
E. Pouyat décrit les déjeuners pris, dans la première moitié du XIXe siècle, à Paris de huit heures à midi et les classe en trois catégories :
les déjeuners ambulants : dès huit heures du matin, dans les boulangeries se vendent des « pâtes blanches et nourrissantes, des croûtes appétissantes et dorées, de formes rondes, ovales, allongées, à brisures croustillantes et sinueuses » à la portée de toutes les bourses, achetés par les célibataires garçons de boutique ou employés, et auxquels ils joignent parfois des fruits ou une pomme de terre achetée au pont Neuf ;
les déjeuners au café : très divers, ils sont destinés aux hommes. Certains sont copieux et substantiels, composés de pain, de brie, des produits des marchandes de friture : on les mange chez le marchand de vin ou sur la place publique ; d'autres, plus frugaux, consistent en un bouillon assaisonné d'un verre de vin pour les gens pressés et économes qui les mangent en quelques minutes à la petite table d'un café ; d'autres ne sont qu'un café-crème permettant au consommateur d'économiser le beurre et d'approvisionner son sucrier tandis que d'autres encore sont luxueux comme au Café Anglais où le couvert est à heure fixe ; il existe aussi des déjeuners spéciaux, avec dessert, destinés aux provinciaux prêts à la dépense ;
les déjeuners à domicile : soit ils constituent le déjeuner bourgeois des gens mariés, mangeant périodiquement les mêmes mets (comme le gigot en hachis et le café-chicorée de ménage ou le vieux gruyère) accompagnés parfois d'un verre d'eau-de-vie, soit ce sont ceux servis au réveil dans la chambre des hôtels garnis.
mohy95607, Posté le lundi 04 mars 2013 12:02
hum dèlicieuse