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Michèle Morgan, de son vrai nom Simone Roussel, est une actrice française, née le 29 février 1920 à Neuilly-sur-Seine, dans le département de la Seine (aujourd'hui Hauts-de-Seine).
Michèle Morgan dans L'Évadée (1946)
Elle est l'aînée de 4 enfants. Lorsqu'elle a 3 ans, Marcel Schultz, un collègue de travail de son père et astrologue amateur, lui prédit dans son thème astral la célébrité dans le monde. Son père, chef de service dans une maison de parfum d'exportation, est au chômage après la crise de 1929. En 1933, il installe sa famille à Dieppe, rue de la Barre, où il reprend le fonds de commerce d'une épicerie mais fait faillite deux ans plus tard. Elle découvre la scène lors des spectacles du Casino de Dieppe.
1935 : elle décide avec son frère cadet Paul de fuguer de l'école et d'aller chez ses grands-parents à Paris ; par l'intermédiaire d'agences de casting, elle y décroche son premier rôle de figurante dans Mam'zelle Mozart au cours duquel le réalisateur Yvan Noé lui conseille de se perfectionner en prenant des cours d'art dramatique
1936 : elle suit des cours de formation théâtrale chez René Simon
1937 : Jeanne Witta la recommande à Marc Allégret. Après un essai concluant, elle signe son premier contrat (12 500 F) pour Gribouille. Tournage de février à avril. Premier succès. RKO lui propose un contrat à Hollywood sur la base de 2000 F par semaine. En octobre et décembre, elle tourne Orage avec Charles Boyer, la grande star de l'époque. Elle prend le surnom de Michèle Morgan.
1939 : le 3 septembre c'est la guerre. Jean Gabin est mobilisé à Cherbourg dans la marine nationale. Il obtient une permission exceptionnelle pour terminer le film Remorques.
Le 15 septembre 1942, elle épouse aux États-Unis William Marshall, dont elle aura un fils, Mike Marshall (1944-2005). Toujours en 1942, lors de son séjour aux États-Unis, Michèle Morgan tourne un bout d'essai pour le rôle principal de Soupçons le film que prépare Alfred Hitchcock ; elle n'est pas retenue à cause de son anglais insuffisant. Également pour un problème de production, le rôle féminin de Casablanca, qui révèle la comédienne Ingrid Bergman, lui échappe. Michèle Morgan reconnaît par la suite avoir commis plusieurs erreurs durant sa carrière : elle refuse ainsi le rôle principal de Johnny Belinda, qui vaut à Jane Wyman l'Oscar de la meilleure actrice, et celui de La Nuit de Michelangelo Antonioni. Au théâtre, elle renonce, par peur de la scène, à participer à la création de Thé et Sympathie, qui connaît ensuite le succès avec Ingrid Bergman. En 1948, elle divorce. En 1950, elle convole avec Henri Vidal ; ils tourneront plusieurs films ensemble. Après le décès de celui-ci en 1959, elle sera la compagne du cinéaste Gérard Oury, jusqu'au décès de ce dernier en 2006.
En 1957, elle tourne Retour de manivelle, film qui marque un tournant dans sa carrière : incarnant jusqu'ici principalement des héroïnes fragiles, elle y joue une femme fatale de série noire, ce qui lui vaut ce jugement : « On est étonné de voir comment ses yeux peuvent devenir durs, sa bouche méprisante et sa voix cruelle ». Après Benjamin ou les Mémoires d'un puceau en 1967, elle suspend sa carrière, enregistre des poèmes et se consacre essentiellement à la peinture (dont la passion correspond à sa rencontre avec Moïse Kisling en 1943 à Los Angeles, le peintre franco-polonais réalisant son portrait) ou à la haute couture. Elle réapparaît épisodiquement pour la télévision, le cinéma ou le théâtre. Elle a publié ses mémoires, Avec ces yeux-là, en 1977 :
Michèle Morgan avec son compagnon Gérard Oury au festival de Cannes 2001.
Elle est surtout connue pour son regard d'un bleu limpide très photogénique, un peu énigmatique et lointain, qui fut parfois comparé à celui de Garbo, et gravé à tout jamais dans la mythologie du cinéma. Ce regard fut souligné par Jacques Prévert dit par Jean Gabin dans Le Quai des brumes de Marcel Carné où le personnage incarné par Jean Gabin (avec qui elle noue une idylle) lui murmure : « T'as d'beaux yeux, tu sais. », à quoi elle répond : « Embrassez-moi » puis « Embrasse-moi ».
