Les débuts de l'industrie du tulle à Calais remontent à l'importation des premiers métiers à Saint Pierre-les-Calais par les Anglais Webster et Clark. Quatre métiers fabriquaient un tulle uni.

Exposition «Plein les yeux» au musée de la Dentelle à Calais © France 3/ Culturebox
Dès 1821, environ cinq ans après l'arrivée des premiers Anglais, on compta bientôt 210 personnes qui travaillent sur trente huit métiers appartenant à une dizaine de fabricants. Le matériel et la matière première parviennent à Calais par la contrebande car l'importation du tulle anglais est interdite en France. Peu à peu la main-d'œuvre calaisienne va contribuer à la construction des machines sous le contrôle des cadres anglais. Progressivement les ouvriers locaux intègreront l'encadrement puis celui des fabricants. En 1830, le calaisis (St-Pierre et Calais) comptent 113 fabricants pour 256 métiers. 65 sont des exploitants anglais et les entreprises sont petites pour la plupart avec un seul
métier. Seuls six exploitants ont plus de cinq métiers. C'est à cette époque qu'apparaîtront les premiers métiers Leavers qui produiront un tulle plus fin et de qualité supérieure. Des négociants calaisiens investissent dans la fabrication et le commerce du tulle. C'est aussi à partir de cette période que la révolution de la machine à vapeur et du système Jacquard lyonnais vont transformer peu à peu la production de tulle en production de dentelle mécanique.

Robes Hautes Coutures présentées à l'exposition "Plein les yeux" à Calais © France 3/ Culturebox