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Joseph Aloisius Ratzinger, né le 16 avril 1927 à Marktl, dans l'État libre de Bavière, en Allemagne, est un prélat et théologien catholique allemand, élu pape le 19 avril 2005 sous le nom de Benoît XVI (en latin : Benedictus Decimus Sextus ; en italien : Benedetto Sedicesimo ; en allemand : Benedikt der Sechzehnte). En qualité d'évêque de Rome, il est le 265e pape de l'Église catholique jusqu'à sa renonciation en 2013.
Fils de parents opposés au nazisme, il est enrôlé de force, à l'âge de quatorze ans, dans les jeunesses hitlériennes. En 1944, il refuse d'intégrer la Waffen-SS en faisant valoir son intention d'entrer au séminaire. Libéré en 1945 du camp de prisonniers de guerre de Bad Aibling où il a été interné après avoir déserté la Wehrmacht lors de son service militaire, il commence sa formation de prêtre puis est ordonné en 1951 par le cardinal Michael von Faulhaber. Théologien reconnu, docteur et professeur à l'université, il participe comme peritus au concile Vatican II, où il est considéré comme réformateur et ½uvre à la réforme du Saint-Office. En 1977, il est nommé par le pape Paul VI successivement archevêque de Munich et Freising et cardinal-prêtre de Santa Maria Consolatrice al Tiburtino. Le pape Jean-Paul II en fait en 1981 son préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, à la tête de laquelle il reste 23 ans.
Réputé conservateur, le cardinal Ratzinger est élu en 2005 pour succéder à Jean-Paul II et devient le premier pape allemand depuis Victor II au xie siècle. La priorité à laquelle il consacre son pontificat est la mise en ½uvre du concile Vatican II dans la continuité de la tradition de l'Église, voyant dans le concile un renouveau dans la continuité et non une rupture. Benoît XVI ½uvre à une réconciliation interne de l'Église dans le domaine de la liturgie, à laquelle il accorde une importance essentielle, avec son motu proprio Summorum Pontificum, qui déclare que la messe selon le missel de 1962 et celle selon le missel de 1970 (pré et post-concile) sont un seul et même rite ayant deux expressions, la forme ordinaire et la forme extraordinaire.
Pape théologien, Benoît XVI souhaite recentrer l'Église sur les vertus théologales, et consacre ses trois encycliques à deux d'entre elles : l'espérance et la charité. Sa troisième encyclique est sociale : il y affirme le lien étroit entre l'intelligence et la charité pour le développement humain intégral, en réponse aux défis de l'époque, en particulier économiques et écologiques.
Il maintient la position ferme de l'Église sur la famille, fondée sur le mariage hétérosexuel et ouverte à la vie, prônant la fidélité et l'abstinence (notamment comme méthode de prévention du sida plus efficace que le préservatif), ce qui engendre de vifs débats et critiques. Pendant son pontificat, l'Église est agitée par la révélation d'abus sexuels contre lesquels il prend des mesures intransigeantes. Il poursuit aussi le dialogue interreligieux engagé par Paul VI et Jean-Paul II, ainsi que le dialogue ½cuménique avec l'Église orthodoxe.
En 2013, après un pontificat de près de huit ans, il annonce qu'il renonce à ses fonctions, ce qui constitue la première renonciation d'un pape depuis celle de Grégoire XII en 1415. Depuis lors, devenu pape émérite, il mène une vie de silence et de prière, retiré dans le monastère Mater Ecclesiae, dont il ne sort que pour assister à quelques événements importants, notamment à l'invitation de son successeur, le pape François.
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Karol Józef Wojtyła, né le 18 mai 1920 à Wadowice (Pologne) et mort le 2 avril 2005 au Vatican, est un prêtre polonais, évêque puis archevêque de Cracovie, cardinal, élu pour être le 264e pape de l'Église catholique le 16 octobre 1978 sous le nom de Jean-Paul II (en latin Ioannes Paulus II, en italien Giovanni Paolo II, en polonais Jan Paweł II). Il est appelé saint Jean-Paul II par les catholiques depuis sa canonisation en 2014.
