seul moyen d'augmenter le rendement jusqu'aux années 1920, où l'usage des locomotives électriques se développe et où le recours au cheval commence à se limiter aux galeries moins accessibles tandis que les convoyeurs à bande se développent1. En 1920, en France, chaque compagnie minière possédait environ 500 chevaux et en 1926, il y avait environ 10 000 chevaux dans les mines au total. En 1936, les premiers congés payés furent étendus à ces animaux qui bénéficièrent d'une semaine de vacances par an, où ils étaient remis au pré. Après la Seconde Guerre mondiale, la locomotive électrique remplaça encore davantage le cheval et en 1960, les compagnies minières françaises n'employaient plus que 130 de ces animaux.
En 1969, le dernier d'entre eux fut remonté des galeries, et le cheval cessa définitivement d'être employé.
Dans la région du Nord-Pas-de-Calais, l'homme chargé de conduire les chevaux dans les galeries se faisait appeler l'meneux d'quéviaux ou l'meneux d'bidets.