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123 articles taggés France

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Permis de construire en france : Définition

Le permis de construire est une autorisation administrative obligatoire qui permet à toute personne (physique ou morale, publique ou privée) d'édifier une construction.
Il permet de vérifier que la construction envisagée respecte les différentes règles issues du code de l'urbanisme régissant le droit à construire, et notamment le document d'urbanisme applicable, qui détermine notamment les surfaces maximales, hauteurs, aspects, destinations de la construction, etc. Le document d'urbanisme définit notamment la surface constructible sur chaque parcelle de terrain, les types de bâtiments autorisés (logements, activités, agricoles, ...), les hauteurs permises, ainsi que des servitudes d'utilité publique applicables au terrain.

Permis de construire en france : Définition

Par contre, il n'a pas pour objet d'assurer le respect des règles de droit privé ou des normes de construction ou d'habitabilité. À ce titre, il est « délivré sous réserve du respect du droit des tiers ».
La réglementation du permis de construire a été profondément réformée par l'ordonnance du 8 décembre 2005 et le décret d'application du 5 janvier 2007, entrés en vigueur le 1er octobre 2007.

Le permis de construire est maintenant exigible pour la construction, modification ou rénovation de toutes les constructions fixes dans les circonstances suivantes :
création d'une surface de plancher ou d'emprise au sol supérieure à vingt mètres carrés ;
modification des structures porteuses ou de la façade d'un bâtiment, mais seulement si dans le même temps s'opère un changement de destination des locaux concernés ;
modification du volume du bâtiment ;
et percement ou agrandissement d'une ouverture sur un mur extérieur.
Une procédure simplifiée (la Déclaration préalable de travaux ou DP) est applicable pour les travaux suivants :
création d'une Surface de plancher ou d'emprise au sol supérieure à 2 m² et inférieure ou égale à 20 m², voire 40 m² suivant la zone urbanisée de la commune;
jusqu'au 31 décembre 2011, transformation de plus de dix mètres carrés de surface hors œuvre brute en surface hors œuvre nette
changements de destination d'usage d'un bâtiment existant;
travaux de ravalement;
et travaux ayant pour effet de modifier l'aspect extérieur d'un bâtiment existant.
Ces critères sont applicables hors servitudes localement spécifiques. Il convient de toujours vérifier si tel ou tel terrain ou bâti est ou non inclus dans une zone d'urbanisme particulière : protection de l'environnement, protection de monument historique... ou zone possédant ses propres critères. De telles servitudes peuvent soit exiger l'obtention d'un permis de construire là où une simple déclaration suffirait ailleurs, soit entraîner des conditions supplémentaires et/ou plus astreignantes pour l'obtention des permis de construire.
À compter du 1er mars 2012, les surfaces exprimées en SHON ou SHOB sont considérées comme exprimées en surface de plancher
Tags : Permis de construire, France
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#Posté le mardi 25 décembre 2012 15:15

Modifié le jeudi 04 avril 2013 03:46

Permis de construire en France : Démarche

Le dépôt du permis de construire s'effectue à la mairie du lieu de propriété. D'autres renseignements administratifs, sont aussi parfois indispensables, il faut alors se renseigner auprès des services compétents : le service d'urbanisme de la mairie, la DDT, DDCSPP, DRAC, Service départemental de l'architecture et du patrimoine, le gestionnaire de voirie... On peut rechercher le cas échéant des renseignements plus techniques sur le sous-sol, l'hydrologie, les anciennes carrières (à Paris : Inspection générale des Carrières).


Permis de construire en France : Démarche


Le permis de construire doit mettre en œuvre les divers textes réglementaires applicables localement, le Plan d'occupation des sols (P.O.S.) maintenant remplacé progressivement par le Plan local d'urbanisme (P.L.U.) ou la carte communale, ainsi que, dans certains cas, le règlement des lotissements.

