Mis en ligne le 15/07/2020 à 12:47
Les signataires de cette tribune au journal Le Monde
soulignent que «le nouveau gouvernement est l'objet d'attaques particulièrement violentes de la part de manifestantes et manifestants qui dénoncent la nomination de deux ministres régaliens», Gérald Darmanin et Eric Dupond-Moretti (Justice), très critique envers le mouvement #MeToo.
Des slogans « indignes et diffamants »
Emmenés par les députées LREM Alexandra Louis et Anne-Laurence Petel, ils dénoncent des «slogans aussi indignes et diffamants que +Bienvenue au ministère du viol+, +Violeurs en prison, pas au gouvernement+ ou encore +La culture du viol En marche+».
Mardi, Emmanuel Macron a dit respecter «l'émoi et la colère» des féministes après l'arrivée au ministère de l'Intérieur de Gérald Darmanin, mais le chef de l'Etat a défendu cette nomination au nom de la présomption d'innocence dont il s'estime le «garant».
«Il y a aussi une relation de confiance, d'homme à homme», avait-il souligné.
Les parlementaires assurent être engagés depuis 2017«pour faire progresser l'égalité entre les femmes et les hommes et pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes», mais plaident qu'il faut avancer sur ces sujets «sans renoncer à ce que nous sommes: un Etat de droit».
«La présomption d'innocence est protégée par notre Constitution, la même qui consacre le principe de l'égalité entre les femmes et les hommes», soulignent-ils, ajoutant que«la vindicte populaire n'est pas la justice».
« Quel message adressé aux victimes quand on sait le rôle de la police dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles ? »