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dessinsagogo55

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Exposition à Versailles Le XVIII° au Gout du Jour

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Tags : Versailles, Robe
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#Posté le lundi 23 mars 2015 20:45

Charles Gérard


Charles Gérard


Charles Gérard, de son vrai nom Gérard Adjémian, né le 1er décembre 1922 à Constantinople et mort le 19 septembre 2019 à Versailles, est un acteur, réalisateur et scénariste français d'origine arménienne.
 
Ami de Jean-Paul Belmondo, il interprète souvent son acolyte au cinéma, notamment dans L'Incorrigible, L'Animal ou encore Flic ou voyou. Il a également été dirigé près de vingt fois par son ami Claude Lelouch.
 
Biographie
Jeunesse
 
Charles Gérard naît Gérard Adjémian le 1er décembre 1922 à Constantinople en Turquie dans une famille arménienne. Ses parents fuient l'Arménie soviétique en 1920, car son père était un général tsariste.
 
Ils émigrent en France dans les années 1920. Après un séjour à Marseille, ils s'installent au Pré-Saint-Gervais. Ses deux parents meurent en 1942 pendant l'Occupation et Charles Gérard se retrouve seul. Il s'essaie à la boxe et fait quelques combats dont il ressortira quatre fois KO, ce qui met fin à ses ambitions.
 
Au cinéma
 
Il apparaît dans le paysage du cinéma français en 1946 avec Destins, il a alors 24 ans.
 
D'abord réalisateur, dans les années 1960, il réalise plusieurs films policiers dont L'Ennemi dans l'ombre ou À couteaux tirés. Mais c'est lorsqu'il devient comédien qu'il se fait remarquer du public. Fidèle second rôle de Claude Lelouch, on peut le voir dans la majorité de ses films, depuis son rôle dans Le Voyou en 1970. Il joue aux côtés de Lino Ventura dans L'aventure c'est l'aventure et La Bonne Année. Puis il retrouve son ami Jean-Paul Belmondo dans L'Incorrigible de Philippe de Broca, L'Animal de Claude Zidi, Flic ou Voyou et Le Guignolo de Georges Lautner... Charles Gérard est dirigé par nombre de cinéastes populaires des années 1970 et 1980 : Claude Pinoteau, Henri Verneuil, Francis Veber, Élie Chouraqui. En 2009, il tourne une dernière fois avec Belmondo dans Un homme et son chien, puis en 2012 il participe au film Les Infidèles avec Jean Dujardin et Gilles Lellouche.
 
Il est un ami proche de Jean-Paul Belmondo pendant plus de soixante-dix ans et ce jusqu'à sa mort. Ils partagent la même passion du sport, de la boxe et du tennis en particulier.
 
Il meurt le 19 septembre 2019 à Versailles
 
Filmographie
Cinéma
 
1946 : Destins, de Richard Pottier
1957 : Tous peuvent me tuer, d'Henri Decoin : un détenu
1970 : Le Voyou de Claude Lelouch : Charlot
1971 : Smic, Smac, Smoc de Claude Lelouch : Smac (Jean)
1971 : Ça n'arrive qu'aux autres de Nadine Trintignant
1972 : L'aventure c'est l'aventure de Claude Lelouch : Charlot
1973 : La Bonne Année de Claude Lelouch : Charlot
1973 : Un homme libre de Roberto Muller : Félix
1973 : Far West de Jacques Brel : le fakir
1974 : Toute une vie de Claude Lelouch : l'ami de Simon
1974 : La Gifle de Claude Pinoteau : le voisin de Christine
1974 : Mariage de Claude Lelouch : un ancien combattant
1975 : Le Crocodile (projet de film) de Gérard Oury : rôle indéterminé
1975 : Un jour, la fête de Pierre Sisser : Marcel
1975 : L'Incorrigible de Philippe de Broca : Raoul
1976 : Le Corps de mon ennemi d'Henri Verneuil : le chauffeur de taxi
1976 : Le Jouet de Francis Veber : le photographe
1977 : L'Animal de Claude Zidi : Hyacinthe
1978 : Ne pleure pas de Jacques Ertaud : l'entraîneur Deltreuil
1978 : Les Bidasses au pensionnat de Michel Vocoret : le gardien du pensionnat
1978 : Les Ringards de Robert Pouret : Charlot, dit l'Empereur
1979 : C'est dingue, mais on y va... ! de Michel Gérard : Charles Beausourd
1979 : Les Givrés d'Alain Jaspard : le dragueur 1
1979 : Flic ou Voyou de Georges Lautner : Cazauban
1979 : Le Mors aux dents de Laurent Heynemann : Ménard, le commissaire des jeux
1979 : Les Charlots en délire d'Alain Basnier : Charles-Roger Chabot
1980 : C'est encore loin l'Amérique ? de Roger Coggio : André
1980 : Le Guignolo de Georges Lautner : Abdel Fahrad
1980 : Les Uns et les Autres de Claude Lelouch : Charlot
1981 : Pétrole ! Pétrole ! de Christian Gion : Prince Atiz
1982 : Qu'est-ce qui fait courir David ? d'Élie Chouraqui : William
1982 : Les Diplômés du dernier rang de Christian Gion : le colonel
1982 : Édith et Marcel de Claude Lelouch : Charlot
1984 : Ni avec toi ni sans toi d'Alain Maline : le Parisien
1984 : Viva la vie de Claude Lelouch : Charles
1984 : La Smala de Jean-Loup Hubert : le C.R.S.
1984 : Partir, revenir de Claude Lelouch : Tenardon
1984 : Adieu blaireau de Bob Decout
1986 : Attention bandits ! de Claude Lelouch : Tonton
1986 : Un homme et une femme : vingt ans déjà de Claude Lelouch : Charlot
1986 : Kamikaze de Didier Grousset : un flic
1987 : Club de rencontres de Michel Lang : le commissaire
1989 : France, images d'une révolution d'Alec Costandinos : le cardinal
1989 : Il y a des jours... et des lunes de Claude Lelouch : l'homme au couteau
1992 : La Belle Histoire de Claude Lelouch : Didier Louis
1992 : Tout ça... pour ça ! de Claude Lelouch : un policier
1994 : Le Voleur et la Menteuse de Paul Boujenah : Charlot
1998 : Hasards ou Coïncidences de Claude Lelouch
1999 : Une pour toutes de Claude Lelouch : inspecteur Charlot
2002 : And now... Ladies and Gentlemen de Claude Lelouch : le directeur du bateau-mouche
2003 : Les Clefs de bagnole de Laurent Baffie : l'homme qui vend sa Mercedes
2004 : Les Parisiens de Claude Lelouch : Charles
2005 : Le Courage d'aimer de Claude Lelouch : un client de la bijouterie
2009 : Un homme et son chien de Francis Huster : le clochard
2012 : Les Infidèles d'Emmanuelle Bercot, Fred Cavayé, Alexandre Courtès, Jean Dujardin, Michel Hazanavicius, Éric Lartigauet Gilles Lellouche : Richard
2013 : Turf de Fabien Onteniente : Casquette
2015 : La Dernière Leçon de Pascale Pouzadoux : Charly
 
