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2 articles taggés Femme politique

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Mélina Mercuri

Melína Merkoúri, ou Melina Mercouri (grec : Μελίνα Μερκούρη), née à Athènes le 18 octobre 1920 et morte à New York le 6 mars 1994), est une actrice, chanteuse et femme politique grecque.
María Amalía Mercoúri est née dans une famille de la grande bourgeoisie athénienne. Son grand-père, Spyrídon Merkoúris, fut maire d'Athènes et son père, député.
Elle se marie à 15 ans pour fuir le milieu familial. Elle divorce à 18 ans et s'inscrit à l'Institut Dramatique du Théâtre National d'Athènes. Elle commence alors une carrière de comédienne qui se déroule entre Athènes et Paris, travaillant notamment avec Marcel Achard.
Le cinéaste grec Michael Cacoyannis, réalisateur de Zorba le grec, lui offre son premier rôle au cinéma en 1955 dans Stélla, film qui lui apporte d'emblée la notoriété. Peu après, elle rencontre le réalisateur américain en exil Jules Dassin dont elle devint l'égérie. Dassin la fait tourner dans huit films et ils se marient en 1966. Le film Jamais le dimanche (1960) apporte au couple une grande renommée internationale. Pour ce film, Melina Mercouri reçoit le prix d'interprétation féminine au festival de Cannes et est nommée aux Oscars.
À la suite du coup d'État fomenté en Grèce par les colonels en 1967, privée de ses droits civiques, Melina Mercouri s'exile en France. Dans des tournées internationales, elle se fait dès lors le chantre de la résistance grecque à la dictature.

Mélina MercuriDès la chute de la dictature, en 1974, elle rentre en Grèce où elle entame une carrière politique qui l'amène à progressivement arrêter le cinéma. Elle sera successivement députée du Mouvement socialiste panhellénique pour Le Pirée en 1978 et Ministre de la Culture (voir politique de la Grèce) de 1981 à 1989 puis de 1993 jusqu'à sa mort. Elle s'est battue notamment, mais sans succès, pour le retour des frises du Parthénon, exposées au British Museum. Dans le cadre du Conseil européen, elle crée, en 1985, le concept des capitales européennes de la culture. Conçue pour « contribuer au rapprochement des peuples européens », son idée était de désigner deux villes par an pour accueillir le théâtre de manifestations artistiques et mettre à l'honneur leur patrimoine historique et culturel.
La Fondation Melina Mercouri s'occupe aujourd'hui de la préservation des monuments grecs antiques.
Lorsque la dictature la priva de sa citoyenneté grecque, elle dit : « Je suis née grecque et je mourrai grecque. M. Pattakos est né dictateur et mourra dictateur. »
Elle sortit également une chanson « Kai pira mandata oti den imou pia romia » (« Et je reçus la nouvelle que je n'étais plus de sang grec. »)

Ta pedia tou Pirea

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Théâtre
1951 : Le Moulin de la galette de Marcel Achard, Théâtre de la Michodière
1952 : Les Compagnons de la marjolaine de Marcel Achard, mise en scène Yves Robert, Théâtre Antoine
1953 : Il était une gare de Jacques Deval, mise en scène Jean Darcante, Théâtre de la Renaissance
1962 : Flora de Fabio Mauri et Franco Brusati, mise en scène Jules Dassin, Théâtre des Variétés

