
L'unique Antonov An-225 transportant Bourane au Bourget en 1989
L'Union soviétique s'était dotée d'un programme de navette spatiale à l'image de celui des États-Unis. Deux navettes ont été construites bien qu'une seule, Bourane (OK-1K1), dont le nom signifie tempête de neige, ait effectué un vol orbital sans équipage, entièrement automatisé le 15 novembre 1988. La seconde navette Ptichka (OK-1K2) n'a pu être achevée par manque de fonds. Le programme fut abandonné en 1993, après l'effondrement de l'Union des républiques socialistes soviétiques.
D'un point de vue externe, la navette russe ressemble à l'américaine, mais elles sont en fait bien différentes l'une de l'autre. Les différences se situent au niveau de la conception. Par exemple, elle ne possède pas de propulsion propre pour le lancement, elle est portée par la fusée Energia. Deux des défaillances ayant conduit à la perte des navettes américaines n'auraient pas pu se produire sur Bourane, pour cause de conception différente :
Les boosters latéraux ne sont pas des moteurs à poudre, mais des moteurs à comburants liquides (kérosène/oxygène)
La fusée porteuse Bourane n'a pas de revêtement extérieur de mousse isolante, car elle n'utilise pas d'hydrogène liquide
Bourane n'a jamais eu d'équipage embarqué et est le seul appareil volant ayant décollé, fait le tour de la planète en orbite et atterri de manière automatique.