Permis de construire en France : Démarche


Le dossier de demande comporte un formulaire, le plan de situation du terrain, le "plan de masse" (plan du terrain sur lequel sont figurés le nivellement, les édifices à construire, les réseaux, les voies de desserte), les élévations et coupes permettant de se représenter avec précision l'importance et l'aspect de la (ou des) future(s) construction(s), une note descriptive, et des "documents d'insertion" (perspectives ou photomontages) permettant d'apprécier l'impact visuel du projet sur le paysage.
Tags : Permis de construire, France
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#Posté le vendredi 05 avril 2013 09:00

Permis de construire en France : Instruction de la demande

Permis de construire en France : Instruction de la demande

La demande est examinée par le service d'urbanisme de la mairie ou par les services préfectoraux, pour vérification de la conformité de la demande avec les divers règlements. Parallèlement, le dossier est soumis à l'avis des divers services ou commissions compétents à l'échelon local ou départemental (par exemple : les Pompiers pour les questions de sécurité, l'Architecte des Bâtiments de France pour les sites protégés, etc.).
Lors du dépôt de la demande, l'administration précise au demandeur le délai dans lequel la réponse devra être apportée. Généralement fixé à deux mois, ce délai peut être prolongé par la loi pour tenir compte de la complexité du dossier ou pour permettre la consultation de commissions diverses.
Selon le résultat de l'instruction, le maire de la commune accorde ou refuse le permis. Cette décision peut, dans certains cas, être tacite, lorsqu'aucune réponse formelle n'est notifiée au demandeur à l'échéance du délai légal d'instruction.

Permis de construire en France : Instruction de la demande

La décision de permis de construire peut être contestée par les tiers (voisins, associations...) si elle ne respecte pas les règles applicables. Ces personnes disposent d'un délai de deux mois après affichage sur le terrain des principales caractéristiques de l'arrêté accordant le permis pour formuler un recours en annulation.
Le préfet dispose également d'un délai de deux mois pour contester la légalité d'un permis de construire, lorsqu'il est délivré par le Maire dans une commune dotée d'un document d'urbanisme, au titre de ce qu'on appelle le contrôle de légalité.
Il est donc prudent de ne pas entreprendre les travaux avant l'achèvement de cette période de recours.
Tags : Permis de construire, France
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#Posté le samedi 06 avril 2013 08:30

Permis de construire en France : Affichage

Dès l'obtention du permis de construire, le permis de construire est publié en mairie (affichage administratif).

Permis de construire en France : Affichage

Il doit également être obligatoirement affiché visiblement depuis la voie publique sur le terrain par le propriétaire, dans les formes définies par les textes (cf. art A 424-17 du Code de l'urbanisme). La date de mise en place de cet affichage démarre le délai légal (deux mois) durant lequel les tiers ont la possibilité de contester la légalité du permis de construire, s'ils estiment que leurs droits sont lésés par la réalisation du projet. C'est pourquoi il est conseillé de faire constater la réalité de cet affichage par deux, voire trois constats d'huissier.
Pour que le délai de recours puisse courir, il faut que le panneau reste en place de manière ininterrompue durant deux mois. Si l'affichage du permis sur le terrain est interrompu (par exemple effacement des mentions, ou panneau arraché) pendant le délai de deux mois, même brièvement, l'affichage doit être recommencé. À défaut, le délai de recours ne commence pas à courir.
En outre, le panneau est censé rester en place pendant toute la durée du chantier.
Tags : Permis de construire, France
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#Posté le dimanche 07 avril 2013 07:00

Permis de construire en France : Coût

Le permis de construire (autorisation administrative) proprement dit est gratuit. En revanche, les frais d'établissement du dossier par un architecte sont à négocier avec celui-ci, il est ainsi obligatoire de faire appel à un architecte notamment si la surface de plancher ou l'emprise au sol de la construction dépasse 170 m2. Ils sont en général calculés en fonction de l'importance et de la complexité du projet, et peuvent être définis en pourcentage du montant estimé des travaux, ou forfaitaires.

Permis de construire en France : Coût

Enfin le fait de réaliser une construction peut donner lieu à la perception d'un impôt spécifique au profit de la commune, payable en deux fois : la taxe locale d'équipement ou, à compter du 1er mars 2012, la taxe d'aménagement (payable 12 mois et 24 mois après l'obtention du permis de construire).