Filmographie
1955 : Stélla de Michael Cacoyannis : Stélla
1957 : Celui qui doit mourir de Jules Dassin : Katerina
1958 : Gypsy (The Gypsy and the Gentleman) de Joseph Losey : Belle
1959 : La Loi (La legge) de Jules Dassin : Donna Lucrezia
1960 : Jamais le dimanche (Pote tin Kyriaki) de Jules Dassin : Ilya
1961 : Le Jugement dernier (Il giudizio universale) de Vittorio De Sica : la dame étrangère
1961 : Vive Henri IV, vive l'amour ! de Claude Autant-Lara : Marie de Médicis
1962 : Phaedra de Jules Dassin : Phèdre
1963 : Les Vainqueurs (The Victors) de Carl Foreman : Magda
1964 : Topkapi de Jules Dassin : Elizabeth Lipp
1965 : Les Pianos mécaniques (Los pianos mecánicos) de Juan Antonio Bardem : Jenny
1966 : D pour danger (A Man Could Get Killed) de Ronald Neame et Cliff Owen : Aurora/Celeste da Costa
1966 : Dix heures et demie du soir en été (10:30 P.M. Summer) de Jules Dassin : Maria
1969 : Gaily, Gaily de Norman Jewison : Lil
1970 : La Promesse de l'aube (Promise at Dawn) de Jules Dassin : Nina Kacewa
1974 : The Rehearsal de Jules Dassin
1975 : Jacqueline Susann's Once Is Not Enough (Once Is Not Enough) de Guy Green : Karla
1977 : Drôles de manières (Nasty Habits) de Michael Lindsay-Hogg : S½ur Gertrude
1978 : Cri de femmes (Kravgi gynaikon) de Jules Dassin : Maya/Médée

