
Après de multiples déplacements (Lille, Boulogne-sur-Mer, Berck, Lyon et même le Maroc entre 1936 et 1938), Philippe Noiret passe son enfance à Toulouse en Midi-Pyrénées, région à laquelle il est resté très attaché. Il possédait une maison traditionnelle, où il se ressourçait régulièrement lorsqu'il ne travaillait pas et où il cultivait sa passion de l'élevage de chevaux à Montréal dans l'Aude, à vingt kilomètres à l'ouest de Carcassonne. C'est dans les environs de sa propriété que l'ultime scène du film La Vie et rien d'autre de Bertrand Tavernier a été tournée, scène dans laquelle son personnage se promène à travers la campagne.
Il étudie au lycée Janson-de-Sailly dans le 16e arrondissement de Paris, d'où il est exclu, puis, en septembre 1945, au collège de Juilly en Seine-et-Marne. Vivant mal son état de cancre, il chante à la chorale de la Cigale, filiale des Petits Chanteurs à la Croix de Bois, avec laquelle il se produira à la Basilique Saint-Pierre de Rome à Pâques en 1949. Il enregistre aussi un disque comme chanteur sous la direction de François Vercken.
Au pensionnat, à l'imitation de camarades d'ascendance aristocratique, il obtient pour présent de ses parents, qui vendent leurs alliances pour la lui payer, une chevalière armoriée. C'est également au collège de Juilly que l'un de ses professeurs, père oratorien, lui révèle sa vocation de comédien. Afin de tester ses aptitudes, le Père Louis Bouyer lui propose de mettre en scène des pièces de théâtre, invitant Julien Green et Marcel Jouhandeau aux représentations. Ces deux derniers écrivains confirment le potentiel de Philippe Noiret pour le métier de comédien.
En 1949, ayant échoué trois fois au baccalauréat, il abandonne ses études et s'inscrit aux cours d'art dramatique de Roger Blin à Paris, à l'association de l'Éducation par le jeu dramatique (EPJD), fondée par Jean-Marie Conty. Puis il se forme au Centre dramatique de l'Ouest, où il rencontre Jean-Pierre Darras
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