Télévision
 
1980 : Médecins de nuit de Jean-Pierre Moscardo, épisode : La décapotable (série télévisée) : le vendeur
1984 : Les Ferrailleurs des lilas (téléfilm) : Gaston
1990 : Commissaire Moulin (série télévisée) : Mario Balestra
1993 : Navarro (série télévisée) : Gilbert Tardieu
1998 : Deux mamans pour Noël (téléfilm) : Édouard
2011 : Belmondo, itinéraire... de Vincent Perrot et Jeff Domenech (téléfilm) : Témoignage
 
Réalisateur
 
1958 : Une balle dans le canon (avec Michel Deville)
1960 : L'Ennemi dans l'ombre
1961 : Les Démons de minuit (avec Marc Allégret)
1962 : La Loi des hommes
1964 : À couteaux tirés
1966 : La Bande à Bebel
1967 : L'Homme qui trahit la mafia
1979 : La Fabuleuse Histoire de Roland Garros
 
Publication
 
La vie... c'est pas toujours du cinéma, Ramsay, coll. « Ramsay cinéma »







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Tags : Charles Gérard, Gérard, Gérard Adjémian, 1 décembre 1922, 1 décembre, 1922, Constantinople, Décès, 19 septembre 2019, 19 septembre, 2019, Versailles, Acteur, Réalisateur, Jean Paul Belmondo, dessinsagogo55
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#Posté le mercredi 01 décembre 2021 02:00

Louis XVI


Louis XVI 
 
 
Louis XVI, né le 23 août 1754 à Versailles et mort guillotiné le 21 janvier 1793 à Paris, est roi de France et de Navarre de 1774 à 1791, puis roi des Français de 1791 à 1792. Il est le dernier roi de France de la période dite de l'Ancien Régime.
Fils du dauphin Louis de France et de Marie-Josèphe de Saxe, il devient dauphin à la mort de son père. Marié en 1770 à Marie-Antoinette d'Autriche, il monte sur le trône en 1774, à dix-neuf ans, à la mort de son grand-père Louis XV.
Héritant d'un royaume au bord de la banqueroute, il lance plusieurs réformes financières, notamment portés par les ministres Turgot, Calonne et Necker, comme le projet d'un impôt direct égalitaire, mais qui échouent toutes face au blocage des parlements, du clergé, de la noblesse et de la cour. Il fait évoluer le droit des personnes (abolition de la torture, du servage, etc.) et remporte une grande victoire militaire face à l'Angleterre, à travers son soutien actif aux indépendantistes américains. Mais l'intervention française en Amérique achève de ruiner le royaume.
Louis XVI est principalement connu pour son rôle dans la Révolution française. Celle-ci commence en 1789 après la convocation des états généraux pour refinancer l'État. Les députés du Tiers, qui revendiquent le soutien du peuple, se proclament « Assemblée nationale » et mettent de facto un terme à la monarchie absolue de droit divin. Dans un premier temps, Louis XVI doit quitter le château de Versailles — il reste le dernier monarque à y avoir habité — pour Paris, et semble accepter de devenir un monarque constitutionnel. Mais avant la promulgation de la Constitution de 1791, la famille royale quitte la capitale et se voit arrêtée à Varennes. L'échec de cette fuite a un retentissement important dans l'opinion publique, jusque-là peu hostile au souverain, et marque une fracture entre conventionnels.
Devenu roi constitutionnel, Louis XVI nomme et gouverne avec plusieurs ministères, feuillant puis girondin. Il contribue activement au déclenchement d'une guerre entre les monarchies absolues et les révolutionnaires, en avril 1792. La progression des armées étrangères et monarchistes vers Paris provoque, lors de la journée du 10 août 1792, son renversement par les sections républicaines, puis l'abolissement de la monarchie le mois suivant. Emprisonné puis jugé coupable d'intelligence avec l'ennemi, celui qui est appelé par les révolutionnaires « Louis Capet » est condamné à mort et guillotiné sur la place de la Révolution à Paris, quelques mois avant Marie-Antoinette.
Néanmoins, la royauté ne disparaît pas avec lui : après s'être exilés, ses deux frères cadets règnent sur la France sous les noms de Louis XVIII et Charles X, entre 1814 et 1830. Le fils de Louis Louis XVI, emprisonné à la prison du Temple, avait été reconnu roi de France sous le nom de « Louis XVII » par les monarchistes, avant de mourir dans sa geôle en 1795, sans avoir jamais régné.
Après l'avoir d'abord considéré soit comme un traître à la patrie soit comme un martyr, les historiens français adoptent globalement une vue nuancée de la personnalité et du rôle de Louis XVI, en s'accordant généralement sur le fait que son caractère n'était pas à la hauteur des circonstances exceptionnelles de la période révolutionnaire.
 