Discographie
Albums/Compilations1971 : Melina, album Polydor
1.Attendre, attendre, adaptation française par Claude Lemesle de la chanson grecque de Demetre Christodoulou (paroles) et Míkis Theodorákis (musique)
2.Entre les lignes, entre les mots, adaptation française par Maurice Vidalin de la chanson grecque de Manos Eleftheriou (paroles) et Míkis Theodorákis (musique)
3.Je suis Grecque, paroles de Richelle Dassin/Pierre Delanoë et musique de Joe Dassin
4.L'Étrangère, adaptation française par Pierre Delanoë de la chanson grecque de Manos Eleftheriou (paroles) et Míkis Theodorákis (musique)
5.Le Chat et la Souris, paroles de Claude Lemesle et musique de Stávros Xarchákos
6.Le Portugais, paroles de Richelle Dassin/Pierre Delanoë et musique de Joe Dassin
7.Le Soleil de nos c½urs, paroles de Claude Lemesle et musique de Xatkis (alias Nicolas Pelletier)
8.Mes amis d'hier, paroles de Claude Lemesle et musique de Stávros Xarchákos
9.Par dix, par cent, par mille..., paroles de Claude Lemesle et musique de Stávros Xarchákos
10.Violence, violence !, paroles de Serge Lama et musique de Costakos (alias Jean-Christophe Pelletier)/Xatkis (alias Nicolas Pelletier)
1973 : Melina Mercouri (compilation double 33 tours 30 cm Polydor). Arrangements et direction d'orchestre d'Alain Goraguer sauf :
— 2 et 18, arrangements de Vangelis
— 21, arrangements et direction d'orchestre de Bernard Gérard.
1.Zorba, paroles de Vangelis Goufas sur la musique de Míkis Theodorákis du film Zorba le Grec
2.Je te dirai les mots, paroles de Richelle Dassin et musique de Vangelis
3.Mes amis d'hier, paroles de Claude Lemesle et musique de Stávros Xarchákos
4.Au café Saint-Just, adaptation par Richelle Dassin et Claude Lemesle de la chanson grecque de Elefterios Papadopoulos (paroles) et Emmanuel Loizou (musique)
5.Pour toi ma fille, adaptation française par Claude Lemesle de la chanson grecque de Míkis Theodorákis (paroles et musique)
6.Rodostamou, paroles de Níkos Gátsos et musique de Míkis Theodorákis
7.Je suis Grecque, paroles de Richelle Dassin/Pierre Delanoë et musique de Joe Dassin
8.Les Bateaux de Samos, paroles de Maurice Fanon et musique Yani Spanos
9.I epistoli (La Lettre), paroles de Manos Eleftheriou et musique de Míkis Theodorákis
10.Attendre, attendre, adaptation française par Claude Lemesle de la chanson grecque de Demetre Christodoulou (paroles) et Míkis Theodorákis (musique)
11.Messogio, adaptation grecque par Demetre Christodoulou de En Méditerranée, paroles et musique de Georges Moustaki
12.Melina, Melinaki, adaptation française par Richelle Dassin et Claude Lemesle de la chanson grecque de Elefterios Papadopoulos (paroles) et Emmanuel Loizou (musique)
13.O metikos, adaptation grecque par Demetre Christodoulou du Métèque, paroles et musique de Georges Moustaki
14.Le Soleil de nos c½urs, paroles de Claude Lemesle et musique de Xatkis (alias Nicolas Pelletier)
15.Entre les lignes, entre les mots, adaptation française par Maurice Vidalin de la chanson grecque de Manos Eleftheriou (paroles) et Míkis Theodorákis (musique)
16.L'Étrangère, adaptation française par Pierre Delanoë de la chanson grecque de Manos Eleftheriou (paroles) et Míkis Theodorákis (musique)
17.Violence, violence !, paroles de Serge Lama et musique de Costakos (alias Jean-Christophe Pelletier)/Xatkis (alias Nicolas Pelletier)
18.Athènes, ma ville, paroles de Richelle Dassin et musique de Vangelis
19.Par dix, par cent, par mille..., paroles de Claude Lemesle et musique de Stávros Xarchákos
20.Le Chat et la Souris, paroles de Claude Lemesle et musique de Stávros Xarchákos
21.La Veuve du colonel, paroles de Henri Meilhac/Ludovic Halévy et musique de Jacques Offenbach, de l'opéra-bouffe La Vie parisienne
22.L'¼illet rouge, adaptation française de Maurice Fanon de la chanson grecque de Eftihi Papagianopoulou (paroles) et Stávros Xarchákos (musique)
23.Ta pedia tou Pirea (Les Enfants du Pirée), paroles et musique de Manos Hadjidakis, du film Jamais le dimanche
1994 : Melina Mercouri (compilation, 1 CD Polygram). Arrangements et direction d'orchestre d'Alain Goraguer sauf :
— 9, arrangements et direction d'orchestre de Vangelis
— 10 et 13, arrangements et direction d'orchestre de Bernard Gérard
1.Je suis Grecque, paroles de Richelle Dassin/Pierre Delanoë et musique de Joe Dassin
2.Les Bateaux de Samos, paroles de Maurice Fanon et musique Yani Spanos
3.Au café Saint-Just, adaptation par Richelle Dassin et Claude Lemesle de la chanson grecque de Elefterios Papadopoulos (paroles) et Emmanuel Loizou (musique)
4.Mes amis d'hier, paroles de Claude Lemesle et musique de Stávros Xarchákos
5.Pour toi ma fille, adaptation française par Claude Lemesle de la chanson grecque de Míkis Theodorákis (paroles et musique)
6.L'Orgue de Barbarie, adaptation française par Richelle Dassin et Claude Lemesle de la chanson grecque de Spiros Peristeris (paroles) et Basile Tsitsanis (musique)
7.L'¼illet rouge, adaptation française de Maurice Fanon de la chanson grecque de Eftihi Papagianopoulou (paroles) et Stávros Xarchákos (musique)
8.La Fumée des cigarettes, paroles de Serge Lama et musique de Basile Tsitsanis
9.Athènes, ma ville, paroles de Richelle Dassin et musique de Vangelis
10.La Veuve du colonel, paroles de Henri Meilhac/Ludovic Halévy et musique de Jacques Offenbach, de l'opéra-bouffe La Vie parisienne
11.Le Portugais, paroles de Richelle Dassin/Pierre Delanoë et musique de Joe Dassin
12.L'Étrangère, adaptation française par Pierre Delanoë de la chanson grecque de Manos Eleftheriou (paroles) et Míkis Theodorákis (musique)
13.Paname, paroles et musique de Léo Ferré
14.Messogio, adaptation grecque par Demetre Christodoulou de En Méditerranée, paroles et musique de Georges Moustaki
15.Attendre, attendre, adaptation française par Claude Lemesle de la chanson grecque de Demetre Christodoulou (paroles) et Míkis Theodorákis (musique)
16.O metikos, adaptation grecque par Demetre Christodoulou du Métèque, paroles et musique de Georges Moustaki
17.Ta pedia tou Pirea (Les Enfants du Pirée), paroles et musique de Manos Hadjidakis, du film Jamais le dimanche
18.Zorba, paroles de Vangelis Goufas sur la musique de Míkis Theodorákis du film Zorba le Grec