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En 1944, elle fait construire dans les collines d'Hollywood, au 10 050 Cielo Drive, une jolie maison et une piscine dans une belle propriété. Vingt-cinq ans plus tard, la propriété appartient à Roman Polanski et sa jeune femme, l'actrice Sharon Tate, enceinte de leur premier bébé. Le 9 août 1969, la maison est envahie par « la famille Manson », qui tue brutalement Sharon Tate et les autres invités présents.
Connue depuis ses débuts pour son élégance et sa classe (sur lesquelles elle capitalisera toute sa vie), Michèle Morgan se dit consternée vers la fin des années 1970 par les cravates qui sont disponibles à l'époque sur le marché. Elle réagit en créant sa propre ligne, les Cravates Michèle Morgan. Fabriquées avec des soies choisies, comportant une grande recherche dans les motifs et la luminosité des couleurs, ces cravates tranchent assurément sur le reste de ce qui existe à l'époque. Mais il s'agit là d'un métier à part entière, et les cravates Michèle Morgan n'auront qu'une existence éphémère. Ce qui n'empêche pas quelques collectionneurs emballés de les chercher aujourd'hui dans tous les vide-greniers organisés dans la capitale.
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Sous le pseudonyme de Simone Morgan : 1935 : La Vie parisienne de Robert Siodmak - Une figuration 1935 : Mademoiselle Mozart d'Yvan Noé - Une entraîneuse à "l'Eléphant Blanc" Sous le pseudonyme de Michèle Morgan : 1935 : Une fille à papa de René Guissart - Une voyageuse 1936 : Mes tantes et moi d'Yvan Noé - Michèle 1936 : Gigolette d'Yvan Noé - Une soubrette 1936 : Le Mioche de Léonide Moguy - L'élève 1936 : La Vie parisienne de Robert Siodmak - Une figuration 1937 : Gribouille de Marc Allégret - Nathalie Roguin 1938 : Orage de Marc Allégret - Françoise Massart 1938 : Le Quai des brumes de Marcel Carné - Nelly 1938 : L'Entraîneuse d'Albert Valentin - Suzy 1939 : Le Récif de corail de Maurice Gleize - Lilian White 1939 : Les Musiciens du ciel de Georges Lacombe - La lieutenante Saulnier 1940 : Remorques de Jean Grémillon - Catherine 1940 : Untel père et fils de Julien Duvivier - Marie Froment-Léonard 1941 : My Life with Caroline de Lewis Milestone non créditée dans le rôle d'Annette 1942 : La Loi du Nord ou La Piste du nord de Jacques Feyder - Jacqueline Bert 1942 : Jeanne de Paris (Joan of Paris) de Robert Stevenson - Jeanne 1941 : Hedda hopper's Hollywood No 1 - court métrage, documentaire - de Herbert Moulton - Elle-même 1943 : Rencontre à Londres (Two Tickets to London) d'Edwin L. Marin - Jeanne 1943 : Amour et Swing (Higher and Higher) de Tim Whelan - Millie Pico dite: Paméla Drake 1944 : Passage pour Marseille ou Cap sur Marseille (Passage to Marseille) de Michael Curtiz - Paula 1946 : L'Évadée (The Chase) d'Arthur Ripley - Lorna Roman 1946 : La Symphonie pastorale de Jean Delannoy - Gertrude, la jeune aveugle 1947 : Première Désillusion (The Fallen Idol) de Carol Reed - Julie 1948 : Aux yeux du souvenir de Jean Delannoy - Claire Magny 1949 : Fabiola d'Alessandro Blasetti - Fabiola 1949 : La Belle que voilà de Jean-Paul Le Chanois - Jeanne Morel 1950 : Le Château de verre de René Clément - Evelyne Bertal - Ainsi que la version italienne L'amante di una notte de René Clément 1950 : L'Étrange Madame X de Jean Grémillon - Irène Voisin-Larive 1950 : Maria Chapdelaine de Marc Allégret - Maria Chapdelaine 1951 : Les Sept Péchés capitaux (L'Orgueil) de Claude Autant-Lara - Anne-Marie de Pallières 1951 : Vedettes sans maquillage - court métrage - de Jacques Guillon - Elle tient son propre rôle 1952 : La Minute de vérité de Jean Delannoy - Madeleine Richard, comédienne 1953 : Les Orgueilleux d'Yves Allégret - Nelly 1954 : Destinées de Jean Delannoy - Jeanne d'Arc dans le sketch : Jeanne