Étudiant polonais en philologie, il joue dans un groupe de théâtre antinazi et entre au séminaire clandestin en 1942. Ordonné prêtre en 1946 en Pologne communiste, il est envoyé pour des études à Rome, et de retour en Pologne, affecté auprès de la jeunesse à partir de 1949. Après sa thèse sur l'amour, particulièrement conjugal, il est nommé à l'université par le cardinal Sapieha. Il devient, en 1958, le plus jeune évêque polonais et s'oppose au matérialisme communiste, notamment en faisant construire une église à Nowa Huta, malgré l'opposition du pouvoir.
Pendant Vatican II, sa maîtrise des langues et de la théologie en font le porte-parole de l'épiscopat polonais, ce qui le fait remarquer par le futur Paul VI. Archevêque, puis cardinal en 1967 (le plus jeune), il se fait l'avocat des ouvriers face au régime communiste, défendant les droits de l'homme. S'intégrant à la Curie sous le pontificat de Paul VI, il reçoit des voix lors du conclave d'août 1978. À l'issue du conclave d'octobre 1978, qui fait suite à la mort subite de Jean-Paul Ier, il est élu, sur proposition du cardinal König. C'est le premier pape non italien depuis le pape néerlandais Adrien VI en 1522, ainsi que le premier pape polonais et slave de l'histoire du catholicisme.
En tant que pape, il s'oppose à l'idéologie communiste et par son action, notamment en Pologne, favorise la chute du bloc de l'Est. Sa volonté de défense de la dignité humaine le conduit à promouvoir les droits de l'homme, tant que cela concerne les pays communistes. Il améliore sensiblement les relations du catholicisme avec les juifs, les orthodoxes, les anglicans et les musulmans. Il est à l'origine de la première réunion internationale inter-religieuse d'Assise en 1986, réunissant plus de 194 chefs de religion.
Son pontificat (26 ans, 5 mois et 18 jours) est à ce jour le troisième plus long de l'histoire catholique après ceux de saint Pierre (37 ou 34 ans selon la tradition, non documentée) et Pie IX (31 ans et 8 mois). Il a parcouru plus de 129 pays pendant son pontificat, plus de cinq cents millions de personnes ayant pu le voir durant cette périodeD 1, et institué de grands rassemblements, comme les Journées mondiales de la jeunesse. Il a béatifié 1 340 personnes et canonisé 483 saints, soit plus que pendant les cinq siècles précédents.
Jean-Paul II est généralement considéré comme l'un des meneurs politiques les plus influents du xxe siècle. Plus encore, il est présenté de plus en plus comme le modèle de la nouvelle évangélisation, portée par l'ensemble de sa vision pastorale et incarnée jusque dans sa sainteté de vie. Béatifié en 2011 par son successeur le pape Benoît XVI, puis canonisé par le pape François en 2014, il est considéré comme saint par l'Église catholique et est fêté le 22 octobre, date de son intronisation pontificale.
Jeunesse
Karol Józef Wojtyła naît à Wadowice, petite ville de Petite-Pologne, le 18 mai 1920 où réside une communauté juive importante qu'il côtoie quotidiennement
Son père, Karol Wojtyła (né en 1879), est militaire de carrière. Sous-officier dans l'armée austro-hongroise, il devient, après l'indépendance de la Pologne en 1918, officier de l'armée polonaise. Il prend sa retraite en 1927 avec le grade de capitaine. Il épouse en 1906 Emilia Kaczorowska, de cinq ans sa cadette. Le couple a trois enfants : Edmund Antoni (né en 1906), Olga Maria (morte dès sa naissance, en 1914), et enfin Karol Józef (prénoms de son père et de l'ex-empereur Charles Ier d'Autriche) en 1920. Très tôt, le petit Karol perd sa mère, atteinte d'une infection rénale (1929), et son frère aîné, devenu médecin, emporté par la scarlatine (1932)
Adolescent, Karol Wojtyła est passionné de littérature et de théâtre. Il participe à des représentations théâtrales données par son lycée . Il se lie d'amitié avec deux actrices de sa troupe, Halina Krolikiewicz (pl) et Ginka Beer, joue dans de nombreuses pièces et obtient souvent les rôles principaux, remplaçant même au pied levé un acteur qui ne pouvait être présent. Il rencontre Mieczysław Kotlarczyk, professeur d'histoire au lycée des filles de Wadowice et passionné de théâtre qui, à partir de 1936, le forme à sa propre technique théâtrale, essentiellement fondée sur la force de la parole et du texte. Ils échangent sur la place de la langue dans la culture et l'identité polonaise et Karol lui écrit même après son départ de Wadowice. Karol Wojtyla a alors la volonté de devenir acteur et souhaite se consacrer au théâtre.
