Le menu de ce repas est variable selon les époques et les cultures.


Quasiment partout en Europe, on boit du café le matin.
La classe moyenne allemande déjeune, à Brême, de café et pain noir ; vers 9 heures et demie, les hommes remangent pain noir beurré, et pain blanc accompagné d'un petit verre de Schnaps. Les pères de famille ont droit, en surplus, à de la poitrine fumée, de la viande et des saucissons. À l'orphelinat d'Altona, les enfants sont cependant nourris le matin de lait, d'eau et de trois craquelins. Le café au lait est devenu l'unique aliment du déjeuner pour la moitié des Parisiens mais dans les provinces françaises, le déjeuner se compose de café ou thé au lait ou chocolat, pain, beurre, fruits pour ceux qui peuvent se le payer ; les ouvriers, qui achètent souvent à crédit, doivent se contenter de café et de pain.
Nombre de médecins considèrent pourtant que le déjeuner devrait être le principal repas car il permet de « réparer assez rapidement les pertes éprouvées pendant le sommeil », parce que les organes digestifs, bien reposés, ont « toute leur puissance et toute leur énergie » et la « digestion complète et radicale » a le temps de se faire avant que le sommeil ne revienne. Pour développer la force physique d'un homme, certains conseillent au déjeuner, qui se prend à 8 heures, du b½uf ou du mouton, du pain rassis ou du biscuit mais peu de boisson ; pour les enfants, un liquide nourrissant (potage, chocolat, etc.) à 8 heures.
Dans les campagnes françaises, on mange encore de la bouillie, comme, par exemple, en Franche-Comté où les gens du peuple déjeunent d'une gaudes (bouillie de maïs).
Un rapport du Comité parlementaire de la Chambre des Communes sur l'état de la mendicité dans la capitale londonienne établit qu'une pinte et demie de gruau constitue le déjeuner du pauvre dans un asile.