
Deuxième enfant d'une famille de sept, Gustav Klimt est né à Baumgarten le 14 juillet 1862, à côté de Vienne. Fils d'Ernst Klimt, orfèvre ciseleur, et d'Anna Finster, il suit les cours de l'École des arts décoratifs de Vienne (de) dans les années 1876-1883, où il est l'élève de Ferdinand Laufberger (de).
En 1879, il débute comme décorateur dans l'équipe de Hans Makart à qui il rêvera de ressembler pendant un temps, en participant à l'organisation du Festzug (noces d'argent du couple impérial). En 1880, Gustav Klimt adhère au Künstlerhaus (la Compagnie des artistes), intermédiaire influent entre les artistes et leur public, qui se chargeait de les aider. L'événement le plus important dans ces années est l'achèvement de la décoration des pendentifs du grand escalier du Kunsthistorisches Museum, qu'il mène à bien malgré le décès du maître d'œuvre de ce travail conduit par le maître Hans Mackart, lequel travail consolide encore sa réputation.
En 1883, il crée un atelier avec son frère Ernst (de), qui est orfèvre ciseleur, et Franz Matsch (de), jusqu'en 1891. Il réalise en particulier de nombreuses fresques, allégories et emblèmes dans un style néo-classique académique (comme pour l'escalier du Burgtheater de 1886 à 1888 à Vienne) et la précision de ses portraits est renommée. Il se voit confier la décoration de murs et plafonds de villas mais aussi de théâtres et édifices publics. Il décore les plafonds du théâtre de Fiume en 1893, la villa Herms à Laize, le théâtre de Carlsbad en 1886. Les qualités artistiques de Klimt sont reconnues officiellement et il reçoit en 1888 la Croix d'or du mérite artistique de la part de l'empereur François-Joseph. Quatre ans plus tard, la mort de son frère, Ernst provoque la dissolution de la Compagnie. Ainsi jusqu'en 1890, Gustav Klimt a un début de carrière fait d'une solide réputation de peintre décorateur répondant à des demandes officielles de peintures architecturales, mais sans réelle originalité. Par la suite, son art devient moderne et plus original, il s'exprime totalement et librement, comme l'indiquent les inscriptions sur le tableau Nuda Veritas : « Si l'on ne peut par ses actions et son art plaire à tous, il faut choisir de plaire au petit nombre. Plaire à beaucoup n'est pas une solution ».