d'Arc 1954 : Obsession de Jean Delannoy - Hélène Giovanni 1954 : Napoléon de Sacha Guitry - Joséphine de Beauharnais 1955 : Les Grandes Man½uvres de René Clair - Marie-Louise Rivière 1955 : Marguerite de la nuit de Claude Autant-Lara - Marguerite, la chanteuse de cabaret 1955 : Marie-Antoinette reine de France de Jean Delannoy - Marie-Antoinette, la reine de France 1955 : Si Paris nous était conté de Sacha Guitry - Gabrielle d'Estrée 1956 : Oasis d'Yves Allégret - Françoise Lignières 1957 : Les Vendanges (The Vintage) de Jeffrey Hayden - Léonne Morel 1957 : Retour de Manivelle de Denys de La Patellière - Hélène Fréminger 1958 : Le Miroir à deux faces d'André Cayatte - Marie-Josée Tardivet, la femme de Pierre 1958 : Maxime d'Henri Verneuil - Jacqueline Monneron 1958 : Femmes d'un été (Racconti d'estate) de Gianni Franciolini - Micheline 1959 : Grand Hotel (Menschen im hotel) de Gottfried Reinhardt - La Grusinskaïa 1959 : Brèves amours (Vacanze d'inverno) de Camillo Mastrocinque - Steffa Tardier 1959 : Les Scélérats de Robert Hossein - Thelma Rooland 1959 : Pourquoi viens-tu si tard ? de Henri Decoin - Catherine Ferrer 1960 : Fortunat d'Alex Joffé - Juliette Valcourt 1961 : Le Puits aux trois véritésde François Villiers - Renée Plège 1961 : Les lions sont lâchés de Henri Verneuil - Cécile 1962 : Landru de Claude Chabrol - Célestine Buisson 1962 : Rencontres de Philippe Agostini - Bella Krastner 1962 : Le crime ne paie pas un film à sketches inspiré des bandes dessinées de Paul Gordeaux, de Gérard Oury - Jeanne Hugues dans le sketch : L'Affaire Hugues 1962 : Un c½ur gros comme ça de François Reichenbach - Elle tient son propre rôle 1963 : Méfiez-vous, mesdames de André Hunebelle - Denise Duparc 1963 : Constance aux enfers de François Villiers - Constance 1964 : Les Yeux cernés de Robert Hossein - Florence 1964 : Les Pas perdus de Jacques Robin - Yolande Simonet 1964 : Le Petit boulanger de Venise ou Le Procès des Doges (Il fornaretto di Venezia) de Duccio Tessari - La Princesse Sofia 1964 : Le Corniaud de Gérard Oury : - La scène où elle est en voiture a été coupée au montage 1965 : Dis-moi qui tuer de Étienne Périer - Geneviève Montanet 1966 : Les Centurions (Lost command) de Mark Robson - La comtesse de Clairfond 1967 : Benjamin ou les Mémoires d'un puceau de Michel Deville - La comtesse 1975 : Le Chat et la Souris de Claude Lelouch - Mme Richard, la veuve du financier milliardaire 1977 : Jacques Prévert - Documentaire - de Jean Desvilles - Témoignage 1978 : Robert et Robert de Claude Lelouch - Elle y fait une figuration 1985 : Carné, l'homme à la caméra - Documentaire - de Christian Jaque - Témoignage 1986 : Un homme et une femme : vingt ans déjà de Claude Lelouch - Une spectatrice à la projection privée 1990 : Ils vont tous bien ! (Stanno tutti bene) de Giuseppe Tornatore - Une femme dans le train
Télévision
1953 : Camille et Silent the Song -Épisodes de "Studio One" - d'Anthony Barr, Yul Brynner... 1967 : La Bien-aimée de Jacques Doniol-Valcroze - Fanny Dréal 1976 : Hommage à Raimu - Documentaire - de Raymond Castans et Solange Peters - Témoignage 1981 : Le Tout pour le tout de Jacques Brialy 1984 : Chéri d'Yves-André Hubert - Léa, la maîtresse de chéri 1986 : Le Tiroir secret - Feuilleton en 6 épisodes - : La saisie d'Édouard Molinaro, L'Enquête de Roger Gillioz, Top secret de Michel Boisrond, La Rencontre d'Édouard Molinaro, La Mise au point de Nadine Trintignant et Le Retour de Michel Boisrond - Colette Dutilleul-Lemarchand 1995 : La Veuve de l'architecte de Philippe Monnier - Héléna Kramp 1997 : Des gens si bien élevés de Alain Nahum - Geneviève 1999 : La Rivale d'Alain Nahum - Judith Legrand 2007 : Michèle Morgan avec ces yeux-là, documentaire d'Anne Andreu 55 min (France) - Témoignage 2010 : Les Trois Glorieuses documentaire de Henry-Jean Servat et Pierrick Bequet - Témoignage