 
Naissance

Louis-Auguste de France naît au château de Versailles le 23 août 1754 à 6 h 24 du matin
Il est le quatrième enfant et troisième fils du dauphin Louis de France (1729-1765) et de sa seconde épouse Marie-Josèphe de Saxe. De l'union de ce couple sont nés au total huit enfants :
Marie-Zéphyrine de France (1750-1755) ;
Louis de France (1751-1761), duc de Bourgogne ;
Xavier de France (1753-1754), duc d'Aquitaine ;
Louis-Auguste de France, duc de Berry, futur Louis XVI ;
Louis Stanislas Xavier de France (1755-1824), comte de Provence, qui deviendra roi sous le nom de Louis XVIII en 1814 (reconnu comme tel dès la mort de Louis XVII en 1795 par certaines puissances européennes) ;
Charles Philippe de France (1757-1836), comte d'Artois, qui deviendra roi sous le nom de Charles X à la mort du précédent ;
Clotilde de France (1759-1802), reine de Sardaigne de 1796 à 1802 par son mariage avec le roi Charles-Emmanuel IV de Sardaigne ;
Élisabeth de France (1764-1794), elle partage jusqu'aux derniers instants le sort de la famille royale. Elle est guillotinée.
D'un premier mariage avec Marie-Thérèse d'Espagne, Louis avait eu une fille Marie-Thérèse de France (1746-1748).
De nombreuses personnes sont là pour constater la venue du nouveau-né : l'accoucheur de la famille royale Jard ; le chancelier Guillaume de Lamoignon de Blancmesnil, le garde des sceaux Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville et le contrôleur général des finances Jean Moreau de Séchelles, des porteurs, gardes du corps et la sentinelle. Le dauphin, en robe de chambre, accueille chacun en disant : « Entrez, mon ami, entrez vite, pour voir accoucher ma femme. »
Peu avant la naissance, Binet, le premier valet de chambre du dauphin, a dépêché auprès de Louis XV, le grand-père du futur bébé, un piqueur de la Petite Écurie pour lui annoncer la naissance imminente alors que le roi avait pris ses quartiers d'été au château de Choisy-le-Roi. Juste après la naissance, le dauphin envoya quant à lui l'un de ses écuyers M. de Montfaucon annoncer cette fois-ci la nouvelle de la naissance proprement dite. Sur la route, Montfaucon croisa le piqueur qui, tombé de cheval puis mort peu de temps après, n'avait pu porter le premier message. L'écuyer apporta donc au roi les deux messages simultanément : celui de la naissance à venir et celui de la naissance survenue. Ainsi averti, Louis XV donna 10 louis au piqueur et 1 000 livres à l'écuyer avant de se rendre immédiatement à Versailles.
Immédiatement après sa naissance, le bébé est ondoyé à l'église Notre-Dame de Versailles par Sylvain-Léonard de Chabannes (1718-1812), aumônier du roi.
Quand le roi entre dans la chambre, il saisit le nouveau-né et le prénomme Louis-Auguste avant de le nommer immédiatement duc de Berry. Le bébé est aussitôt confié à Marie-Louise de Rohan (connue sous le nom de Madame de Marsan), gouvernante des enfants de France, avant d'être conduit dans son appartement par Louis François Anne de Neufville de Villeroy, duc de Villeroy et capitaine des gardes du corps du roi
La nouvelle de la naissance est annoncée aux souverains d'Europe amis de la couronne ainsi qu'au pape Benoît XIV. Vers 13 heures, le roi et la reine Marie Leszczyńska assistent à un Te Deum dans la chapelle du château. Les cloches des églises de Paris se mettent à sonner et, le soir, un feu d'artifice est tiré de la place d'armes et allumé de la main du roi au moyen d'une « fusée courante », de son balcon.
 
Jeunesse et préparation au pouvoir (1754-1774)
Dans l'ombre du duc de Bourgogne

Le nouveau-né souffre d'une santé assez fragile durant les premiers mois de sa vie. On dit de lui qu'il a un « tempérament faible et valétudinaire ». Sa nourrice, la maîtresse de Louis Phélypeaux de Saint-Florentin, marquis de la Vrillière, ne donne pas assez de lait. Sur l'insistance de la dauphine, elle est remplacée par Madame Mallard. Du 17 mai au 27 septembre 1756, Louis-Auguste et son frère aîné sont envoyés au château de Bellevue sur les conseils du médecin genevois Théodore Tronchin, afin d'y respirer un air plus pur qu'à Versailles
 
 Drouais (1756).