Permis de construire en France : Coût
Tags : Permis de construire, France
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#Posté le samedi 13 avril 2013 10:00

Permis de construire en France... Durée de validité

Depuis le décret du 19 décembre 2008, les permis délivrés à partir du 20 décembre 2008 et avant le 31 décembre 2010 ont une validité de 3 ans (contre 2 ans auparavant) . Le chantier doit donc être commencé avant ce délai. Une prolongation (une fois) du permis de construire peut être demandée au moins deux mois avant la fin de validité. Une demande formulée moins de 2 mois avant la date reste recevable mais il faut que l'administration réponde avant l'expiration du délai de validité du permis. À défaut, le permis devient irrémédiablement caduc.

Permis de construire en France... Durée de validité

Le permis est également périmé si, en cours de travaux, le chantier est interrompu pendant plus d'une année consécutive.
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#Posté le dimanche 14 avril 2013 10:00

Permis de construire en France : Déclaration d'ouverture et d'achèvement

À l'ouverture du chantier, le maître d'ouvrage doit déposer en mairie un formulaire de déclaration d'ouverture de chantier (DOC).

Permis de construire en France : Déclaration d'ouverture et d'achèvement

À l'achèvement des travaux un formulaire doit être également déposé en mairie : une déclaration attestant achèvement et la conformité des travaux (DAACT). Les services compétents peuvent provoquer alors une visite pour vérifier la conformité de la réalisation avec les plans déposés, et contester la déclaration du maître de l'ouvrage sous un délai de 3 mois en règle générale. Ce document sera ultérieurement indispensable en cas de vente ou de modification de la construction.
Tags : Permis de construire, France
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#Posté le lundi 15 avril 2013 04:30

Pierre Mauroy, figure de la gauche socialiste



LE MONDE | 07.06.2013 à 11h05
Par Michel Noblecourt


Pierre Mauroy, figure de la gauche socialiste

Premier ministre de François Mitterrand après la victoire de mai 1981, figure tutélaire de la gauche socialiste, Pierre Mauroy s'est éteint, vendredi 7 juin, à l'âge de 84 ans. Il était hospitalisé depuis le 1er juin dans un établissement de la région parisienne. Maire de Lille pendant vingt-huit ans, Pierre Mauroy a dirigé trois gouvernements d'union de la gauche jusqu'en 1984, date à laquelle Laurent Fabius, qui a annoncé son décès depuis Tokyo, lui a succédé à Matignon. C'est sous son égide que fut abolie la peine de mort, lancée la décentralisation, introduits l'impôt sur les grandes fortunes, la cinquième semaine de congés payés, les 39 heures... Il fut l'un des promoteurs du virage de la rigueur de 1983 qui conduisit François Mitterrand à faire le choix de l'Europe et de rester dans le système monétaire européen.


BRISÉ MORALEMENT ET PHYSIQUEMENT

Maire de Lille de 1973 à 2001, Pierre Mauroy fut député du Nord (1973-1981 et 1986-1992), président du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais (1974-1981) et président de la Communauté urbaine de Lille (1989-2008). Il n'avait plus de mandats locaux depuis qu'il avait laissé en avril 2008 ce dernier poste à Martine Aubry. Ces derniers mois, Pierre Mauroy était apparu fatigué. Ce 4 décembre 2012, à Lens, quand François Hollande inaugure le Louvre hors-les-murs, il est là, arborant une fine moustache blanche. Il est brisé moralement et physiquement depuis sa condamnation, le 4 février 2011, à 20 000 euros d'amende avec sursis pour "abus de confiance". On lui reprochait un "emploi fictif" à la Communauté urbaine de Lille en 1992. Cette condamnation, lui l'homme qui s'était voué entièrement à sa ville et à sa région, l'avait profondément blessé.

Lire : Hollande : Il a servi la France dans des moments exceptionnels

En septembre 2011, il avait abandonné son dernier mandat, celui de sénateur, au moment où le Sénat basculait à gauche, transformant ses adieux en émouvant plaidoyer pour la retraite à 60 ans qu'il avait instaurée en 1983. Il était toujours président de la Fondation Jean-Jaurès, sise 12, cité Malesherbes, dans cet immeuble où la SFIO s'était installée en 1937, ce think tank avant l'heure qu'il avait créé en septembre 1990.