Tags : Mélina Mercuri, Clip Vidéo-Musique, Musique, Musique M, 1 vidéo, (1), María Amalía Mercoúri, Maria, 18 octobre 1920, 18 octobre, 1920, Décès, 6 mars 1994, 6 mars, 1994, Actrice, Chanteuse, Femme politique
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#Posté le jeudi 15 décembre 2011 07:33

Modifié le dimanche 09 décembre 2012 16:04

Jiang Qing


















Jiang Qing
 
 

 
Jiang Qing (19 mars 1914-14 mai 1991), ancienne actrice, est une femme politique chinoise. Surnommée « l'Impératrice Rouge », elle fut la quatrième et dernière épouse de Mao Zedong, fondateur de la République populaire de Chine et joua un rôle politique majeur durant la Révolution culturelle.
 
Elle fut arrêtée en 1976, quelques jours après la mort de Mao, et condamnée à finir ses jours en prison (où elle se suicida). En tant que membre de la bande des Quatre, elle est considérée comme une des personnalités responsables du déclenchement, des violences et des destructions de la Révolution culturelle.

Jiang Jing (ou Jiāng Qīng selon la transcription pinyin), de son vrai nom Luan Shumeng (alias Li Yunhe, alias Li Jin, alias Lan Ping), est née entre 1912 et 1914 à Zhucheng dans la province du Shandong, d'une famille de modeste origine. Son père, Li Dewen, était charron et aubergiste. Son enfance dans ce bourg de 30 000 habitants ne fut guère épanouissante. Son père, alcoolique et brutal, battait sa mère (qui n'était pas épouse, mais seulement concubine), laquelle battait Jiang Qing à son tour.
 
 


À l'âge de cinq ans, sa mère s'enfuit et l'emmène chez son grand-père à Jinan. Là, Yun He (« Grue dans les nuages », son nouveau nom) fréquentera l'école primaire. Mais en 1928, sa mère, probablement remariée, quitte la ville et disparaît, laissant seule l'adolescente. Elle se joint alors à une troupe de Jinan où elle commence l'apprentissage du métier d'acteur. La jeune fille, déjà très belle, s'épanouit dans ce monde artistique. Elle réussit à intégrer l'académie des arts dramatiques de Jinan au printemps 1929, avant que des difficultés ne surgissent à nouveau dès 1930 quand l'établissement ferme brutalement ses portes. Yun He épouse alors Feïn, le fils d'un commerçant de Jinan, qui s'est épris d'elle. Ce mariage de raison pour cette femme ambitieuse ne tarde pas à aboutir, quelques mois plus tard, à un divorce.
 
La jeune fille part alors pour Qingdao, le grand port du Shandong, où l'ancien directeur de l'Académie des beaux-arts de Jinan est devenu doyen de l'université. L'épouse de ce dernier, Yu Shan, avec qui elle a sympathisé, lui obtient un emploi à la bibliothèque universitaire et surtout lui présente son frère Yu Qiwei, qui occupe un poste important au sein du Parti communiste chinois, il est responsable de la propagande du parti clandestin pour Qingdao.
 
