La future marquise de Pompadour voit le jour à Paris : « Du mercredi 30 décembre 1721, fut baptisée Jeanne-Antoinette Poisson, née d'hier, fille de François Poisson, écuyer de Son Altesse royale Monseigneur le duc d'Orléans, et de Louise-Madeleine de La Motte, son épouse, demeurant rue de Cléry... ». Le baptême est célébré à l'église Saint-Eustache. Jeanne-Antoinette doit ses prénoms à son parrain, Jean Paris de Montmartel, et à la nièce de ce dernier, Antoinette Justine Pâris, sa marraine . Les parents de Jeanne-Antoinette se sont mariés trois ans plus tôt, le 11 octobre 1718 à Saint-Louis des Invalides.
Son père officiel, François Poisson, a débuté comme conducteur dans le service des vivres. Remarqué par les frères Pâris, des financiers liés à la famille de la Motte, il a rendu de grands services en Provence, au moment de la peste. Mais, chargé comme commissaire aux vivres du ravitaillement de Paris pendant la disette de 1725, il est accusé de trafics et ventes frauduleuses. François Poisson est contraint de quitter le pays, et s'exile en Allemagne. Le 23 avril 1727, une commission du Conseil le déclare débiteur pour la somme de 232 430 livres. Le 12 août de la même année, une sentence du Châtelet de Paris décide la séparation de biens avec son épouse, mais leur maison rue de Saint-Marc est saisie. Avant son départ, François Poisson confie sa fille Jeanne-Antoinette au couvent des Ursulines à Poissy en 1727. Ce couvent est connu pour l'éducation des jeunes filles issues notamment de la bourgeoisie. La santé de Jeanne-Antoinette est fragile. Mais elle souffre aussi moralement d'une double absence : celle de son père exilé, et celle de sa mère qui mène une vie pour le moins mouvementée. En janvier 1730, Madame Poisson reprend sa fille à Paris, rue Neuve des Bons-Enfants. Jeanne-Antoinette découvre alors le salon littéraire de Madame Claudine-Alexandrine Guérin de Tencin, une amie de sa mère. C'est dans ce cercle que la jeune fille va apprendre l'art de la conversation et les valeurs de l'esprit.

Madame de Pompadour par François Boucher (1759)
Son père officiel, François Poisson, a débuté comme conducteur dans le service des vivres. Remarqué par les frères Pâris, des financiers liés à la famille de la Motte, il a rendu de grands services en Provence, au moment de la peste. Mais, chargé comme commissaire aux vivres du ravitaillement de Paris pendant la disette de 1725, il est accusé de trafics et ventes frauduleuses. François Poisson est contraint de quitter le pays, et s'exile en Allemagne. Le 23 avril 1727, une commission du Conseil le déclare débiteur pour la somme de 232 430 livres. Le 12 août de la même année, une sentence du Châtelet de Paris décide la séparation de biens avec son épouse, mais leur maison rue de Saint-Marc est saisie. Avant son départ, François Poisson confie sa fille Jeanne-Antoinette au couvent des Ursulines à Poissy en 1727. Ce couvent est connu pour l'éducation des jeunes filles issues notamment de la bourgeoisie. La santé de Jeanne-Antoinette est fragile. Mais elle souffre aussi moralement d'une double absence : celle de son père exilé, et celle de sa mère qui mène une vie pour le moins mouvementée. En janvier 1730, Madame Poisson reprend sa fille à Paris, rue Neuve des Bons-Enfants. Jeanne-Antoinette découvre alors le salon littéraire de Madame Claudine-Alexandrine Guérin de Tencin, une amie de sa mère. C'est dans ce cercle que la jeune fille va apprendre l'art de la conversation et les valeurs de l'esprit.

Madame de Pompadour par François Boucher (1759)