Pierre Mauroy était aussi blessé dans sa chair. Le 14 avril 2012, il avait subi sa première anesthésie générale pour une "petite tumeur cancéreuse" au poumon qu'on lui avait retirée à l'hôpital Percy à Clamart (Hauts-de-Seine). Il était contrarié de n'avoir pu donner de lui-même lors de la campagne présidentielle de François Hollande.

"SON" SOCIALISME

Comme il aurait aimé jouer l'ouvreur du meeting de Lille du candidat socialiste ! Comme dans tant d'autres campagnes, il aurait dressé une vaste fresque de l'histoire du mouvement ouvrier, de "la terrifiante Commune" à "la formidable victoire de Lionel Jospin". Ses bras scandant le rythme, sa voix s'envolant, il aurait fait défiler Jules Guesde, Jean Jaurès, Roger Salengro, Léon Blum, François Mitterrand. Autant de maillons d'une "longue chaîne", celle de "son" socialisme, dont il a voulu jusqu'au bout, encore et toujours, être acteur.

Ainé d'une famille de sept enfants, petit-fils de bûcheron et fils d'instituteur, Pierre Mauroy naît le 5 juillet 1928 à Cartignies (Nord). Le Nord et ses corons, le socialisme et ses figures légendaires, comme celle de Léo Lagrange, dont il se rappelait la visite à son grand-père, baignent son enfance. "Je suis issu d'une longue lignée de bûcherons journaliers, accidentellement mineurs", aimait-il rappeler. Le 17 mai 1940, il est jeté avec sa famille sur les routes de l'exode. Il suit le collège au Cateau-Cambresis et atterrit, en juillet 1944, à Cambrai où son père dirige une école. En 1945, "entré en socialisme comme on entre en religion", il adhère aux Jeunesses socialistes. "C'est avec l'image de Léo Lagrange, raconte-t-il dans ses Mémoires, que j'entre dans la salle où se réunit la section. Ah le parti ! Ce soir-là, le Parti socialiste que je découvre, je suis loin d'imaginer à quel point il va me dévorer."

En mars 1947, à Montrouge, premier congrès des Jeunesses socialistes, premier choc. "Enfant de la balle de la social-démocratie", il se frotte aux trotskistes. D'emblée, ils menacent de traduire "Pierrot" en commission de discipline. Son crime est de ne pas manger de viande, ce vendredi avant Pâques, par respect pour une tradition familiale que sa mère, très catholique, a imposée. Face à une salle hostile, il prononce son premier discours. "C'est de ce congrès, racontera-t-il, que m'est venu le refus de la démagogie virulente, du verbalisme gauchiste, du terrorisme du dogme."

Secrétaire national des Jeunesses socialistes en 1949, il conserve ce mandat jusqu'en 1958. En 1951, il fonde la Fédération nationale des clubs Léo Lagrange, mouvement d'éducation populaire et de loisirs. De 1951 à 1956, après avoir étudié à l'école normale d'apprentissage à Cachan, il est professeur de l'enseignement technique à Colombes. Il devient ensuite, jusqu'en 1959, secrétaire général du Syndicat de l'enseignement technique, affilié à la Fédération de l'éducation nationale (FEN).

"IL SUFFIT DE CENT HOMMES DÉCIDÉS, ET TOUT SERA POSSIBLE"

Membre du bureau national de la SFIO, dès 1963, il est alors proche de Guy Mollet qui le surnomme "le boy-scout". Artisan de l'unité de la famille socialiste, il accueille François Mitterrand, candidat unique de la gauche à la présidentielle, en octobre 1965 à Lille. En reprenant le train pour Paris, il a avec lui un premier échange qui restera gravé dans sa mémoire, point de départ d'une aventure, et bientôt d'une amitié, de plus de trente ans. Le candidat n'aime ni la SFIO ni Guy Mollet. Mais déjà il croit en sa capacité d'entraîner les grands partis, même contre leur gré. "Vous savez, Pierre Mauroy, lui confie-t-il, il suffit de cent hommes décidés, et tout sera possible."