En 1933, elle part pour Shanghai commencer une carrière d'actrice sous le nom de Lan Ping (蓝苹) « Pomme Bleue » ; elle y épouse un critique de cinéma appelé Tang Na (pseudonyme de Ma Jiliang) dont elle divorce en 1937.
 
Pendant quelques années, l'actrice décroche sous le nom de Lan Ping des rôles modestes dans des films de série B. Quoique médiocre, cette carrière l'amène à côtoyer les milieux de gauche, sans y être vraiment acceptée — ce dont elle tirera une certaine ranc½ur qu'elle assouvira pendant la Révolution culturelle. Femme réputée légère, elle a des relations avec des membres du Parti communiste chinois, dont Kang Sheng, qui fut son amant. Celui-ci la présentera ultérieurement à Mao, après avoir rallié ce dernier. Elle devient également la maîtresse de (alias) Huang Jing, un cadre communiste clandestin. Arrêtée par la police pour ces fréquentations, elle est aussitôt relâchée, sans doute après avoir dénoncé des camarades dont elle connaît l'identité, comme certains le lui ont reproché par la suite. Ultérieurement, elle s'efforcera de détruire les traces de son passé en éliminant les témoins, certains mourront sous la torture, ses anciens geôliers susceptibles de révéler sa trahison disparaîtront.
 
L'attente
 
En 1937, elle se sépare de son mari Tang Na et, en compagnie de son ancien amant Yu Qiwei, rejoint Yan'an, la base des forces communistes établie à l'issue de la Longue Marche. C'est à ce moment qu'elle prend le nom plus connu de Jiang Qing. Très ambitieuse, elle va s'employer à séduire Mao, qui divorce alors de sa troisième femme, He Zizhen. Le Bureau politique est pourtant défavorable à cette union, car il se méfie de cette starlette à la réputation sulfureuse. Il craint en outre que cette liaison nuise à l'autorité de Mao, dont l'ex-femme, militante exemplaire, avait participé à toutes les luttes du Parti, et notamment enduré les épreuves de la Longue Marche aux côtés de Mao. Une condition est donc posée, qui est acceptée par Mao : que Jiang Qing s'abstienne de participer à toute activité politique publique. Malgré la déception très vive de Jiang Qing, celle-ci s'incline et le mariage a lieu en novembre 1938. Elle devient ainsi la quatrième et dernière épouse de Mao, après Yang Kaihui (épousée en 1920) et He Zizhen (épousée en 1928).
 


 

De fait, Jiang Qing attendra son heure et se tiendra à l'écart de la vie publique pendant plus d'une décennie. Elle donne à Mao une fille en 1940, Li Na. En 1950, le parti lui abandonne avec réticence le poste de membre du Comité directeur de l'industrie cinématographique dépendant du ministère de la Culture, mais il la traite avec désinvolture, ne lui cachant pas qu'elle est accueillie à ce poste par faveur privée du Président Mao (ce dont les têtes de ce comité comme Xia Yan, Tian Han, etc. auront à se repentir : ils seront tous éliminés pendant la Révolution culturelle, ainsi que toutes les personnalités influentes du théâtre et du cinéma). Ce retrait est d'autant plus accentué qu'elle entretient dans les années 1950 des relations pour le moins tumultueuses avec Mao, qui ne lui témoignait pas une fidélité exemplaire (Philip Short et ses autres biographes en font même un dépravé friand de jeunes pubères), et ne pouvait supporter son hypocondrie. En 1955, elle est accueillie à Moscou pour soigner un cancer du col de l'utérus, elle y séjourne souvent. Elle confie à un médecin soviétique qu'elle n'a plus de relations sexuelles avec Mao Zedong. Ce dernier a de jeunes et jolies infirmières complaisantes et ne dédaigne pas des danseuses d'un soir ou des jeunes paysannes.
 