À quinze ans, il devient président d'une association de jeunes qui se consacre à la Vierge Marie. Le 6 mai 1938, Karol Wojtyła reçoit le sacrement de confirmation. En août 1938, il quitte Wadowice, accompagné par son père, pour Cracovie où il suit des études de lettres à l'université Jagellonne. Il approfondit sa connaissance de l'étymologie, de la phonétique polonaise, du théâtre et de la poésie lyrique et se spécialise en philologie polonaise.
La défaite polonaise de 1939 entraîne le démembrement et l'occupation du pays par l'Allemagne nazie et l'URSS. Parmi d'autres mesures, l'occupant allemand impose la fermeture de l'université, et l'interdiction de fêter les saints polonais. Karol Wojtyła rencontre alors Jan Tyranowski, tailleur féru de spiritualité, homme de prière engagé dans sa paroisse. Une fois pape, Jean-Paul II dit de celui qui était devenu un proche qu'il était « l'un de ces saints inconnus, cachés comme une lumière merveilleuse au bas de la vie, à une profondeur où règnent habituellement les ténèbres ». Celui-ci lui propose de participer au Rosaire vivant, organisation catholique clandestine. Jan Tyranowski pousse les membres du Rosaire vivant à prier, à se former, à vivre en présence de Dieu et à faire que « chaque instant serve à quelque chose ». Tyranowski conseille à Karol Wojtyła la lecture des écrits de saints de l'Ordre du Carmel, comme Jean de La Croix, Thérèse d'Avila et Thérèse de Lisieux.
Karol Wojtyła continue à être acteur dans des pièces de théâtre. Il écrit aussi trois pièces, David, Job et Jérémie. Dans ces pièces on peut voir des parallèles entre le destin de la Pologne et d'Israël. Le théâtre est conçu par Karol Wojtyła comme un moyen de résistance et de défense de la patrie polonaise contre l'occupant nazi. Karol Wojtyła donne des représentations clandestines avec des amis : c'est le théâtre surnommé Studio 39.
Pendant l'automne 1940 dans la carrière de Zabrziwek, il découvre la réalité du travail manuel, puis, en octobre 1940, il se fait embaucher en tant qu'ouvrier dans l'usine chimique Solvay, ce qui lui permet d'échapper au service obligatoire allemand. Cette expérience marque durablement sa vie : « Cette expérience de la vie ouvrière avec tous ses aspects positifs et ses misères, aussi bien qu'à un autre niveau, les horreurs de la déportation de mes compatriotes polonais dans les camps de la mort, ont profondément marqué mon existence. »
Le 16 février 1941 survient le décès de son père, dernier membre vivant de sa famille.
En juin 1941, l'Allemagne nazie déclare la guerre à son alliée l'URSS et toute la Pologne passe sous le joug nazi.
En juillet 1941, son ancien professeur de théâtre Mieczysław Kotlarczyk rejoint Cracovie avec son épouse. Ils sont hébergés dans l'appartement de Karol Wojtyła. Un mois plus tard, avec un groupe d'acteurs incluant Karol Wojtyła, Kotlarczyk fonde le « théâtre rhapsodique ». Ce style théâtral, d'une grande sobriété de moyens, met en exergue le texte à travers un art déclamatoire très travaillé. Pour Kotlarczyk, la tension dramaturgique provient de la « parole » exprimée et reçue, plus que d'une mise en scène spectaculaire. Ce travail sur la puissance, en soi, de la parole, influence profondément Karol Wojtyła dans son apostolat de prêtre, puis d'évêque et de pape.
L'éradication de la culture polonaise est un des moyens utilisés par les nazis pour supprimer toute résistance à long terme dans le pays. Le théâtre rhapsodique fait dès lors partie d'un vaste mouvement de résistance culturelle clandestine, baptisé Unia. L'Unia a aussi une branche militaire. Mais Karol Wojtyła refuse d'entrer dans la résistance armée, préférant des moyens plus pacifiques, comme le combat culturel et la prière. La troupe du « Théâtre rhapsodique » se produit dans la clandestinité, les acteurs risquant le peloton d'exécution s'ils se font prendre.
