
Vaucouleurs est une commune française, située dans le département de la Meuse en région Grand Est. Elle a donné son nom à cette partie du cours de la Meuse, appelée Val des Couleurs. Vaucouleurs est également considéré comme une ville johannique.
Ses habitants sont appelés les Valcolorois.
Vaucouleurs est une petite ville d'environ 2 000 habitants du nord-est de la France, située dans la Meuse. Elle se trouve dans le Val des Couleurs, région dont elle a donné le nom. La commune est traversée par la Meuse, le canal de la Marne au Rhin, le ruisseau de Septfond, le ruisseau du Marbre, le ruisseau de Broussey-Blois et le ruisseau de Montigny.
Sauvoy
Montigny-lès-Vaucouleurs
Neuville-lès-Vaucouleurs
Rigny-la-Salle
Montigny-lès-Vaucouleurs
Neuville-lès-Vaucouleurs
Rigny-la-Salle
Toponymie
Anciennes mentions : Vallicolore (1235) ; Vaucolour (1264) ; Vauquelour (1266) ; Vauquelor (1281) ; Valcolor (1310) ; Vaulquelour (1321) ; Valiscolore (1402) ; Vallis-coloris (1707) ; Vallis-color (1711) ; Vaucouleurs (1793)
Dauzat et Rostaing, page 696 de leur dictionnaire, ajoutent au latin vallis, "vallée", un "deuxième élément obscur"; ils sous-entendent donc que sa signification n'est pas couleur, comme le nom actuel et les latinisations médiévales le feraient croire, puisqu'un tel composé, vallée associé à couleurs, est peu probable en toponymie. Mais dans ce cas, il n'est pas totalement certain que le premier élément est vallis.
En 1165, le roi de France Louis VII le Jeune rencontre l'empereur du Saint-Empire romain germanique, Frédéric Barberousse à Vaucouleurs.
Le 19 novembre 1212, le futur roi de France Louis VIII y rencontre le futur empereur des Romains Frédéric II, prélude à l'intronisation de ce dernier.
En 1235, vallicolore, la vallée aux couleurs variés.
Le 13 mai 1428, Robert de Baudricourt, gouverneur du roi à Vaucouleurs, reçoit la visite d'une jeune fille de 16 ans, venue de Domrémy. Vaucouleurs est alors une garnison française située aux confins des terres du duc de Bourgogneallié aux Anglais, et du duché de Lorraine, dépendant du Saint-Empire romain germanique. Elle se dit l'envoyée de Dieu et réclame le commandement général des troupes du royaume. Pour toute réponse, Baudricourt la fait souffleter et la renvoie à ses moutons.
Sans se décourager Jeanne revient à Vaucouleurs à plusieurs reprises. Elle essaye de monter une expédition avec le seul concours des gens du pays qui se cotisent pour lui offrir un cheval et une épée. Sa ténacité suscite un vaste élan populaire. Le peuple croit à la mission de Jeanne d'Arc et reprend foi dans les destinées du royaume.
Baudricourt est peu à peu ébranlé. Mais pour plus de sécurité, il fait d'abord exorciser la Pucelle par le curé du lieu. Jeanne persiste dans son projet. Le gouverneur convaincu, les difficultés s'aplanissent, et le 23 février 1429, escortée de ses 6 premiers compagnons d'armes, Jeanne d'Arc quitte Vaucouleurs par la porte de France.
En 1743, naît la fille naturelle d'Anne Bécu, Jeanne, future Madame du Barry.
Vaucouleurs se trouvait à quelques kilomètres du front lors de la guerre de 1914-1918. Vers la fin de celle-ci, un aérodrome provisoire a été créé à environ 3 km au nord-ouest de la ville
Blason

De guules à la tour crénelée d'argent, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Alias
L'armorial de 1696 lui donne pour armes : D'azur à trois fleurs de lis d'or, parti d'un trait de sable d'azur à une épée la pointe en haut d'argent, la garde et la poignée d'or, accostée de deux fleurs de lis de même et surmontée d'une couronne royale aussi de même
Ces armes sont celles de France et de Jeanne d'arcdonnées ou prises en souvenir de l'héroïne
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006.