À l'instar de ses frères, Louis-Auguste a pour gouvernante Madame de Marsan, gouvernante des enfants royaux. Cette dernière favorise, d'une part, le duc de Bourgogne en tant qu'héritier du trône, et d'autre part le comte de Provence, qu'elle préfère à ses frères. Se sentant délaissé, le duc de Berry ne la portera jamais vraiment dans son c½ur et, une fois sacré roi, il refusera toujours d'assister aux fêtes qu'elle organisait pour la famille royale. La gouvernante est notamment chargée d'apprendre aux enfants la lecture, l'écriture et l'histoire sainte. Leurs parents surveillent de près cette éducation, la dauphine leur enseignant l'histoire des religions et le dauphin les langues et les leçons de morale. Il leur apprend notamment que « tous les hommes sont égaux par droit de nature et aux yeux de Dieu qui les a créés ».
En tant que petit-fils du roi, Louis-Auguste est tenu comme ses frères à un certain nombre d'obligations et de rituels : ils assistent tant aux enterrements royaux qu'aux mariages importants, et reçoivent la visite de souverains étrangers et d'hommes d'Église notamment. C'est ainsi qu'en mai 1756, trois nouveaux cardinaux leur rendent visite : « Bourgogne (âgé de 5 ans) les reçut, écouta leurs discours et les harangua, tandis que Berry (22 mois) et Provence (6 mois), gravement assis sur des fauteuils, avec leur robe et leur petit bonnet, imitaient les gestes de leurs aînés ».
En grandissant, les petits-fils du roi doivent passer des jupons de leur gouvernante aux mains d'un gouverneur chargé de l'ensemble des activités éducatives. Après avoir pensé à Victor Riqueti de Mirabeau, comte de Mirabeau et père du célèbre révolutionnaire, le dauphin choisit pour ses enfants en 1758 un homme plus proche des idées monarchiques : Antoine de Quélen de Stuer de Caussade, Duc de la Vauguyon, prince de Carency et pair de France. Ce dernier appellera ses élèves les « Quatre F » : le Fin (duc de Bourgogne), le Faible (duc de Berry), le Faux (comte de Provence) et le Franc (comte d'Artois). La Vauguyon est assisté de quatre adjoints : Jean-Gilles du Coëtlosquet (précepteur), André-Louis-Esprit de Sinéty de Puylon (sous-gouverneur), Claude-François Lizarde de Radonvilliers (sous-précepteur) et Jean-Baptiste du Plessis d'Argentré (lecteur). Le dauphin demande à La Vauguyon de s'appuyer sur les Saintes Écritures et le modèle d'Idoménée, héros du Télémaque de Fénelon : « Vous y trouverez tout ce qui convient à la direction d'un roi qui veut remplir parfaitement tous les devoirs de la royauté ». Ce dernier aspect est privilégié car le futur Louis XVI est tenu à l'écart des affaires, on ne lui apprend pas à gouverner.
 


L'usage de la cour était que les enfants royaux passassent de leur gouvernante au gouverneur à l'âge de 7 ans. C'est ainsi que le duc de Bourgogne est remis au duc de La Vauguyon le 1er mai 1758, peu avant son septième anniversaire, quittant ainsi les robes d'enfant pour les habits masculins. Cette séparation d'avec sa gouvernante est difficile pour elle comme pour lui, et le duc de Berry se trouve lui aussi attristé par ce déchirement soudain. Le duc de Bourgogne est admiré par ses parents et par la cour. Intelligent et sûr de lui, il n'en demeure pas moins capricieux et convaincu de sa supériorité. Il questionne un jour ses proches en leur disant « Pourquoi ne suis-je pas né Dieu ? » Tout semble montrer qu'il sera un grand roi.
Un événement anodin va pourtant changer la destinée de la famille royale : au printemps 1760, le duc de Bourgogne tombe du haut d'un cheval en carton qu'on lui avait offert quelque temps plus tôt. Il se met à boiter et les médecins lui découvrent une grosseur à la hanche. L'opération qu'il subit n'y fait rien. Le prince est alors condamné à rester dans sa chambre et ses études sont interrompues. Il souhaite pour être consolé retrouver son petit frère, le duc de Berry. C'est ainsi que dès 1760, le futur roi passe exceptionnellement aux mains du gouverneur avant d'atteindre l'âge de 7 ans. La Vauguyon recrute pour lui un second sous-précepteur. Les deux frères sont dès lors éduqués ensemble, le duc de Bourgogne se distrayant en collaborant à l'éducation de son jeune frère, et ce dernier s'intéressant davantage à la géographie et aux arts mécaniques. L'état de santé du duc de Bourgogne s'aggrave néanmoins et on lui diagnostique en novembre 1760 une double tuberculose (pulmonaire et osseuse). La cour doit se rendre à l'évidence : la mort du prince est aussi imminente qu'inéluctable. Ses parents se trouvent dans « un accablement de douleur qu'on ne peut se représenter. » Dans l'urgence, l'enfant est baptisé le 29 novembre 1760, fait sa première communion le lendemain et reçoit l'extrême-onction le 16 mars 1761 avant de mourir en odeur de sainteté dans la nuit du 20 au 21 mars suivant, en l'absence de son petit-frère, alité lui aussi par une forte fièvre.
Héritier de la couronne de France

La mort du duc de Bourgogne est vécue comme un drame pour le dauphin et la dauphine. Cette dernière déclarera : « rien ne peut arracher de mon c½ur la douleur qui y est gravée à jamais ». On installe le duc de Berry dans les appartements de feu son grand frère.
Le 18 octobre 1761, le même jour que son frère Louis Stanislas Xavier, Louis Auguste est baptisé par l'archevêque Charles Antoine de La Roche-Aymon dans la chapelle royale du château de Versailles, en présence de Jean-François Allart (1712-1775), curé de l'église Notre-Dame de Versailles. Son parrain est son grand-père Auguste III de Pologne, représenté par Louis-Philippe, duc d'Orléans, et sa marraine est Marie Adélaïde de France.
 


