
Pour le grand public, la chanteuse se révèle dans la soirée du dimanche 28 octobre 1962. Ce soir-là de nombreux téléspectateurs attendent les résultats du référendum sur l'élection au suffrage universel du président de la République : Dans l'un des intermèdes musicaux, Françoise Hardy apparaît pour chanter Tous les garçons et les filles. Dès le lendemain et les jours suivants, ce titre va se démarquer des trois autres sur les ondes radios et dans les juke-boxes et devenir un « tube » incontournable. À la fin de l'année, 500 000 exemplaires du 45 tours ont déjà été vendus. La presse s'empare du phénomène. Paris Match la met en couverture de son numéro du 5 janvier 1963 et la consacre nouvelle « idole » de la chanson. Ce succès, porté par la vague « yéyé », lui vient également de ses talents d'écriture et de composition, peu courants chez les nouveaux interprètes de ce début des sixties. La chanteuse enregistre d'autres disques et, Claude Lelouch, alors inconnu, la filme pour un des tout premiers Scopitones. Le 23 mars 1963, à Londres, elle défend les couleurs de Monaco au Concours Eurovision de la chanson avec une de ses nouvelles compositions : L'Amour s'en va (qui se classe à la 5e place). Remarquée par le cinéaste Roger Vadim, celui-ci la fait débuter au cinéma dans Château en Suède, une adaptation de la pièce de théâtre écrite par Françoise Sagan. Après divers galas et tournées, elle fait ses premiers pas sur la scène de l'Olympia, à partir du 7 novembre — cela durant 8 semaines, en co-vedette avec Richard Anthony, pour un « Musicorama », organisé par Europe 1

Fin 1963, le 45 tours, en tête des ventes durant onze semaines, atteint le million de disques vendus. La chanson Tous les garçons et les filles, franchit alors les frontières. Traduite par Quelli della mia età, elle connaît sensiblement le même succès en Italie. Dans une moindre mesure, L'amore va (L'Amour s'en va) est le second titre qui séduit le public italien. Suite à ces succès, la chanteuse sera sollicitée pour participer en chanson à quelques films musicaux, genre très prisé du public italien.
Ses interprétations en anglais sont également bien accueillies Outre-Manche ; principalement la reprise d'un standard américain, Catch a Falling Star en 1964.

Sa popularité atteint le Canada, le Danemark, l'Espagne, le Japon, les Pays-Bas... D'autres succès suivent : Le Temps de l'amour d'André Salvet (mis en musique par Jacques Dutronc), Le Premier Bonheur du jour, Mon amie la rose, L'Amitié, La maison où j'ai grandi, Rendez-vous d'automne, Des ronds dans l'eau... Des chansons certes, mais l'image aussi : les minijupes, les boots blanches et le visage sous la frange des cheveux. Image qui évolue sous l'influence de son compagnon Jean-Marie Périer, photographe de la revue Salut les copains — des couturiers d'avant-garde, comme André Courrèges, Yves Saint Laurent et Paco Rabanne, lui emboîteront le pas en la choisissant comme ambassadrice d'une mode préfigurant la femme de l'an 2000. Jean-Marie Périer la conseille dans tout ce qui touche à sa carrière, l'incitant aussi à accepter d'autres rôles au cinéma. Par ailleurs, il lui fait découvrir et aimer la Corse et lui suggère d'y faire construire une maison sur les hauteurs du village de Monticello.

L'année 1965 débute par une tournée française avec Hugues Aufray, où elle étrenne une tenue de scène créée par le couturier André Courrèges. Cette année-là, elle conforte sa renommée en Grande-Bretagne où deux adaptations de ses compositions, However Much (Et même) et surtout All Over the World (Dans le monde entier), sont honorablement classées au Hit-parade pendant plusieurs semaines de janvier et mars 1965.
Il en est de même en Allemagne où la chanson, Frag' den Abendwind gagne la faveur du public au lendemain d'un show télévisé qui lui est consacré fin avril.
Après une courte participation dans la dernière scène du film, Quoi de neuf, Pussycat ? (What's New Pussycat ?) de Clive Donner, elle se produit pendant deux semaines de juin, au cabaret de l'hôtel Savoy à Londres où elle porte une variante de l'ensemble blanc de Courrèges.
Suivent, le tournage en Grèce, d'Une balle au c½ur — un film réalisé par le jeune cinéaste Jean-Daniel Pollet, une tournée estivale de juillet à mi-septembre (France, Espagne, Allemagne, Suisse, Italie) et le deuxième passage à l'Olympia, en « vedette américaine » des Compagnons de la chanson, à partir du 28 octobre. L'année se clôt le 26 décembre avec un divertissement télévisé tourné à Londres, qui lui est entièrement consacré : Piccadilly Show.
Poopilolly, Posté le dimanche 25 novembre 2012 04:59
une jolie voix et du charme