Abebe Bikila (Ge'ez: አበበ ቢቂላ ; né le 7 août 1932 à Jato et mort le 25 octobre 1973 à Addis-Abeba) est un athlète éthiopien, spécialiste des courses de fond et vainqueur du marathon des Jeux olympiques de 1960 et de 1964.

Né à Jato, un village de bergers, non loin de Mendida (Mirab Shewa, Oromia), il s'engage dans la garde impériale de Haile Selassie pour pourvoir aux besoins de sa famille.
Il s'entraîne seul pendant deux ans avant d'être repéré en 1959 par les instances éthiopiennes d'athlétisme et Onni Niskanen, Suédois d'origine finlandaise, membre de la Croix-Rouge et passionné d'athlétisme. Abebe Bikila devient alors moniteur d'éducation physique de la garde impériale et suit un entraînement plus encadré sous la conduite de Niskanen. Ce dernier lui fait aussi pratiquer le tennis et le basket-ball pour travailler sa coordination. Dès 1959, sa réputation franchit les frontières de l'Éthiopie. Il aurait couvert le marathon en 2 h 21 min 23 s, mais certains mettent alors en doute cette performance hors normes.
Il est tout naturellement sélectionné pour participer aux Jeux olympiques de Rome en 1960 dans l'épreuve du marathon.
Lors du passage de la visite médicale d'avant course, les pieds d'Abebe Bikila sont l'objet de nombreuses interrogations. Il s'entraînait toujours pieds nus et avait développé une épaisse corne. Lors des entraînements, il avait essayé de mettre des chaussures, mais ses performances étaient alors moins bonnes. Il tente bien de trouver des chaussures à Rome, mais aucune ne convient; il développe même des ampoules.

En nocturne, il remporte la course pieds nus en 2 h 15 min 16 s (record du monde) devant le favori marocain, Rhadi ben Abdesselam, qui est définitivement décroché au 41e kilomètre. Rhadi termine à 25 secondes d'Abebe Bikila. Juste après la course, il refuse de s'asseoir et de boire, repoussant même la couverture qu'on lui tend pour se protéger du froid. Niskanen l'oblige quand même à boire un verre de Coca-Cola. Modeste, il déclare alors : « Dans la Garde Impériale, il y a beaucoup d'autres coureurs qui auraient pu gagner à ma place ».
Cette victoire le consacre comme un héros national éthiopien. Son arrivée à l'Arc de Constantin est aussi un symbole politique, un quart de siècle après l'invasion de l'Éthiopie par l'Italie. Il reçoit une voiture et un appartement en récompense de sa victoire.
Impliqué presque malgré lui dans un coup d'État manqué contre l'empereur juste après les Jeux, il est gracié. Il se consacre alors à son sport et remporte trois marathons. Il termine cinquième à Boston en 1963; c'est le seul échec de sa carrière durant laquelle il franchit la ligne d'arrivée de 13 marathons.

Né à Jato, un village de bergers, non loin de Mendida (Mirab Shewa, Oromia), il s'engage dans la garde impériale de Haile Selassie pour pourvoir aux besoins de sa famille.
Il s'entraîne seul pendant deux ans avant d'être repéré en 1959 par les instances éthiopiennes d'athlétisme et Onni Niskanen, Suédois d'origine finlandaise, membre de la Croix-Rouge et passionné d'athlétisme. Abebe Bikila devient alors moniteur d'éducation physique de la garde impériale et suit un entraînement plus encadré sous la conduite de Niskanen. Ce dernier lui fait aussi pratiquer le tennis et le basket-ball pour travailler sa coordination. Dès 1959, sa réputation franchit les frontières de l'Éthiopie. Il aurait couvert le marathon en 2 h 21 min 23 s, mais certains mettent alors en doute cette performance hors normes.
Il est tout naturellement sélectionné pour participer aux Jeux olympiques de Rome en 1960 dans l'épreuve du marathon.
Lors du passage de la visite médicale d'avant course, les pieds d'Abebe Bikila sont l'objet de nombreuses interrogations. Il s'entraînait toujours pieds nus et avait développé une épaisse corne. Lors des entraînements, il avait essayé de mettre des chaussures, mais ses performances étaient alors moins bonnes. Il tente bien de trouver des chaussures à Rome, mais aucune ne convient; il développe même des ampoules.

En nocturne, il remporte la course pieds nus en 2 h 15 min 16 s (record du monde) devant le favori marocain, Rhadi ben Abdesselam, qui est définitivement décroché au 41e kilomètre. Rhadi termine à 25 secondes d'Abebe Bikila. Juste après la course, il refuse de s'asseoir et de boire, repoussant même la couverture qu'on lui tend pour se protéger du froid. Niskanen l'oblige quand même à boire un verre de Coca-Cola. Modeste, il déclare alors : « Dans la Garde Impériale, il y a beaucoup d'autres coureurs qui auraient pu gagner à ma place ».
Cette victoire le consacre comme un héros national éthiopien. Son arrivée à l'Arc de Constantin est aussi un symbole politique, un quart de siècle après l'invasion de l'Éthiopie par l'Italie. Il reçoit une voiture et un appartement en récompense de sa victoire.
Impliqué presque malgré lui dans un coup d'État manqué contre l'empereur juste après les Jeux, il est gracié. Il se consacre alors à son sport et remporte trois marathons. Il termine cinquième à Boston en 1963; c'est le seul échec de sa carrière durant laquelle il franchit la ligne d'arrivée de 13 marathons.