Au cours de l'automne 1942, après un long temps de réflexion, il décide de devenir prêtre, et entre au séminaire clandestin de Cracovie
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Rodrigo de Borja, né Roderic Llançol i de Borja le 1er janvier 1431 à Xàtiva (royaume de Valence, couronne d'Aragon), mort le 18 août 1503, devenu Rodrigo Borgia après son arrivée en Italie, fut le 214e pape de l'Église catholique sous le nom d'Alexandre VI de 1492 à 1503. Il est connu pour ses m½urs dissolues. Son pontificat est marqué en 1493 par la bulle Inter cætera, qui partageait le Nouveau Monde entre l'Espagne et le Portugal. Origines Issu d'une famille noble installée dans le royaume de Valence après avoir participé à sa Reconquista, Rodrigo de Borja est le neveu et fils adoptif du pape Calixte III (Alphonse de Borja). Homme d'Église Le pape Calixte III le fait venir en Italie où il lui offre la meilleure éducation, dispensée par l'humaniste Gaspard de Vérone. Il obtient son doctorat en droit civil et canonique à Bologne. En 1456, âgé de vingt-cinq ans, il est nommé archevêque titulaire de Valence et créé cardinal par son oncle au grand scandale du Sacré Collège puis, l'année suivante, fait camerlingue et vice-chancelier de l'Église romaine (le poste le plus élevé du Saint-Siège après le pape, puisqu'il n'y a pas de chancelier) ; il le reste jusqu'à son élévation au souverain pontificat. À la mort de son oncle Calixte III en 1458, il sait qu'il est encore trop tôt pour ambitionner la succession de celui-ci. En dépit de la colère de la rue, il maintient sa position et pèse dans l'élection de plusieurs pontifes. Il représente le pape Sixte IV en qualité de légat en Castille et en Aragon pour arbitrer les différends familiaux au couronnement de Ferdinand II d'Aragon. En 1462 il est chargé de ramener la relique de saint André depuis Patras jusqu'au Saint-Siège. En 1468, douze ans plus tard, il est ordonné prêtre. Pontificat Conclave et élection pontificale de 1492
Le 11 août 1492, il est élu pape à la majorité canonique des deux tiers des cardinaux réunis en conclave. Il n'est pas improbable qu'il ait acheté certains votes, la simonie demeurant une pratique commune jusqu'à la Contre-réforme tridentine. Il est couronné le 26 août de la même année. En tant que pape, il prend le nom d'Alexandre VI, alors qu'Alexandre V, pape de Pise, est aujourd'hui considéré comme un antipape, ce qui crée un hiatus dans la liste officielle des souverains pontifes. Bulles 1493 : Inter cætera qui partage le Nouveau Monde entre l'Espagne et le Portugal. 1503 — du 16 des calendes de juin — données au cardinal d'Amboise légat en France pour faire réformer les monastères de Provence. Politique Avec la mort en 1492 de Laurent le Magnifique, le garant de la paix de Lodi disparaît et Jérôme Savonarole prophétise qu'un pape débauché va s'asseoir sur le trône de Pierre. Au lendemain de son élection, Alexandre VI doit faire face aux grands seigneurs romains qui tiennent la ville sous leur coupe. Ce qui reste des États pontificaux est mal défendu et attise les envies des voisins napolitains, florentins ou vénitiens. De surcroît demeure le risque d'une « descente » française, les Valois utilisant le prétexte de leurs droits sur Milan ou sur Naples. Il joue néanmoins pour partie la carte française, ce qui lui crée de nouveaux ennemis. Le 6 juin 1494, le traité de Tordesillas conclu entre les rois catholiques et Jean II de Portugal confirme, à l'exception de quelques modifications, la bulle Inter cætera qui divise le Nouveau Monde en attribuant le Brésil au Portugal et le reste de l'Amérique latine à l'Espagne, les autres nations ayant été écartées. Cette décision ne sera pas sans conséquences lorsque éclatera la Réforme. En 1494, Charles VIII progresse vers Naples. Lorsque les troupes françaises pillent Rome sur leur passage, encouragées par la famille Colonna qui prend sa revanche et des condottieres de toutes provenance attirés par le sang et les écus, il doit se réfugier avec César