Qu'une seule et unique route, seulement empierrée et avec des pierres de mauvaise qualité, ait pu transporter tant d'hommes et de matériel tient littéralement du miracle. Les chiffres donnent le vertige. Ainsi, entre le 22 février et le 4 mars, soit pendant les deux premières semaines d'existence de la commission régulatrice, pas moins de 132 bataillons sont transportés sur la Voie Sacrée, de même que 20 700 tonnes de munitions et 1 300 tonnes de vivres. En mars, alors que le général Pétain réussit à établir « l'assiette » de la 2e armée, on compte jusqu'à 6 000 passages de camions par jour, soit un toutes les 14 secondes comme l'a écrit Pétain, mais comme il s'agit d'une moyenne, ce chiffre atteint un véhicule par cinq secondes.

Selon Gérard Canini, « le commandant Girard était assisté (outre le capitaine Doumenc) de 19 officiers et 250 sous-officiers et soldats. Pendant la bataille de Verdun, les 51 groupes (près de 9 000 véhicules, dont 6 000 roulaient sans cesse le long de cette noria) transportèrent par semaine 90 000 hommes, 50 000 tonnes de matériel en couvrant au total un million de kilomètres. Sept groupements automobiles étaient ainsi à la tache. Si l'on y ajoute les moyens organiques des armées, voitures sanitaires, etc., c'est un total de 8 000 véhicules qui se succédaient de Bar-le-Duc à Verdun. Pendant les mois de mars à juin 1916, le trafic mensuel a dépassé 500 000 tonnes et 400 000 hommes sans compter les 200 000 blessés évacués par le service sanitaire ». Jamais, tout au long de la guerre, un tel effort n'a été accompli si longtemps sur une seule et unique route.

Selon Gérard Canini, « le commandant Girard était assisté (outre le capitaine Doumenc) de 19 officiers et 250 sous-officiers et soldats. Pendant la bataille de Verdun, les 51 groupes (près de 9 000 véhicules, dont 6 000 roulaient sans cesse le long de cette noria) transportèrent par semaine 90 000 hommes, 50 000 tonnes de matériel en couvrant au total un million de kilomètres. Sept groupements automobiles étaient ainsi à la tache. Si l'on y ajoute les moyens organiques des armées, voitures sanitaires, etc., c'est un total de 8 000 véhicules qui se succédaient de Bar-le-Duc à Verdun. Pendant les mois de mars à juin 1916, le trafic mensuel a dépassé 500 000 tonnes et 400 000 hommes sans compter les 200 000 blessés évacués par le service sanitaire ». Jamais, tout au long de la guerre, un tel effort n'a été accompli si longtemps sur une seule et unique route.