Louis-Auguste se distingue déjà par une grande timidité ; certains y voient un manque de caractère, comme le duc de Croÿ en 1762 : « Nous remarquâmes que des trois Enfants de France, il n'y avait que Monsieur de Provence qui montrât de l'esprit et un ton résolu. Monsieur de Berry, qui était l'aîné et le seul entre les mains des hommes, paraissait bien engoncé. » Il se montre néanmoins parfois à son aise devant les historiens et philosophes se présentant à la cour. Il fait également preuve d'humour et de repartie. La Vauguyon et le prédicateur Charles Frey de Neuville remarquent même chez le jeune homme d'assez grandes qualités pour en faire un bon roi.
Sur le plan intellectuel, Berry est un élève doué et consciencieux. Il excelle dans les matières suivantes : géographie, physique, écriture, morale, droit public, histoire, danse, dessin, escrime, religion et mathématiques. Il apprend plusieurs langues (latin, allemand, italien et anglais) et savoure quelques grands classiques de la littérature comme La Jérusalem délivrée, Robinson Crusoé ou encore Athalie de Jean Racine. Son père se montre néanmoins intransigeant et le prive parfois de chasse au moindre relâchement. Élève studieux, il se passionne pour plusieurs disciplines scientifiques. Selon l'historien français Ran Halévi : « Louis XVI a reçu l'éducation d'un « prince des Lumières » — C'était un monarque éclairé ». Les professeurs d'histoire Philippe Bleuzé et Muriel Rzeszutek précisent que : « Louis XVI connaissait le latin, l'allemand, l'espagnol, maîtrisait l'anglais parfaitement, pratiquait la logique, la grammaire, la rhétorique, la géométrie, l'astronomie. Il avait une culture historique et géographique incontestable et des compétences en économie ». Ils estiment qu'« il est très influencé par Montesquieu, qui lui inspire une conception moderne de la monarchie détachée du droit divin ».
Le destin du duc de Berry allait encore être bouleversé par un événement anodin. Le 11 août 1765, le dauphin son père fait une visite à l'abbaye de Royallieu et revient à Versailles sous la pluie. D'une santé déjà précaire et affublé d'un rhume, il est pris d'une violente fièvre. Il parvient à faire transporter la cour au château de Fontainebleau pour changer d'air, mais rien n'y fait et son état empire au fil des mois. Après une agonie de 35 jours, le dauphin meurt le 20 décembre 1765 à l'âge de 36 ans.
À la mort de son père, le duc de Berry devient donc dauphin de France. Il a 11 ans et a vocation à succéder immédiatement au roi, son grand-père, qui en a 56.
Dauphin de France (1765-1774)
Fin de l'éducation

Louis-Auguste est désormais dauphin, mais ce changement de statut ne l'exonère pas de poursuivre son éducation, bien au contraire. La Vauguyon recrute un adjoint supplémentaire pour enseigner au dauphin la morale et le droit public : le père Guillaume François Berthier. Le gouverneur incite le duc de Berry à penser de lui-même en lui appliquant la méthode du libre examen. Pour ce faire, il lui demande de rédiger dix-huit maximes morales et politiques ; le dauphin s'y emploie avec efficacité et parvient à y prôner notamment le libre commerce, la récompense des citoyens ou encore l'exemple moral que se doit d'afficher le roi (allusion à peine voilée aux frasques de Louis XV). L'ouvrage est récompensé par La Vauguyon, qui le fait même imprimer. Le dauphin rédige même un ouvrage dans lequel sont relatées les idées inspirées par son gouverneur : Réflexions sur mes Entretiens avec M. le duc de La Vauguyon ; il y forge notamment sa vision de la monarchie en énonçant par exemple que les rois eux-mêmes « sont responsables de toutes les injustices qu'ils n'ont pas pu empêcher ». Sa mère tempère cet élan libéral en lui inculquant plus encore les préceptes de la religion catholique ; c'est ainsi que le dauphin reçoit le sacrement de confirmation le 21 décembre 1766 et fait sa première communion le 24 décembre suivant. En grandissant, Berry commence à sortir davantage et pratique l'équitation. Il commence également à se passionner pour l'horlogerie et la serrurerie, deux loisirs qui ne le quitteront plus. L'abbé Jacques-Antoine Soldini vient conforter l'éducation religieuse du jeune homme.
 


L'éducation proprement dite du dauphin s'arrêtera avec son « établissement », c'est-à-dire son mariage. Celui-ci sera célébré à Versailles le 16 mai 1770 avec la jeune Marie-Antoinette d'Autriche. À cette occasion, l'abbé Soldini adresse au dauphin une longue lettre de conseils et recommandations pour sa vie à venir, et notamment sur les « mauvaises lectures » à éviter et sur l'attention à porter à son alimentation. Il l'exhorte enfin à toujours rester ponctuel, bon, affable, franc, ouvert mais prudent dans ses paroles. Soldini deviendra plus tard le confesseur du dauphin devenu roi.
Mariage avec Marie-Antoinette d'Autriche
 



Le mariage du dauphin est envisagé dès l'année 1766 par Étienne-François de Choiseul alors que le futur roi n'a que 12 ans. Le royaume de France étant sorti fragilisé de la guerre de Sept Ans, le secrétaire d'État trouve judicieuse l'idée de s'allier avec l'Autriche face au puissant royaume de Grande-Bretagne. Le roi est convaincu du projet, et dès le 24 mai 1766, l'ambassadeur d'Autriche à Paris écrit à l'archiduchesse Marie-Thérèse qu'elle « peut de ce moment regarder comme décidé et assuré le mariage du dauphin et de l'archiduchesse Marie-Antoinette ». La mère du dauphin fait néanmoins suspendre le projet dans le but de maintenir la cour de Vienne dans l'expectative, « entre la crainte et l'espérance ». « Suspendre » est le terme approprié, puisqu'elle meurt quelques mois plus tard, le 13 mars 1767. Le projet de mariage est alors remis sur la table.
Peu après la mort de Marie-Josèphe de Saxe, le marquis de Durfort est envoyé en mission à Vienne pour convaincre l'archiduchesse et son fils des bienfaits politiques de cette union. Les négociations durent plusieurs années, et l'image donnée par le dauphin n'est pas toujours reluisante : Florimond de Mercy-Argenteau, l'ambassadeur d'Autriche à Paris, lui signale notamment que la « nature semble avoir refusé tout don à Monsieur le Dauphin, [...], par sa contenance et ses propos ce prince n'annonce qu'un sens très borné, beaucoup de disgrâce et nulle sensibilité ». Malgré ces avis, et malgré le jeune âge des intéressés (15 ans pour Louis-Auguste et 14 pour Marie-Antoinette), l'impératrice voit dans ce mariage l'intérêt de son pays et y donne son accord. Le 17 avril 1770, Marie-Antoinette renonce officiellement à la succession du trône autrichien et, le 19 avril, une cérémonie nuptiale est célébrée à Vienne, le marquis de Durfort signant l'acte de mariage au nom du dauphin.
 