De 1966 à 1969, il est secrétaire général adjoint de la SFIO, souvent en bisbille avec Guy Mollet. En mai 1969, quand naît le nouveau Parti socialiste sur les ruines de la SFIO, au congrès d'Alfortville, il aurait aimé jouer le premier rôle. Il ne récoltera qu'un "lot de consolation", un poste de "secrétaire à la coordination". En juillet 1969, il est battu d'une voix par Alain Savary qui devient premier secrétaire. Qu'importe ! L'héritier spirituel de Jean Jaurès et de Léon Blum sera un passeur entre la vieille SFIO et un parti réformiste moderne.

Au congrès d'Epinay-sur-Seine, en juin 1971, il se prête au jeu de François Mitterrand qui, pour prendre le contrôle du PS, s'allie aux grosses fédérations du Nord et des Bouches-du-Rhône, "supposées les moins favorables à un accord avec les communistes". L'ancien candidat de la gauche l'emporte mais, plutôt que de "s'asseoir dans le fauteuil de Guy Mollet", il veut confier la direction du parti à Pierre Mauroy, patron de la fédération du Nord. Alors premier adjoint du maire de Lille, Augustin Laurent, qui en avait fait son dauphin, il lui avait promis de refuser cette couronne pour lui succéder le moment venu. C'est ainsi que François Mitterrand devint, malgré lui, premier secrétaire du PS, Pierre Mauroy gardant, comme secrétaire à la coordination, un poste de numéro deux. Le 8 avril 1973, il est élu maire de Lille et, la même année, député.

Allié fidèle de François Mitterrand, ce social-démocrate bon teint est l'artisan, en 1974, des Assises du socialisme qui voient Michel Rocard, les chrétiens et les syndicalistes CFDT de la deuxième gauche rejoindre le PS. Mais il joue à fond la carte de l'alliance avec le Parti communiste et du programme commun. "Les communistes, racontera Pierre Mauroy, tant que nous étions derrière eux, tout cela leur allait très bien. A partir du moment où nous sommes passés devant, rien n'allait plus."

"CHANGER DE SOCIÉTÉ C'EST REFUSER L'ILLUSION DE LA RÉVOLUTION"

Au congrès de Metz, en avril 1979, Pierre Mauroy refuse de suivre les mitterrandistes qui veulent éliminer les rocardiens. Il quitte la majorité et défend avec l'ancien dirigeant du PSU une motion intitulée "socialisme et réalité". Avec son lyrisme habituel, il plaide pour le "socialisme du quotidien" – "le socialisme, quoi !" – et dénonce ceux qui s'abritent derrière "la mythologie" ou "l'habileté tactique". "L'épreuve des faits" le conduit à penser qu'on ne changera pas en cent jours "l'idéologie et la culture produites par cent années de capitalisme". "La transformation de la société, tonne-t-il, exige un programme dont le contenu explore le possible : changer de société c'est refuser l'illusion de la révolution."

Avec le temps, Pierre Mauroy verra dans ce congrès de Metz, qui "préfigurait la question qui allait se poser en 1982, celle de l'adéquation du projet socialiste avec son époque et le monde contemporain", "une erreur manifeste". Battu, il est rejeté dans la minorité avec Michel Rocard. Mais avec le vainqueur de Metz, il n'y a pas de rupture. Chaque mois, ils ont un tête-à-tête. Et en 1981, pour sa troisième campagne présidentielle, François Mitterrand en fait son porte-parole.

A l'époque, celui qui préside le conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, depuis 1974 a conscience que les 110 propositions du candidat n'incarnent pas "un programme de gouvernement". "Cela aurait pu durer longtemps, expliquera-t-il, tellement le marxisme imprégnait les partis de gauche et leur mode de fonctionnement. Il a fallu que les socialistes arrivent au pouvoir pour qu'on en sorte." Mais il veut faire le lien être entre "les idéalistes obnubilés par la construction de la société future" et les "pragmatiques préoccupés de gestion quotidienne".