À l'issue du Grand Bond en avant qui, entre 1957 et 1962 cause la mort d'environ 45 millions de personnes, Mao, écarté du pouvoir par le Parti, se rapproche alors de Jiang Qing. Elle s'efforce de développer une certaine influence dans le domaine de l'art. Elle met en avant des formes extrêmement radicales du réalisme socialiste, transformant toute forme d'art en pure propagande politique, et s'intéresse particulièrement à la réforme de l'opéra de Pékin. Son désir de mettre un terme à l'effacement qu'elle subit est en outre exacerbé par les succès publics de Wang Guangmei, femme de Liu Shaoqi, le numéro un du régime. Cette dernière subira aussi par la suite la vindicte de Jiang Qing : publiquement vilipendée et torturée, on lui reprochera entre autres « crimes » l'élégance de ses toilettes portées lors d'un voyage officiel en Indonésie aux côtés de Liu Shaoqi.
 
En attendant, comme mesure de compensation, Jiang Qing est élue à l'Assemblée populaire nationale. Elle se fait alors attribuer plusieurs « villas luxueuses », et utilise une des rares voitures particulières de Chine. Pour les besoins de la propagande, elle se fait photographier avec, dans les mains, le manche d'une pioche ou d'un balai.
 
Sa première occasion de manifester un activisme politique se présente durant l'été 1964, lorsqu'elle propose sa réforme de l'opéra. Cette tentative fit néanmoins long feu face au mur d'indifférence, si ce n'est de mépris, présenté par les autorités du Parti.
 
La Révolution culturelle
 

Dès le début de la Révolution culturelle (1966-1976), Jiang Qing ne vit plus avec Mao Zedong. Dans son ouvrage La Vie privée du président Mao, Li Zhisui, médecin personnel de Mao, précise que ce dernier n'a plus de relations sexuelles avec sa femme. Mais il conserve à ses côtés « plusieurs protégées ». Une de celles-ci est Zhang Yufeng, une contrôleuse de train, qu'il a connue en 1962 alors qu'elle a dix-huit ans et lui soixante-huit. Elle reste sa maîtresse jusqu'à la mort de Mao en 1976 avec un « pouvoir considérable » car elle était la seule à savoir lire sur les lèvres de son amant. Jiang Qing obtient l'amitié de la maîtresse de son mari en la couvrant de cadeaux, elle garde ainsi la possibilité de voir celui-ci. De son côté Jiang Qing a une liaison avec un champion de ping-pong qui est remercié avec un poste éphémère de ministre des sports.
 
La Révolution culturelle, tentative orchestrée par Mao à partir de 1965 pour reprendre le pouvoir en relançant la révolution sur une voie radicale, permet à Jiang Qing de se hisser au centre de la scène. Elle se jette dans la mêlée politique, puis profitant du chaos sanglant qui s'ensuit, elle se place — avec l'assentiment de Mao — au premier rang des dignitaires du régime en prenant avec Chen Boda la tête du groupe de la révolution culturelle.
 
Le dazibao de Nie Yuanzi aurait été placardé le 25 mai 1966, à l'Université de Pékin, sur ordre de Jiang Qing. Elle entreprend une campagne de « purification » des arts à partir de 1967, excluant tout ce qui ne relevait pas d'un véritable art populaire « antiféodal » et « antibourgeois ». Elle limite strictement le nombre d'opéras autorisés à huit opéras révolutionnaires. Lin Biao l'aide également à cette époque à répandre son idéologie au sein de l'Armée populaire de libération par le biais de compagnies de danse et de théâtre. De façon générale, elle joue un rôle essentiel au cours des différents rebondissements de cette folle équipée qui mena la Chine au bord du gouffre. Elle est membre du 9e Politburo du Parti communiste chinois du 28 avril 1969. Elle est réélue le 30 juin 1973, lors du 10e Politburo du PCC, mais son rôle politique n'est plus aussi essentiel.
 
En 1975, son ancien amant Kang Sheng, agonisant, fait venir à l'hôpital les traductrices anglaises et protégées de Mao, Nancy Tung et Wang Hairong, pour accuser Jiang Qing d'avoir été un agent double au service de Tchang Kaï-chek.
 