Marie-Antoinette part pour la France le 21 avril 1770 au cours d'un voyage qui durera plus de 20 jours accompagnée d'un cortège d'une quarantaine de véhicules. Le cortège arrive à Strasbourg le 7 mai. La cérémonie de « remise de l'épouse » s'effectuera au milieu du Rhin, à égale distance entre les deux rives, sur l'Île aux Épis. Dans un pavillon construit sur cet îlot, la jeune femme troque ses vêtements autrichiens pour des vêtements français, avant de ressortir outre-Rhin, vers un cortège français et à côté de la comtesse de Noailles, sa nouvelle dame d'honneur. La rencontre entre le dauphin et sa future épouse a lieu le 14 mai 1770, au pont de Berne, dans la forêt de Compiègne. Le roi, le dauphin et la cour sont là pour accueillir le cortège. À sa descente du carrosse, la future dauphine fait la révérence au roi et est présentée par lui au duc de Berry, lequel lui fait un discret baiser sur la joue. Le carrosse royal emmène ensuite le roi, le dauphin et sa future épouse au château de Compiègne, où une réception officielle est organisée le soir même pour présenter la future dauphine aux principaux membres de la cour. Le lendemain, le cortège s'arrête au carmel de Saint-Denis où Madame Louise s'est retirée depuis quelques mois, puis il se rend au château de la Muette pour présenter sa future épouse au comte de Provence et au comte d'Artois, et où elle fait connaissance avec la nouvelle et dernière favorite du roi, la comtesse du Barry.
 
Profil en médaillon de la dauphine Marie-Antoinette en 1770, présenté lors de son mariage.

Le mariage officiel est célébré le lendemain 16 mai 1770 à la chapelle du château de Versailles, en présence de 5 000 invités. Là, Marie-Antoinette traverse la galerie des glaces en compagnie du roi et de son futur époux jusqu'à la chapelle. Le mariage est béni par Charles Antoine de La Roche-Aymon, archevêque de Reims. Le dauphin, ceint du cordon bleu de l'ordre du Saint-Esprit, passe l'anneau au doigt de sa femme et obtient du roi le signe rituel d'assentiment. Puis, les époux et témoins signent les registres paroissiaux. Dans l'après-midi, les Parisiens venus nombreux assister au mariage sont autorisés à se promener dans le parc du château où les jeux d'eau ont été actionnés. Le feu d'artifice prévu le soir même a été annulé à cause d'un violent orage. Le dîner est organisé dans la toute nouvelle salle de spectacle du château ; le repas est accompagné par 24 musiciens habillés à la turque. Les époux, eux, mangent très peu. Peu après minuit, ils sont accompagnés à la chambre nuptiale. L'archevêque bénit le lit, le dauphin reçoit sa chemise nuptiale des mains du roi et la dauphine des mains de Marie-Adélaïde de Bourbon, duchesse de Chartres, la plus haut placée des femmes mariées de la cour. L'assistance assiste au coucher des époux, le roi lance quelques grivoiseries et les mariés sont laissés à eux-mêmes. Le mariage n'est pas consommé cette nuit-là, mais sept années plus tard
Les noces continuent d'être célébrées les jours suivants : les époux assistent à des opéras (Persée de Lully), des pièces de théâtre (Athalie, Tancrède et Sémiramis). Ils ouvrent le bal organisé en leur honneur le 19 mai. Les festivités se terminent le 30 mai où l'on a prévu de tirer un feu d'artifice depuis la Place Louis XV (là où quelques années plus tard le roi Louis XVI et son épouse seront guillotinés). Seule la dauphine a fait le déplacement, le roi ayant voulu rester à Versailles et le dauphin étant devenu las de ces festivités. Alors que Marie-Antoinette et Mesdames débouchent sur le Cours la Reine, on leur demande de rebrousser chemin. Ce n'est que le lendemain que la dauphine apprendra ce qui s'est passé : durant le feu d'artifice, un incendie s'est déclaré rue Royale, créant un mouvement de panique ; de nombreux passants ont été écrasés par des voitures et piétinés par des chevaux. Le bilan officiel fait état de 132 morts et des centaines de blessés. Les jeunes époux sont atterrés. Le dauphin écrit aussitôt au lieutenant général de police Antoine de Sartine : « J'ai appris les malheurs arrivés à mon occasion ; j'en suis pénétré. On m'apporte en ce moment ce que le Roi me donne tous les mois pour mes menus plaisirs. Je ne puis disposer que de cela. Je vous l'envoie : secourez les plus malheureux ». La lettre est accompagnée d'une somme de 6 000 livres.
 