dans le château Saint-Ange. Pour Alexandre VI, cet arbitrage doit affirmer l'autorité papale face aux puissances séculières. En 1495, pour lutter contre la présence française en Italie, il forme avec Milan, Venise, l'empereur Maximilien et les rois catholiques d'Espagne, la ligue de Venise qui connaît une lourde défaite à la bataille de Fornoue, remportée par Charles VIII grâce à la supériorité de son artillerie. Louis XII, roi de France, cherchant, après son accession au trône, à faire annuler son mariage afin d'épouser Anne de Bretagne, Alexandre VI consent à lui rendre ce service, en échange de quoi il obtient pour son fils César le Valentinois, promu duché à cette occasion. César Borgia, prototype du Prince de Machiavel, conquiert la Romagne, puis Urbino et Camerino. Dépouillant les unes après les autres les grandes familles romaines, les Colonna, les Savelli, les Caëtani, les Orsini, il ne vise rien de moins que la royauté sur l'Italie. Pour mener toutes ces guerres, il faut de l'argent. L'année 1500, proclamée année sainte par le souverain pontife, va renforcer les finances avec les revenus du pèlerinage. Et la vente du chapeau de cardinal rapporte de gros revenus au pape et à ses bâtards. Mécène et administrateur
Aimant s'entourer d'½uvres d'art et d'objets précieux, Alexandre VI a été un mécène généreux. Il a protégé les artistes (Pinturicchio, notamment, à qui il commande le célèbre décor des appartements Borgia, au Vatican) et montra de grandes capacités dans la remise en ordre de l'administration de l'Église. Vie privée Homme d'Église sans vocation, Rodrigo Borgia n'observe pas les exigences du célibat sacerdotal. Il ne cache d'ailleurs pas son attirance pour les femmes. Il fut le père de six enfants reconnus (il en aurait eu sept ou huit de trois ou quatre maîtresses différentes). Un des témoins les plus crédibles de son inconduite est Johann Burchard (ou Jean Burckhardt) de Strasbourg. Ce prélat, maître des cérémonies de la cour pontificale, a tenu de 1483 à 1508 un journal très précis, jour par jour, parfois même heure par heure, de tous les événements qui se sont déroulés au Vatican. En 1470, alors qu'il est déjà ordonné prêtre, Rodrigo Borgia fait la connaissance de Vannozza Cattanei, jeune patricienne romaine de dix ans sa cadette, qui va lui donner quatre enfants (Jean ou Juan, César, Lucrèce, et Geoffroi ou Joffre), tout en continuant de mener une vie conjugale avec ses époux successifs qui sont des obligés de Borgia. Geoffroi est promis à Sancia, une fille naturelle d'Alphonse II, roi de Naples. Il a déjà eu un fils, Pedro Luis de Borja, légitimé par Sixte IV. Durant son pontificat, il engendre d'autres fils dont la ou les mères restent inconnues : Jean, né en 1498, futur duc de Camerino et de Nepi, et Rodrigue Borgia, né en 1502 ou 1503. Il entretient également une relation avec la jeune Giulia Farnèse (s½ur du cardinal Alexandre Farnèse, le futur pape Paul III), mais sans qu'aucun enfant ne naisse manifestement de leur union. Selon l'historien Ferdinand Gregorovius, il aurait eu également deux autres filles, nées de mères inconnues, Girolama de Borja et Isabelle. En 1494, un parti de prélats à la tête duquel se trouve Giuliano Della Rovere, le futur pape Jules II, tente de faire déposer ce pontife qu'ils accusent, non sans raisons, de simonie et de corruption de toutes sortes. Sa vie privée fait aussi scandale : François Guichardin rapporte un épisode au cours duquel un Borgia aurait attiré au château Saint-Ange le jeune et beau Astorre Manfredi, seigneur de Faenza, qu'il viole et fait jeter dans le Tibre. Mais il pourrait plutôt s'agir de César Borgia, qui a tenu prisonniers les deux frères Manfredi. Le népotisme et les scandales suscitent de bruyantes remontrances de la part du moine dominicain Jérôme Savonarole. Sans scrupules, Alexandre VI fait arrêter Savonarole, qui est torturé et exécuté le 23 mai 1498. Alexandre VI va encore plus loin dans la débauche et se rend célèbre par les fêtes somptueuses organisées à