
Procédure de destitution : la contre-attaque laborieuse de Donald TrumpLa publication d'un compte rendu de la conversation téléphonique tenue le 25 juillet avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, a renforcé la conviction des démocrates.
Par Gilles Paris Publié aujourd'hui à 04h18, mis à jour à 10h41
Un Donald Trump amer et visiblement frustré s'est présenté devant la presse à New York, mercredi 25 septembre. Il s'agissait officiellement de tirer les enseignements de sa troisième participation à l'Assemblée générale annuelle des Nations unies (ONU), mais le président des Etats-Unis savait bien qu'il serait surtout question de ses échanges avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky. Ils sont à l'origine du déclenchement, la veille, d'une procédure de destitution par la speaker (présidente) démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi (Californie).
En autorisant, le matin même, la publication du compte rendu d'une conversation téléphonique tenue le 25 juillet, Donald Trump pensait manifestement mettre en difficulté les démocrates, qui le soupçonnent d'avoir demandé à une puissance étrangère d'enquêter sur l'un de ses opposants politiques. Le président des Etats-Unis n'avait cessé de jurer, au cours des jours précédents, que cette conversation avait été « parfaite ».
La publication ayant produit l'effet inverse, il s'est lamenté sur son sort, gourmandant des journalistes accusés de relayer une opération de diversion, compte tenu des succès qu'il ne cesserait d'engranger. « Les démocrates ont fait ça durant la semaine des Nations unies, tout était planifié », a-t-il grincé. « C'est très triste ce qu'ils font à ce pays. Ils divisent. Ils rabaissent. Ils dénigrent notre pays. Beaucoup de dirigeants sont venus me voir aujourd'hui et ils m'ont dit : “Monsieur, ce que vous vivez, aucun président ne l'a jamais éprouvé. Et c'est tellement mauvais pour votre pays” », a assuré Donald Trump.