Théâtre
1936 : quelques petits rôles (La fête du printemps, Monsieur Mécano) 1978 : Le Tout pour le tout de Françoise Dorin, mise en scène Raymond Gérôme, Théâtre du Palais-Royal 1981 : Chéri de Colette, mise en scène Jean-Laurent Cochet, Théâtre des Variétés 1983 : Chéri de Colette, mise en scène Jean-Laurent Cochet, Théâtre des Célestins 1988 : Une femme sans histoire d'Albert Ramsdell Gurney, mise en scène Bernard Murat, Comédie des Champs-Elysées 1993 : Les Monstres sacrés de Jean Cocteau, mise en scène Raymond Gérôme, Théâtre des Bouffes-Parisiens
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1946 Grand prix d'interprétation au festival de Cannes pour La symphonie pastorale. 1948, Victoire de la meilleure actrice (Cinémonde). 1950, Victoire du cinéma français (Samothrace de Cinémonde). 1950/1952/1953/1954/1955 Premier prix de popularité (Ciné-revue). 1954, Triomphe du cinéma français, Prix de la meilleure interprétation féminine pour "Les orgueilleux" (Ciné-revue). 1955-1956, Victoire du cinéma français (Cinémonde), Triomphe du cinéma, vedette N°1 du cinéma français. 1961, en Espagne, Prix de la meilleure actrice étrangère pour "Menschen im hôtel" (Grand hôtel). 1992, César d'honneur
Distinctions
Le prix d'interprétation féminine (le premier de l'histoire française) lui sera décerné au Festival de Cannes en 1946 pour le rôle de Gertrude dans La Symphonie pastorale de Jean Delannoy. Elle est la présidente du jury en 1971. Elle reçoit le triomphe Belge en 1955. 1960 : Elle est faite Chevalier des Arts et des Lettres; 1967 : Médaille de vermeil de la ville de Paris; 1969 : Chevalier de la Légion d'honneur; 1975 : Officier de l'ordre national du mérite, membre du conseil d'administration de FR3 (jusqu'en 1981); 1994 : Commandeur de la Légion d'honneur; 2009 : Grand officier de la Légion d'honneur.
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Simone Signoret, de son vrai nom Simone Kaminker, est une actrice et écrivaine française, née le 25 mars 1921 à Wiesbaden (Allemagne) et morte le 30 septembre 1985 à Autheuil-Authouillet (Eure).
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Simone Signoret est la fille aînée d'André Kaminker (1888-1961) et de Georgette Signoret. Elle a deux frères cadets, Alain et Jean-Pierre. Juif polonais d'origine, André Kaminker travaille avec Jacques Paul Bonjean comme journaliste au Poste Parisien. Il réalise aussi, en 1934, une traduction simultanée d'un discours d'Hitler à Nuremberg. Il rejoint en 1940 la France libre à Londres puis devient speaker à Radio Brazzaville.
Réfugiée en Bretagne avec sa famille au début de la Seconde Guerre mondiale, Simone est élève au lycée de Vannes, où elle a, pendant quelques mois, pour professeur d'histoire Lucie Aubrac, dont elle parle dans La nostalgie n'est plus ce qu'elle était. De retour à Paris, elle devient, en 1941, la secrétaire de Jean Luchaire.
Grâce à la fille de celui-ci, la comédienne Corinne Luchaire, elle commence à faire de la figuration au cinéma. Elle se choisit alors un nom de scène en substituant à son nom de famille celui de sa mère, Signoret.
Elle rencontre le réalisateur Yves Allégret en 1943. Leur fille Catherine naît le 16 avril 1946, et ils se marient en 1948. Sa carrière de comédienne est lancée en 1946 avec Macadam pour lequel elle obtient l'année suivante le prix Suzanne-Bianchetti de la révélation. Allégret offre à Simone Signoret ses premiers rôles importants, notamment dans Dédée d'Anvers en 1948 et Manèges, sorti en 1950, mais en août 1949, sur un coup de foudre, elle quitte Yves Allégret pour un jeune chanteur découvert par Édith Piaf, Yves Montand, rencontré à Saint-Paul de Vence. Ils se marient le 22 décembre 1951.