l'occasion du mariage de sa fille Lucrèce avec Alphonse Ier d'Este, le 31 octobre 1501, pendant lesquelles ses convives ont été invités à faire preuve de la plus grande virilité auprès d'une cinquantaine de danseuses dévêtues. La compétition a été arbitrée par les propres enfants d'Alexandre VI, César et Lucrèce, ce qui déclenche l'un des plus grands scandales de la chrétienté. Selon le prélat Jean Burckhart, témoin muet mais indigné, la débauche du pape Alexandre et de sa progéniture atteint son paroxysme en cette nuit orgiaque du 31 octobre 1501. Les dépêches envoyées aux cours d'Europe par leurs ambassadeurs, et figurant dans de nombreuses archives diplomatiques, confirment l'incroyable témoignage de Burchard. On comprend dès lors pourquoi tant de récits faisant référence à un pacte avec le Diable ont pu circuler à la mort d'Alexandre VI. Mort Plusieurs hypothèses entourent la mort du pape Alexandre VI. En effet, le 6 août 1503, il aurait dîné avec son fils César chez le cardinal Adriano di Castello. Tous deux furent pris par la fièvre. La première hypothèse attribue ce malaise à la malaria, très présente à Rome à cette époque. L'autre hypothèse est que le pape aurait voulu se débarrasser de certains de ses ennemis. Il aurait lui-même empoisonné le vin et serait donc tombé dans son propre piège. Cependant, on peut se référer au témoignage de Johann Burchard, qui a organisé un certain nombre de cérémonies de 1483 à sa mort en 1503. Les responsabilités de Burchard étaient de surveiller l'application du protocole et des procédures lors des cérémonies officielles. Il a tenu un journal détaillé de ses expériences et nous donne, en même temps, un aperçu du règne des Borgia. Présent lors de la mort d'Alexandre VI, il témoigne : « Le samedi matin, le 12 août, le pape se sentit mal, et à 3 heures de l'après-midi il devint fiévreux. [...] Tôt le 17 août, on lui donna des médicaments mais son état empira et à 6 heures le lendemain matin, il fit ses dernières confessions à Don Pietro Gamboa, l'évêque de Carinola, qui a ensuite célébré la messe en présence de Sa Sainteté. Après s'être communié, il donna au pape l'hostie et continua la messe. Le service était suivi par cinq autres évêques : Serra, Francesco Borgia, Giovanni Castelar, Casanova et Loris de Constantinople, à qui Sa Sainteté déclara qu'il était tombé malade. À la dernière heure, l'évêque de Carinola lui donna l'extrême-onction et il mourut en présence de l'évêque, des cardinaux et serviteurs qui étaient là. Son corps avait tellement enflé qu'on ne put le mettre dans le cercueil qu'on lui destinait. On le roula ainsi provisoirement dans un tapis, pendant que ses appartements furent livrés au pillage. » Postérité Alexandre VI laisse la chrétienté en proie à un grave malaise qui va s'amplifier avec les années. Même parmi les historiens chrétiens, il ne trouve pas de véritable défenseur. Le nom de Borgia, notamment par la vie de son fils César, qui a inspiré Le Prince de Machiavel, est devenu synonyme d'ambition et d'absence de scrupules. Rome, sous le pape Alexandre VI, ne connaît « ni loi, ni divinité ; [mais] l'or, la violence et l'empire de Vénus ». Le problème de l'esclavage Alors que les explorateurs de l'Espagne et du Portugal se hâtaient d'asservir les peuples autochtones qu'ils rencontraient en Afrique et dans le Nouveau Monde, certains papes se prononcèrent contre cette pratique. En 1435, le pape Eugène IV avait publié une condamnation de l'esclavage dans sa bulle Sicut Dudum par laquelle étaient frappés d'excommunication tous ceux qui se livraient à la traite des esclaves. Une forme de servitude était cependant permise, analogue aux obligations d'un serf envers son seigneur en Europe. À la suite de l'arrivée de Christophe Colomb dans le Nouveau Monde, la monarchie espagnole demanda au pape Alexandre de confirmer qu'elle était bien propriétaire des terres nouvellement découvertes. Les bulles publiées par le pape Alexandre VI : Eximiæ devotionis (4 mai 1493), Inter Cætera (4 mai 1493) et