 
Délicat sujet de la consommation du mariage
 


La consommation du mariage du dauphin, loin d'être une affaire privée, va rapidement devenir une affaire d'État : par sa descendance, ce n'est pas uniquement sa famille mais la monarchie tout entière que le futur roi doit pérenniser. Mais cette consommation ne sera effective que le 18 août 1777, soit plus de 7 ans après le mariage du dauphin.
Pourquoi une telle attente ? Selon l'écrivain Stefan Zweig, Louis-Auguste est le seul responsable. Victime d'une malformation des organes génitaux, il aurait tenté chaque nuit d'accomplir son devoir conjugal, en vain. Ces échecs quotidiens se répercutent dans la vie de cour, le dauphin devenu roi étant incapable de prendre des décisions importantes et la reine compensant son malheur dans des bals et des fêtes. L'auteur avance même que le roi est « incapable de virilité » et qu'il lui est donc impossible « de se comporter en roi ». Puis, toujours selon l'auteur, la vie du couple est rentrée dans l'ordre le jour où Louis XVI a enfin daigné accepter de faire confiance à la chirurgie. Néanmoins selon Simone Bertière, l'une des biographes de Marie-Antoinette, cette infirmité physique n'a pas été la cause de la longue abstinence des époux, puisque le dauphin ne souffrait justement d'aucune infirmité de ce type. Certes, dès juillet 1770 (soit deux mois seulement après le mariage), le roi Louis XV profite d'une absence momentanée du dauphin pour convoquer Germain Pichault de La Martinière, un chirurgien alors réputé. Il lui pose deux questions médicales très précises : « Le jeune prince souffre-t-il d'un phimosis et est-il nécessaire de le circoncire ? Ses érections sont-elles entravées par un frein trop court ou trop résistant qu'un simple coup de lancette pourrait libérer ? ». Le chirurgien est clair : « le dauphin n'a aucun défaut naturel qui s'oppose à la consommation du mariage. » Le même chirurgien le redira deux ans plus tard en disant que « nul obstacle physique ne s'oppose à la consommation ». L'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche s'empare du sujet, refusant de croire que sa fille pourrait être la cause de cet échec, disant « Je ne saurais me persuader que c'est de sa part que cela manque ». En décembre 1774, devenu roi, Louis XVI se fait à nouveau examiner, cette fois-ci par Joseph-Marie-François de Lassone, médecin de la cour ; et en janvier 1776, c'est au docteur Moreau, chirurgien à l'Hôtel-Dieu de Paris, que revient la tâche d'examiner à nouveau le souverain. Les deux médecins sont formels : l'opération n'est pas nécessaire, le roi n'a aucune malformation.
Les docteurs Lassone et Moreau avancent néanmoins plusieurs raisons à ce retard conjugal, le premier parlant d'une « timidité naturelle » du monarque et le second d'un corps fragile qui semble néanmoins « prendre plus de consistance ». D'autres auteurs, comme le biographe Bernard Vincent, dénoncent quant à eux les coutumes de la cour qui, ajoutées à la timidité du roi et à la fragilité de son corps, ne pouvaient que retarder le moment suprême. En effet, les époux vivent dans des appartements séparés, et seul le roi a le droit de rendre visite à son épouse quand il s'agit de remplir le devoir conjugal. Une fois devenu roi, Louis XVI vit dans des appartements encore plus éloignés de ceux de sa femme qu'auparavant, et les allées et venues vers son épouse se font toujours sous le regard de courtisans curieux, notamment par la traversée du salon de l'¼il-de-b½uf. L'auteur ajoute que l'éducation prude et pudibonde des deux jeunes époux, au moment où ils étaient éduqués chacun dans leur pays, ne les avait pas disposés à s'abandonner du jour au lendemain aux audaces des relations conjugales. Car les adolescents, en étant tenus de passer leur première nuit ensemble, furent subitement confrontés à la vie adulte sans y avoir été préalablement préparés. Et ni leur éducation, ni leur corps à peine pubère ne pouvaient les aider à surmonter cette étape. Peu confident et peu romantique, Louis XVI trouvera refuge dans l'une de ses activités préférées : la chasse.
 


Les mois et les années passent sans que de réels progrès soient perçus, le couple delphinal et ensuite royal commençant à s'habituer à cette situation. Marie-Antoinette voit dans cette période une occasion de « jouir un peu du temps de la jeunesse », explique-t-elle à Mercy-Argenteau. Un semblant de consommation survient en juillet 1773 où la dauphine confie à sa mère : « je crois le mariage consommé mais pas dans le cas d'être grosse ». Le dauphin se précipite quant à lui chez le roi pour lui annoncer la nouvelle. Il semble en vérité que le dauphin n'a pu que déflorer son épouse sans aller jusqu'au bout. L'attente est récompensée le 18 août 1777. Le 30 août suivant, la princesse écrit à sa mère : « Je suis dans le bonheur le plus essentiel pour toute ma vie. Il y a déjà plus de huit jours que mon mariage est consommé ; l'épreuve a été réitérée, et encore hier soir plus complètement que la première fois [...]. Je ne crois pas être grosse encore mais au moins j'ai l'espérance de pouvoir l'être d'un moment à l'autre ». L'accomplissement du devoir conjugal portera son fruit à quatre reprises puisque le couple royal aura autant d'enfants, sans compter une fausse couche en novembre 1780 : Marie-Thérèse Charlotte (née en 1778), Louis-Joseph (né en 1781), Louis-Charles (né en 1785) et Marie-Sophie-Béatrice (née en 1786). Après ces quatre naissances, les époux n'entretiendront plus de relations conjugales. Ces échecs et cette nouvelle abstinence donneront au roi l'image d'un roi soumis aux volontés de sa femme. La longue route vers la consommation a terni au fil du temps l'image du couple. Et l'écrivain Simone Bertière d'affirmer : « une chasteté volontaire, respectueuse du sacrement conjugal, aurait pu être portée à son [celui de Louis XVI] crédit après le libertinage de son grand-père. Mais le ridicule des années stériles collera à son image, tandis que celle de la reine ne se remettra pas de sa course imprudente aux plaisirs frelatés ».
Quatre années de vie du couple delphinal

