
Les tentes de la Fédération Républicaine
Fédération républicaine,
formation politique créée en 1903, dont l'activité a cessé définitivement après 1948.
Elle regroupe, à l'origine, les républicains « progressistes » qui ont refusé d'entrer dans le Bloc des gauches. Formée de vieux parlementaires libéraux (Jules Méline) et de représentants des milieux d'affaires, elle incarne avant 1914 une droite républicaine, modérée en matière religieuse, favorable au libéralisme économique, prompte à la surenchère patriotique. Réorganisé dans l'après-guerre, passé en 1925 sous la présidence de Louis Marin, le parti adopte une orientation nettement conservatrice du fait de l'arrivée de catholiques ralliés, soucieux de renforcer les cellules de base de la société, la famille et le métier. Marin tente par ailleurs de faire du nationalisme intransigeant le ciment de sa formation, en s'opposant à la politique d'apaisement défendue par Briand pendant les années vingt ; cela contribue à le marginaliser dans les majorités d'Union nationale (1926-1928) et à dominante modérée (1928-1932), avant de provoquer des divergences qui aboutissent à l'éclatement de son groupe parlementaire. Pendant la crise des années trente, la Fédération, menacée par la concurrence des Ligues et, surtout, après 1936, par l'apparition de partis incarnant une droite autoritaire et conservatrice, tel le Parti social français, durcit son discours politique et social. Mais la politique extérieure la divise à nouveau : hésitant entre sa germanophobie traditionnelle et son anticommunisme virulent, elle ne parvient pas à définir une ligne claire. Pendant la guerre, certains de ses dirigeants se rallient au régime de Vichy, d'autres inclinent vers la Résistance, ce qui achève de la disloquer.
Fédération républicaine,
formation politique créée en 1903, dont l'activité a cessé définitivement après 1948.
Elle regroupe, à l'origine, les républicains « progressistes » qui ont refusé d'entrer dans le Bloc des gauches. Formée de vieux parlementaires libéraux (Jules Méline) et de représentants des milieux d'affaires, elle incarne avant 1914 une droite républicaine, modérée en matière religieuse, favorable au libéralisme économique, prompte à la surenchère patriotique. Réorganisé dans l'après-guerre, passé en 1925 sous la présidence de Louis Marin, le parti adopte une orientation nettement conservatrice du fait de l'arrivée de catholiques ralliés, soucieux de renforcer les cellules de base de la société, la famille et le métier. Marin tente par ailleurs de faire du nationalisme intransigeant le ciment de sa formation, en s'opposant à la politique d'apaisement défendue par Briand pendant les années vingt ; cela contribue à le marginaliser dans les majorités d'Union nationale (1926-1928) et à dominante modérée (1928-1932), avant de provoquer des divergences qui aboutissent à l'éclatement de son groupe parlementaire. Pendant la crise des années trente, la Fédération, menacée par la concurrence des Ligues et, surtout, après 1936, par l'apparition de partis incarnant une droite autoritaire et conservatrice, tel le Parti social français, durcit son discours politique et social. Mais la politique extérieure la divise à nouveau : hésitant entre sa germanophobie traditionnelle et son anticommunisme virulent, elle ne parvient pas à définir une ligne claire. Pendant la guerre, certains de ses dirigeants se rallient au régime de Vichy, d'autres inclinent vers la Résistance, ce qui achève de la disloquer.