Lors du Mouvement du 5 avril 1976, des milliers de Chinois se rassemblent sur la place Tian'anmen et dans plusieurs villes chinoises pour honorer Zhou Enlai, décédé en janvier de la même année, et protester contre la politique menée par les dirigeants chinois. Des textes s'attaquent à l'impératrice rouge Jiang Qing et à ses proches. Les manifestants sont évacués de la place dans « le sang », plusieurs centaines de morts sont évoqués. Deng Xiaoping est mis en accusation par la Bande des Quatre, pour avoir organisé les manifestations du 5 avril. Après sa mise en résidence surveillée, Deng est démis de ses fonctions le 7 avril 1976 par le Politburo. Deng se réfugie alors dans le sud du pays sous la protection de militaires amis.
 
Signe de « l'état de décadence dans lequel a sombré le pouvoir maoïste » (Simon Leys), ce rôle d'Impératrice rouge ne doit rien à son action passée, à sa personnalité ou à ses compétences, mais tout à sa relation privée avec Mao. Malgré le déploiement de propagande qu'elle avait mis en place pour exalter sa personne, elle resta d'ailleurs détestée et méprisée par le peuple chinois
 
La chute
 


Dès 1971, Simon Leys prédit que « Mao une fois disparu, le pouvoir de Jiang Qing sera le tout premier à se trouver en péril. » L'analyse était juste, car c'est de son mariage avec Mao qu'elle tire l'essentiel de son pouvoir.
 
Un mois après la mort du Grand Timonier, ses adversaires, décidés à en finir avec les excès de la faction radicale, et rassemblés autour de Hua Guofeng, la font arrêter avec ses complices de « la Bande des Quatre » (Zhang Chunqiao, Yao Wenyuan et Wang Hongwen), dans la nuit du 6 au 7 octobre 1976. Elle est emprisonnée à la prison de Qincheng. Elle est accusée de complot (une accusation sans doute pas tout à fait imaginaire), et, en juillet de l'année suivante, exclue du Parti communiste chinois.
 
Ne pouvant l'éliminer de façon expéditive en raison de sa notoriété, les nouvelles autorités chinoises mettent en place une cour spéciale entre novembre 1980 et janvier 1981 afin de la juger pour les crimes innombrables commis pendant la Révolution culturelle. Elle comparaît, défendue notamment par Zhang Sizhi, devant trente-six magistrats (et un public de six cents personnes) pour un procès-spectacle dont la sentence a déjà été décidée par Deng Xiaoping (qui est parvenu entretemps à écarter Hua Guofeng du pouvoir). Elle est finalement condamnée à mort le 25 janvier1981 à l'issue d'une parodie de procès, avec un sursis de deux ans lui permettant de se « repentir ». Jugée responsable — directement ou indirectement — de centaines de milliers de morts, elle n'exprima pas le moindre regret durant son procès, mais au contraire défiant et injuriant ses accusateurs, elle se prévalut d'être le « chien de Mao » (« Quand il me disait de mordre, je mordais. »). En 1983, sa peine est commuée en détention à vie.
 
Après le procès, elle est placée dans la prison de Qincheng, prison spéciale accueillant notamment, dans des conditions privilégiées, les « princes rouges » (nomenklatura chinoise) déchus. Elle est finalement libérée pour raison médicale (probablement un cancer de la gorge) et placée en résidence surveillée à Pékin. L'impératrice rouge se serait suicidée le 14 mai 1991, selon les informations données par les autorités chinoises qui n'ont annoncé sa mort qu'en 1993.
 
 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jiang_Qing



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Tags : Jiang Qing, 19 mars 1914, 19 mars, 1944, Décès, 14 mai 1991, 14 mai, 1991, Jiang, Cinéma, Actrice, Femme politique, Mao, Chine, dessinsagogo55
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