En 2016, la commune comptait 1 944 habitants, en diminution de 5,03 % par rapport à 2011 (Meuse : -2,33 %, France hors Mayotte : +2,44 %)

Lieux et monuments

L'église paroissiale Saint-Laurent : elle a été édifiée entre 1782 et 1785. Son plafond est décoré de fresques. Elle abrite aussi une belle chaire datant de 1717. L'église paroissiale est classée monument historique depuis le 20 janvier 1989 et la chaire à prêcher est classée depuis le 12 mai 1944.
La chapelle castrale : construite entre 1923 et 1929, elle sera bénie en 1930 par le cardinal Lépicier, natif de Vaucouleurs. Elle occupe l'emplacement de la chapelle primitive bâtie en 1234.
L'hôtel de ville: construit entre 1847 et 1848 à l'emplacement d'un ancien couvent, il accueille dans son aile droite un musée rappelant le rôle principal tenu par la ville dans l'épopée johannique. Devant l'hôtel de ville se trouve une statue équestre de Jeanne d'Arc en bronze, d'un poids de 2,5 tonnes, réalisée par Halbout du Tanney en 1951 pour la ville d'Alger. En effet, la statue ayant été vandalisée en 1962 à la fin de la guerre d'Algérie, celle-ci est ramenée en France avant d'être restaurée et érigée de nouveau le 8 mai 1966 dans la ville ayant armé la sainte. Depuis 1978, chaque année autour du 13 mai, et à l'initiative du colonel Michel Vallette d'Osia, de Jean-Marie Cuny, de l'association Pèlerins de Lorraine et des Europa-Scouts de Nancy, Vaucouleurs est de nouveau le point d'arrivée du pèlerinage catholique en l'honneur de sainte Jeanne d'Arc, venant de Domrémy.
La statue de Jeanne d'Arc.
Les remparts et la tour dite des Anglais : ensemble fortifié du XIIe siècle. Les restes des remparts et la tour dite des Anglais sont classés monument historique le 14 novembre 1979
La tour du Roi : édifice fortifié de la ville datant du XIIIe siècle. Elle a été classée monument historique le 14 novembre 1979.
Le château de Vaucouleurs : du château de Robert de Baudricourt où le destin de Jeanne d'Arc se décida, il ne subsiste que la crypte de la chapelle castrale et la Porte de France. La chapelle castrale abrite une vierge du XIIIe siècle appelée Notre-Dame-des-Voûtes. Concernant la Porte de France, celle-ci faisait à la fois office de porte du château et de porte de la ville. Édifiée initialement au XIIIe siècle, elle a été empruntée par Jeanne d'Arc et son escorte le 23 février 1429, quittant sans retour sa Lorraine natale (chaque année, a lieu à cette date une fête médiévale en son honneur). Les vestiges actuels datent d'une restauration réalisée en 1733 sur les restes de la muraille primitive
Le château de Gombervaux : construit au XIVe siècle à l'extérieur de la ville, il est classé monument historique depuis le 21 mars 1994.
Le château de Tusey : construit dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, le château a appartenu à la famille du Breuil de la Brossardière jusqu'en 1833, puis passa par mariage à la famille Fourier de Bacourt. En 1837, il devint le château de la fonderie de Vaucouleurs lorsque celle-ci fut créée à proximité.
Le cimetière juif : il témoigne de la présence juive à Vaucouleurs. On peut y voir des stèles où se distinguent encore quelques caractères hébraïques rongés par le temps
Présence juive à Vaucouleurs
Il se trouvait à Vaucouleurs une communauté juive relativement importante, puisqu'elle y possédait sa propre synagogue depuis 1860. On peut en déduire qu'il y avait au minimum une dizaine de familles, car c'est le quorum requis pour les offices religieux à la synagogue, et il y en avait probablement plus.
Certaines de ces familles ont joué un rôle particulièrement important dans la vie de la commune, puisqu'elles y ont créé une manufacture textile, la chemiserie Seiligmann, maintenant rasée.