C'est avec d'autres réalisateurs que Simone Signoret accède donc au rang de vedette avec, par exemple, Casque d'or de Jacques Becker en 1951, Thérèse Raquin de Marcel Carné en 1953 et Les Diaboliques d'Henri-Georges Clouzot en 1954.
En 1954, Signoret et Montand achètent une propriété à Autheuil-Authouillet, en Normandie. Cette demeure devint par la suite un haut lieu pour des rencontres artistiques et intellectuelles. Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Serge Reggiani, Pierre Brasseur, Luis Buñuel, Jorge Semprún, y séjournent régulièrement. Le couple milite en faveur de ses idées de gauche et est bientôt catalogué « compagnon de route » du Parti communiste français (PCF). En 1957, Yves Montand, accompagné de Simone Signoret, entreprend une tournée triomphale dans tous les pays du bloc de l'Est. Cependant ils en reviennent profondément désillusionnés sur l'application concrète de l'idéal communiste et prennent dès lors leurs distances avec le parti, sans renier toutefois leurs convictions politiques.
En 1959, accompagnée de Montand, Simone Signoret part aux États-Unis tourner Les Chemins de la haute ville sous la direction de Jack Clayton. Le couple fréquente l'écrivain Arthur Miller, dont ils ont créé la version française des Sorcières de Salem en 1954 à Paris, portée à l'écran deux ans plus tard. Miller vient d'épouser Marilyn Monroe, qui impose Montand à ses côtés dans le film Le Milliardaire qu'elle s'apprête à tourner avec George Cukor.
Après avoir reçu l'Oscar de la meilleure actrice pour son interprétation dans Les Chemins de la haute ville le 4 avril 1960, devenant la seconde actrice française à recevoir ce prix, après Claudette Colbert en 1935 pour son rôle dans New York-Miami, Simone Signoret rentre en France tandis qu'une liaison — connue de tous — se noue entre Montand et Marilyn pendant quelques mois. L'acteur français rejoint cependant son épouse après la promotion du film. Lorsque, des années plus tard, un journaliste évoque avec Signoret cette liaison, elle répond qu'elle regrettait simplement que Marilyn Monroe n'ait jamais su qu'elle ne lui en avait pas voulu.
Dans les années 1970, Simone Signoret incarne de nombreux rôles, parfois politiques comme dans L'Aveu de Costa-Gavras avec Montand en 1970, mais toujours puissamment dramatiques : L'Armée des ombres de Jean-Pierre Melville en 1969, Le Chat avec Jean Gabin et La Veuve Couderc avec Alain Delon, tous deux de Pierre Granier-Deferre en 1971, Les Granges brûlées (à nouveau avec Delon) de Jean Chapot en 1973. Elle tourne également avec la nouvelle génération de réalisateurs, notamment Patrice Chéreau (La Chair de l'orchidée en 1975 et Judith Therpauve en 1978) et Alain Corneau (Police Python 357 en 1976).
En 1978, son interprétation de Madame Rosa dans le film La Vie devant soi, lui vaut le César de la meilleure actrice. La même année, elle tourne également pour la télévision la série Madame le Juge.
À partir de 1981, la santé de Simone Signoret, qui fume et boit beaucoup, se détériore sérieusement : elle subit une première opération de la vésicule biliaire, puis elle devient progressivement aveugle, ne distinguant plus à terme que la silhouette des objets. Ses apparitions à l'écran deviennent rares, malgré la poursuite de sa carrière cinématographique. Elle tourne entre autres L'Étoile du Nord avec Pierre Granier-Deferre en 1982 ainsi que deux téléfilms avec Marcel Bluwal : Thérèse Humbert en 1983 et Music Hall en 1985. Une de ses dernières apparitions marquantes est quelques mois avant sa mort dans l'émission 7 sur 7 où elle demande à la journaliste Anne Sinclair de présenter le sigle de SOS Racisme « Touche pas à mon pote ».
Atteinte d'un cancer du pancréas, elle subit une dernière intervention chirurgicale en août 1985. Elle meurt le 30 septembre 1985 à l'âge de 64 ans. Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise, aux côtés d'Yves Montand, mort six ans plus tard, en novembre 1991.
Simone Signoret a publié son autobiographie, La nostalgie n'est plus ce qu'elle était, en 1975 ainsi que deux romans, Le lendemain, elle était souriante... en 1979 et Adieu Volodia en 1985. Son petit-fils, Benjamin Castaldi, fils de Catherine Allégret, est présentateur de télévision .
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