Entre le mariage du dauphin et son sacre s'écoulent quatre années, pendant lesquelles Louis-Auguste est resté volontairement éloigné du pouvoir par le roi, comme ce dernier le faisait auparavant avec son propre fils. Il met donc son temps à profit pour les cérémonies officielles, la chasse (à courre ou au fusil), la fabrication de clés et de serrures et les salons de Mesdames. C'est dans ceux-ci que le dauphin rencontre ses tantes et ses frères accompagnés le moment venu par leur épouse. Les jeux, divertissements et pièces de théâtre du répertoire français y occupent une place importante. Chaque participant y fait souvent l'acteur, y compris la dauphine ; le dauphin, lui, y est peu enclin.
Le couple se montre volontiers en public, notamment en prodiguant quelques instants de réconfort auprès des plus pauvres. L'historien Pierre Lafue écrit que « populaires sans l'avoir cherché, les deux époux frémissaient de joie en écoutant les acclamations monter vers eux, dès qu'ils paraissaient en public . Leur première visite officielle à Paris et au peuple parisien se déroule le 8 juin 1773. Lors de cette journée, le couple a reçu un accueil des plus chaleureux et la foule nombreuse n'a cessé de les acclamer. Au programme de cette longue journée, Louis-Auguste et son épouse ont été reçus à Notre-Dame, sont montés prier devant la châsse de Sainte Geneviève dans l'abbaye du même nom avant de finir par une promenade dans les Tuileries, ouvertes à tous pour l'occasion. L'ambassadeur de Mercy résume la journée en affirmant que « cette entrée est d'une grande conséquence pour fixer l'opinion publique ». Le couple prend goût à ces accueils triomphaux et n'hésite pas, dans les semaines suivantes, à sortir à l'Opéra, à la Comédie-Française ou encore à la Comédie-Italienne.
 
 
 
 

 


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#Posté le vendredi 21 janvier 2022 02:30

Marc-Antoine de Dampierre


 
 Marc-Antoine de Dampierre
 
 
Marc-Antoine de Dampierre (Pisseleu, 26 décembre 1676 - Versailles, 17 juin 1756), marquis de Dampierre, est un maître de vénerie, sonneur de trompe et compositeur.
 
Biographie
 
Fils d'Antoine de Dampierre, seigneur de Villeneuve et sieur de Sainte-Agathe, et de Marie-Thérèse de Vendôme d'Abrecourt, Marc-Antoine a d'abord été page de la Grande Mademoiselle, puis du duc et de la duchesse du Maine, au château de Sceaux, près de Paris. En 1698, il devint gentilhomme attaché à leur service, puis, en 1709, maître de la vénerie ducale. En 1722, il fut nommé gentilhomme des Menus-Plaisirs du roi Louis XV. En tant que commandant des équipages verts, il suivit toutes les chasses royales.
 
En 1705, il avait épousé Justine-Marguerite Colomes, fille de Guillaume Colomes, premier apothicaire de l'artillerie du duc du Maine.
 
Bon musicien, il jouait notamment de la flûte traversière, de la viole de gambe et du violon. Il était ami de compositeurs comme Jean-Joseph Mouret, Michel-Richard Delalande, Nicolas Bernier, André Campra et Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville. Il était également comédien, lorsqu'il était à Sceaux, et plus tard, à Versailles.
 
Il apporta à la Vénerie du roi la dimension musicale qui lui manquait, après avoir fait perfectionner la trompe de chasse. En 1705, il inspira la trompe en ré majeur, longue de 4,545 m, avec un pavillon de 27 cm de diamètre, enroulée à un tour et demi (forme « à la Dampierre »), qui fut adoptée à la Vénerie du roi. Dampierre, à l'occasion de la naissance du dauphin en septembre 1729, fit encercler par Charles Lebrun cette trompe sur deux tours et demi (55 cm de diamètre). Ce modèle, dit aussitôt « à la Dauphine », fut très vite utilisé pour sa commodité ; on s'en servit couramment à la chasse pendant près de 150 ans.
 
Virtuose de la trompe, il eut l'occasion de sonner en soliste à l'orchestre, et notamment au Palais du Louvre, devant le roi, lors de l'audition de la Symphonie guerrière de Philidor l'Aîné. Il stupéfia la Cour, au bois de Boulogne, en sonnant merveilleusement « La Royale ». Louis XV lui donna le commandement de l'équipage du Lièvre en 1729 et de celui du Daim en 1738.
 
Dans ses mémoires, le duc de Luynes note que Dampierre chassait et sonnait encore fort bien à 73 ans. Il légua ses trompes (et ses bottes) à un laquais nommé Vallée.
 
¼uvres
 
Il a été surnommé le « Père des fanfares de chasse ». On lui attribue de nombreuses fanfares connues : 26 sont publiées pour la première fois en 1734 en appendice du recueil de poèmes de Jean Serré de Rieux, intitulé Les Dons des Enfans de Latone (c'est-à-dire Diane et Apollon).
 
Un deuxième recueil (1756), attribué au comte d'Eu, petit-fils de Louis XIV et élève de Dampierre, porte à 33 le nombre de ses fanfares connues. À cela, il faut ajouter des Tons et des Appels.
 
Ces airs sont toujours d'actualité. Dampierre donna aux compositions pour trompes de chasse les formes qu'elles n'ont pas quittées à ce jour.
 
Il est notamment l'auteur d'une fanfare de chasse bien connue, qui porte son nom : « La Dampière ». Citons aussi les trois fanfares de chasse suivantes : « La Royale » (qui n'était jouée que si le roi était présent, pour lui rendre les honneurs), « La Prince de France » (qui n'était jouée que si un prince de la famille royale était présent) et une troisième fanfare nommée « Les Honneurs du pied ».
 
En octobre 1707, devant Marie-Thérèse de Bourbon, princesse de Conti, le compositeur Jean-Baptiste Morin fit entendre « La Dampierre », au cours de son divertissement pour soli, ch½ur et orchestre avec trompes, intitulé La Chasse du Cerf. Entendu ensuite par Louis XIV le 25 août 1708, à Fontainebleau, ce qu'on peut considérer comme un « petit opéra », en un acte (avec « mise en espace »), sera imprimé à Paris par Christophe Ballard, en 1709. La première apparition de cette
 
 


https://fr.wikipedia.org/wiki/Marc-Antoine_de_Dampierre
 


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Tags : Marc-Antoine de Dampierre, Marc-Antoine, 26 décembre 1676, 26 décembre, 1676, Pisseleu, Décès, 17 juin 1756, 17 juin, 1756, Versailles, Monarque, Marquis, Maître de vénerie
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#Posté le mercredi 22 décembre 2021 03:10

Modifié le dimanche 26 décembre 2021 03:55

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