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pattybijoux, Posté le mercredi 17 juin 2015 04:10
Vésuves et Cie
Pompeïa-station — Vésuve, est-ce encor toi ?
Toi qui fis mon bonheur, tout petit, en Bretagne,
— Du bon temps où la foi transportait la montagne —
Sur un bel abat-jour, chez une tante à moi :
Tu te détachais noir, sur un fond transparent,
Et la lampe grillait les feux de ton cratère.
C’était le confesseur, dit-on, de ma grand’mère
Qui t’avait rapporté de Rome tout flambant…
Plus grand, je te revis à l’Opéra-Comique.
— Rôle jadis créé par toi : Le Dernier Jour
De Pompéï. — Ton feu s’en allait en musique,
On te soufflait ton rôle, et… tu ne fis qu’un four.
— Nous nous sommes revus : devant-de-cheminée,
À Marseille, en congé, sans musique, et sans feu :
Bleu sur fond rose, avec ta Méditerranée
Te renvoyant pendu, rose sur un champ bleu.
— Souvent tu vins à moi la première, ô Montagne !
Je te rends ta visite, exprès, à la campagne.
Le Vrai Vésuve est toi, puisqu’on m’a fait cent francs !
Survivance, Posté le mardi 16 juin 2015 10:06
c une musique de Autant en Emporte Le Vent ! je kiff ! amen !
pattybijoux, Posté le mardi 16 juin 2015 05:06
Veder Napoli poi mori
Voir Naples et… — Fort bien, merci, j’en viens.
— Patrie
D’Anglais en vrai, mal peints sur fond bleu-perruquier !
Dans l’indigo l’artiste en tous genres oublie.
Ce Ne-m’oubliez-pas d’outremer : le douanier.
— Ô Corinne !… ils sont là déclamant sur ma malle…
Lasciate speranza, mes cigares dedans !
— Ô Mignon !… ils ont tout éclos mon linge sale
Pour le passer au bleu de l’éternel printemps !
Ils demandent la main… et moi je la leur serre !
Le portrait de ma Belle, avec morbidezza
Passe de mains en mains : l’inspecteur sanitaire
L’ausculte, et me sourit… trouvant que c’est bien ça !
Je venais pour chanter leur illustre guenille,
Et leur chantage a fait de moi-même un haillon !
Effeuillant mes faux-cols, l’un d’eux m’offre sa fille…
Effeuillant le faux-col de mon illusion !
— Naples ! panier percé des Seigneurs Lazzarones
Riches d’un doux ventre au soleil !
Polichinelles-Dieux, Rois pouilleux sur leurs trônes,
Clyso-pompant l’azur qui bâille leur sommeil !…
Ô Grands en rang d’oignons ! Plantes de pieds en lignes !
Vous dont la parure est un sac, un aviron !
Fils réchauffés du vieux Ph½bus ! Et toujours dignes
Des chansons de Musset, du mépris de Byron !…
— Ch½urs de Mazanielli, Torses de mandolines !
Vous dont le métier est d’être toujours dorés
De rayons et d’amour… et d’ouvrir les narines,
Poètes de plein air ! Ô frères adorés !
Dolce Farniente !… — Non ! c’est mon sac !… il nage
Parmi ces asticots, comme un chien crevé ;
Et ma malle est hantée aussi… comme un fromage !
Inerte, ô Galilée ! et… è pur si muove…
— Ne ruolze plus ça, toi, grand Astre stupide !
Tas de pâles voyous grouillant à se nourrir ;
Ce n’est plus le lézard, c’est la sangsue à vide…
— Dernier lazzarone à moi le bon Dormir !
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acteursactrices, Posté le mercredi 17 juin 2015 04:42
bonne journée