Cependant, la mémoire de cette présence juive est aujourd'hui dure à percevoir. Pour retrouver sa trace, il faut aller sur le site du mémorial de Yad Vashem où l'on retrouve le nom de quelques Juifs de Vaucouleurs disparus dans la Shoah.
Sur le mur intérieur du cimetière sont apposées des plaques en mémoire de juifs déportés. Parmi les tombes les plus récentes, il en est une qui date de janvier 2007.
Seul reste comme témoignage, le petit cimetière juif de la commune, 2 route de Tusey. Parmi les stèles, on peut lire par exemple cette inscription :
Il reste également les noms des garçons circoncis par le mohel (circonciseur) Jacob Halphen, né à Toul et demeurant à Bourbonne-les-Bains, dont l'activité commence en 1828 pour se terminer en 1865.
Le mohelbuch (carnet de circoncisions) de Jacob Halphen a été donné à la bibliothèque de l'Alliance israélite universelle à Paris le 25 novembre 2009 par une personne l'ayant retrouvé 15 ans auparavant sur le couvercle d'une poubelle dans une rue de Paris. Jacob Halphen est né à Toul le 28 novembre 1803, fils de Jacob Cerf Halphen et de Guitelette Etlin. Il se marie à Bourbonne-les-Bains (Haute-Marne) le 16 février 1825 avec Marguerite Lévy, née dans cette commune le 25 mai 1803. De cette union naissent huit enfants, dont quatre garçons, les trois derniers circoncis par leur père. Marguerite Lévy meurt le 17 juin 1843 à Toul. Jacob Halphen se remarie en 1847 à Paris avec Julie Heumann, dont il aura deux enfants, Clémence et Léopold (mort à 10 ans et 1/2). Jacob Halphen meurt le 11 septembre 1865 à Paris, à son domicile, 1 rue Brisemiche et est inhumé au cimetière du Montparnasse à Paris. Sa dernière profession était « ordonnateur des pompes funèbres », après avoir été teneur de livres, colporteur, instituteur et boucher.
Il opéra, entre autres, à Vaucouleurs et à Chalaines près Vaucouleurs. À Vaucouleurs, deux circoncisions : Théodore Morhange, le 31 mars 1838 ; Élie, fils de Samuel Cahen, le 1er août 1839. À Chalaines près Vaucouleurs : David Salomon, le 25 octobre 1835 ; Nathanël, fils de Jacob Cahen, le 28 octobre 1837.
Personnalités liées à la commune

Henri de Vauquelour, chevalier de l'ordre du Temple, avant-dernier maître de la baillie de Lorraine (1304) et aumônier du duc Thiébaud II de Lorraine en 1306
Robert de Baudricourt, gouverneur de Vaucouleurs et compagnon de Jean d'Arc,
Jeanne Bécu de Vaubernier, comtesse du Barry, née à Vaucouleurs en 1743,
Jehan Leclerc de Pulligney défend les intérêts des habitants de Domrémy et de son seigneur lors d'un procès en 1428. Il remplace comme procureur Jacques d'Arc. Vaucouleurs et Robert seigneur de Baudrecourt et de Bloise, capitaine de Vaucouleurs sont souvent cités dans un acte le concernant,
Jeanne d'Arc, qui rencontra le seigneur Robert de Baudricourt à Vaucouleurs et d'où elle prit son départ pour Chinon. Elle est toujours très présente dans l'esprit des Valcolorois du XXIe siècle,
Joseph Boyer de Rébeval (1768-1822), général français de la Révolution et de l'Empire, combattit à Waterloo.
Pierre Alexis de Pinteville (1771-1850), général français de la Révolution et de l'Empire né dans cette commune.
Jean-Louis Soye (1774-1832), général français de la Révolution et de l'Empire mort dans cette commune.
Jacques Thuillier, (1928-2011), historien de l'art français. Professeur au Collège de France,
Henri Bataille (1908-2008), historien, archéologue et écrivain d'une rare ténacité dans ses recherches sur Jehanne d'Arc et Vaucouleurs auxquels il a consacré plusieurs ouvrages.
Les Justes parmi les Nations dans la commune :
Alfred Pinck
Lucie Pinc
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vaucouleurs_(Meuse)