Dudum siquidem (23 septembre 1493), accordèrent à l'Espagne, sur les terres nouvellement découvertes dans les Amériques, des droits semblables à ceux que le pape Nicolas V lui avait précédemment conférés par les bulles Romanus pontifex et Dum Diversas. Morales Padron (1979) conclut que ces bulles donnaient le droit d'asservir les indigènes. Minnich (2005) affirme que ce « commerce d'esclaves » était autorisé pour faciliter les conversions au christianisme. D'autres historiens et des chercheurs du Vatican sont en désaccord total avec de telles accusations et affirment que jamais le pape Alexandre VI n'a donné son approbation à la pratique de l'esclavage. Par la suite, d'autres papes, comme Benoît XIV dans Immensa Pastorum (1741) et Grégoire XVI dans In Supremo Apostolatus (1839), ont renouvelé la condamnation de l'esclavage. Thornberry (2002) affirme qu'Inter Cætera s'appliquait au Requerimiento qu'on devait lire aux Indiens d'Amérique (qui ne comprenaient pas la langue des colonisateurs) avant de commencer les hostilités contre eux. On leur laissait le choix entre accepter l'autorité du pape et de la couronne espagnole ou courir le risque d'être attaqués et subjugués. En 1993, l'Institut de droit autochtone a appelé le pape Jean-Paul II à révoquer Inter Cætera et à faire amende honorable pour « cet évènement si triste dans l'histoire ». Appel qui a été suivi par un autre similaire en 1994 émanant du Parlement des religions du monde.
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Latinville, Saint Bernard foulant le schisme d'Anaclet devant Innocent II (1772, église Notre-Dame, Niort)
Anaclet II (Pietro Pierleoni) est antipape du 14 février 1130 à sa mort, le 25 janvier 1138. Son rival est le pape Innocent II.
Biographie
À la mort d'Honorius II, les cardinaux se scindent en deux factions qui se choisissent chacune un pape :
le premier groupe, d'origine française, vient de créer l'ordre du Temple au concile de Troyes. Il opte pour le cardinal Grégoire, qui devient Innocent II ; le second groupe, d'origine romaine, élit Pierre de Léon sous le nom d'Anaclet II. Celui-ci appartient à une famille issue d'un Juif converti, les Pierleoni.
Le roi franc Louis VI le Gros n'accepte pas cette situation. Il convoque les évêques de son royaume à Étampes, afin de juger lequel des deux papes est le bon sur le plan canonique. Il fait aussi venir Bernard de Clairvaux, alors au sommet de sa gloire. Celui-ci vient de participer au concile de Troyes, où fut rédigée la règle de l'ordre du Temple. C'est Bernard qui décide de la chose devant les évêques français : il juge qu'Innocent II est canonique. Il n'hésite pas à se rendre ensuite auprès des puissants seigneurs de l'époque pour faire valoir son candidat. Il emporte l'adhésion du roi d'Angleterre, mais rencontre des difficultés avec d'autres, dont le duc d'Aquitaine.
Innocent II, reconnu par le roi de France, fait rapidement convoquer les évêques au concile de Reims, qui commence le 13 octobre 1131. À l'issue de celui-ci, Innocent II est solennellement approuvé, tandis qu'Anaclet se voit excommunié.
De son côté, Anaclet II est soutenu par les Normands de Sicile et, par l'intermédiaire de son légat des Gaules Girard II d'Angoulême, il fait pression sur le clergé français, mais il se heurte rapidement à une forte opposition, notamment à celle de Bernard de Clairvaux, qui lui reproche de ne pas avoir fait une conversion sincère. Bernard, qui, pendant la deuxième croisade, s'opposera au massacre des « Juifs perfides », c'est-à-dire « déicides », souhaitant à ceux ci « non pas votre mort mais que vous soyez convertis et viviez » sans quoi « ils subissent alors de justes peines pour un si grand forfait », écrit qu'il considère comme une injure que « la race juive puisse occuper le siège de saint Pierre ».
Innocent II est un moment prisonnier du roi normand Roger II de Sicile. Anaclet II est cependant excommunié en 1135 par le concile de Pise. Il meurt en 1138.
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