
Les chevaux étaient renommés par les mineurs dès leur arrivée dans les mines. Ils étaient ensuite acclimatés à ce nouvel environnement durant deux à trois semaines, et subissaient un dressage rigoureux. En effet, les conditions de travail dans les mines sont très éloignées de l'habitat naturel des chevaux, qui ne sont pas conçus pour travailler jusqu'à 1 200 mètres de profondeur, loin de la lumière et de la végétation. Certains mouraient au bout de quelques jours et le taux de mortalité général des animaux de fond est estimé à environ 30%. Le travail se révélait très épuisant physiquement et stressant pour eux, puisqu'ils devaient marcher des heures durant le long des rails en tirant des wagonnets (ou berline) dans la poussière, le bruit, les cris et l'agitation. Ils étaient généralement dressés à la voix et dans les descentes par exemple, le meneur criait « au cul ! » pour demander à son cheval d'amortir la poussée qui arrivait par l'arrière. Lorsque le meneur criait « au collier ! », le cheval devait au contraire tirer plus fort. L'heure de la pause était annoncée par le mot « soupe ! ». Le cheval de fond semblait, dans l'ensemble, bien traité par les mineurs, ne serait-ce que pour de simples raisons de rentabilité économique. Les meneurs inexpérimentés pouvaient toutefois les blesser par accident ou les pousser à travailler au-delà de leurs forces. On rapporte que certains mineurs piquaient les flancs des chevaux avec le crochet de leur lampe et que cela rendait les animaux agressifs, ils tentaient même alors de mordre les mineurs. Les chevaux des mines étaient souvent victimes de blessures en raison des chocs sur les parois à cause de l'étroitesse des galeries. Lorsque les animaux s'essoufflaient ou manquaient d'appétit et par conséquent devenaient non-rentables, ils n'étaient pas forcément remontés à l'air libre mais affectés à des travaux moins pénibles.
En général, les poneys de fond travaillaient un quart de huit heures chaque jour avec leur meneur, au cours duquel ils pouvaient charrier 30 tonnes de charbon dans les galeries étroites. En moyenne, un cheval de trait minier déplaçait une charge de 7 wagons, chargés de 4 tonnes de houille
Tourbillon-de-fleurs, Posté le mercredi 10 avril 2013 13:41
ils ont eu la vie dure . . .