une vision monoculaire ;
la projection d'une partie de l'espace sur une surface, le « tableau » ;
le peintre est immobile, la scène est immobile, le spectateur est immobile (on ne décrit pas l'histoire, la Storia, mais l'espace, l'ensemble des lieux) ;
le peintre a le bras aussi long que l'on veut ;
l'½il du peintre n'a aucune limitation d'angle de vision, bien qu'il voie « devant » ;
l'½il du spectateur est censé être situé à la même position que l'½il du peintre (attitude moderne : les tableaux sacrés ayant été peints pour être posés haut sur les autels ou suspendus).
Selon que l'on adopte telle ou telle variante dans le choix des positions dans l'espace de l'½il et du tableau, on obtient diverses variantes de cette perspective. La surface-tableau est un plan ou un non-plan, dans ce cas peut être dépliable, comme le cylindre, ou non-dépliable comme la sphère.
La perspective fait partie des techniques de base du dessin et on distingue entre autres la perspective axonométrique et la perspective conique dite perspective monofocale centrée à point(s) de fuite. L'usage de la géométrie permet de construire les images résultantes. Plusieurs types d'instruments de tracés, appelés perspectographes, ont aidé le dessinateur depuis le Moyen Âge à réaliser ces dessins.
Si le tableau est un plan et si l'½il du peintre est à l'infini, la perspective est axonométrique. Avec deux variantes usuelles : si l'½il est « à l'infini » sur la diagonale principale des 3 axes Ox, Oy,Oz la perspective est isométrique, si l'½il est à l'infini sur l'axe Oy, celui-ci est caché, on est en géométrie descriptive.
Si l'½il du peintre est à distance finie du tableau, la perspective est conique. Si de plus le tableau est plan, on obtient d'intéressantes propriétés de convergences sur le tableau de droites parallèles dans la réalité.
