
Patrick Balkany reste en prison après le rejet de sa deuxième demande de remise en liberté
La justice a rejeté la demande de remise en liberté de Patrick Balkany. Le maire de Levallois-Perret va donc rester en détention.
Ouest-FranceModifié le 13/11/2019 à 13h23
La cour d'appel de Paris a refusé ce mercredi matin la deuxième demande de remise en liberté de Patrick Balkany dans le volet « blanchiment » des affaires. Le maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) va donc rester en prison.
« Le maintien en détention de Patrick Balkany est ordonné », a indiqué le président, sans expliquer les motivations de la cour. Il a jugé la demande du maire « recevable » sur la forme mais « non fondée ». Le président a cité l'article 144 du code de procédure pénale qui indique, entre autres, la possibilité de maintien en détention pour « empêcher une concertation frauduleuse entre la personne mise en examen et ses coauteurs ou complices ».
Patrick Balkany, qui a refusé d'être extrait de sa cellule de la maison d'arrêt de la Santé, n'était pas présent au délibéré.Son avocat Eric Dupond-Moretti a annoncé qu'il allait déposer une nouvelle demande de remise en liberté.
Pour rappel, l'édile a été condamné deux fois : à quatre ans de prison pour fraude fiscale avec incarcération immédiate le 13 septembre, puis à cinq ans de prison pour blanchiment aggravé avec un nouveau mandat de dépôt le 18 octobre. Pour chacune de ses condamnations, il a déposé une demande de libération.
son ferme mais sans mandat de dépôt - a répondu au micro de BFMTV: « Comment voulez-vous qu'il aille? Il est choqué comme moi par la décision qui a été annoncée ce matin et qui est quand même difficilement compréhensible ».
« C'est intellectuellement paradoxal que la même cour, et les mêmes juges, prennent une decision totalement inverse à 15 jours d'écart », a-t-elle ajouté, s'engageant par ailleurs à « rendre » l'argent récolté par un comité de soutien pour payer la caution.
Dans sa première décision, la cour d'appel avait justifié le placement sous contrôle judiciaire de Patrick Balkany par le fait qu'il était « susceptible d'avoir des attaches privées hors de France », tout en estimant qu'il avait des « garanties suffisantes » de représentation.
Sur le fond, Patrick Balkany a reconnu des erreurs tout en les minimisant - évoqu. Mais il a contesté l'essentiel des accusations de blanchiment, niant posséder un ant un héritage familial non déclaré en Suisse dans le volet fraude fiscale de son procèsluxueux riad à Marrakech et assurant être étranger au montage offshore qui a permis son acquisition. Il a également contesté toute corruption passive, délit pour lequel il a été relaxé.