
Le 19 septembre 1959, Marilyn Monroe s'envole pour Los Angeles. Spyros Skouras, le président de la Twentieth Century Fox, l'a invitée pour qu'elle participe au grand gala donné en l'honneur de Nikita Khrouchtchevh, le dirigeant de l'Union Soviétique. Arthur Miller accompagne Marilyn à l'aéroport, mais il reste à New York: ayant été sur la Black List des partisans communistes, il n'aurait pas été judicieux pour Miller de s'afficher médiatiquement avec l'un des dirigeants communistes.
Nikita Khrouchtchev, le premier secrétaire du parti communiste soviétique, visite les Etats-Unis en septembre 1959: il passe par New York, Washington et l'Iowa où l'accueil lui fut plutôt glacial. Mais à Los Angeles, les studios de la Fox lui ont organisé -à lui et sa femme Nina- un véritable gala au Café de Paris, le restaurant de luxe dans les locaux de la Fox, avec plus de 400 invités dont Spyros Skouras, le grand patron de la Fox, et Buddy Adler, producteur de la Fox. Les stars sont prestigieuses, avec des acteurs et actrices renommés: Rita Hayworth, Elizabeth Taylor, Debbie Reynolds, Gregory Peck, Kirk Douglas, Gary Cooper, Judy Garland, Kim Novak, Ginger Rogers, Zsa Zsa Gabor, James Stewart, Janet Leigh, Shirley MacLaine, Bob Hope, Dean Martin et Frank Sinatra, qui en est le maître de cérémonie.
Marilyn arrive aux bras de Frank Taylor (amie et éditeur de Arthur Miller) et de George Cukor (réalisateur avec qui elle doit tourner Let's Make Love). Et pour une fois, Marilyn est... à l'heure, comme le remarquera Billy Wilder, en commentant ironiquement: "J'ai trouvé le metteur en scène qu'il lui faut: c'est Khrouchtchev !"
Pour cette soirée très médiatisée, Marilyn porte l'une des robes de son prochain film "Let's make love".
Pour cette soirée très médiatisée, Marilyn porte l'une des robes de son prochain film "Let's make love".
Lorsqu'on présenta Khrouchtchev à Marilyn, il lui serra la main en lui déclarant qu'elle était une très jolie femme. Après l'avoir salué en russe, Marilyn lui exprima ses voeux pour la paix dans le monde et de meilleures relations avec les Etats-Unis. Elle lui transmit également les salutations de son mari Arthur Miller.
A sa femme de chambre Lena Pepitone, Marilyn lui confiera: "Je peux dire que j'ai tapé dans l'oeil à Khrouchtchev. Lorsqu'il m'a été présenté, il m'a fait un sourire à se décrocher les machoires; et il m'a serré la main si fort et si longtemps, que j'ai cru qu'il allait me broyer les doigts. C'était toujours mieux que si j'avais du l'embrasser."