"LE SOCLE DU CHANGEMENT"

Le 21 mai 1981, celui que les vainqueurs de Metz n'attendaient pas est nommé premier ministre. Dans la voiture qui les conduit à l'Arc de triomphe, il s'inquiète des attaques contre le franc mais le président élu écarte toute dévaluation. A Matignon, où il restera mille cent cinquante-trois jours, dirigeant trois gouvernements, sans se soucier jamais de son image – "le look, ce n'est pas mon fort" –, sa vie ne sera jamais "un long fleuve tranquille". Au départ, c'est l'euphorie de l'état de grâce : hausse de 20 % du minimum vieillesse, de 25 % des allocations familiales, de 10 % du smic horaire. Quand au soir du second tour des législatives de juin 1981, une vague rose déferle, il retrouve des accents lyriques : "Nous sommes les défricheurs de l'avenir !" Les socialistes ont la majorité à eux tout seuls mais quatre ministres communistes entrent au gouvernement. Dans l'union, Pierre Mauroy va installer "le socle du changement".

Le 8 juillet 1981, dans sa très longue déclaration de politique générale, il s'engage à "jeter les bases d'une nouvelle citoyenneté", notant que les Français "attendent un pouvoir qui ne soit pas seulement exercé par d'autres mais exercé autrement". Quelques jours plus tard, à la télévision, il attaque – "les gens du Château sont partis" – et se dépeint en "chef de guerre dans la lutte contre le chômage". Quatre mois après, le franc est dévalué. "Il fallait remettre les compteurs à zéro", explique-t-il. Homme du verbe, il ne sait pas toujours tempérer. En novembre 1981, décidé à tenir la "ligne de crête" des deux millions de chômeurs, il proclame : "Les conditions de la reprise économique sont réunies" même s'il subsiste "une ombre de morosité héritée de ces dernières années". Et quand, le 29 novembre, Jacques Delors réclame une "pause", il réplique que les réformes seront menées "de manière permanente et continue".

Dans Le Monde du 20 avril 1982, Pierre Mauroy explique que "gouverner autrement", c'est accorder aux ministres la possibilité de "participer à la discussion politique" même s'il pense plutôt que c'est le silence qui sied le mieux à la solidarité gouvernementale. En mai, des indices alarmants laissent augurer d'un infléchissement de la politique économique. Mais si le premier ministre constate que "la relance des économies occidentales n'est pas au rendez-vous", et se dit prêt à "changer de vitesse", il claironne qu'il ne se résignera pas à "faire du barrisme".

Il avait pourtant sous la main les 40 feuillets d'un plan d'austérité déjà adressé à l'Elysée. Et, au beau milieu des fastes du sommet des pays industrialisés à Versailles, il arrache au président un blocage des prix et des salaires. "Je lui demandais trois mois de blocage et il m'en a donné quatre." Le 13 juin, un dimanche, il convoque un conseil des ministres extraordinaire pour faire entériner par un gouvernement très partagé ses décisions. Et il en donne la primeur, le même jour, à Georges Séguy et à Henri Krasucki, les dirigeants de la CGT, réunie en congrès à Lille, en les décorant de la médaille d'or de la ville.

A l'approche des municipales de 1983, alors que les rumeurs disent l'inverse, Pierre Mauroy dément tout plan d'austérité et affirme tranquillement, le 16 février : "Franchement, les gros problèmes sont derrière nous. La politique du gouvernement est fixée et, actuellement, pratiquement tous les indicateurs de la politique gouvernementale se remettent tranquillement au vert." Depuis le début de l'année, pourtant, il croise de plus en plus souvent à l'Elysée "les visiteurs du soir" – Pierre Bérégovoy, Laurent Fabius, Jean-Pierre Chevènement, Jean Riboud – qui plaident auprès du président pour la sortie du franc du système monétaire européen (SME). L'offensive reprend de plus belle après la sévère défaite de la gauche aux municipales et une nouvelle dévaluation du franc. "Non, je ne sais pas conduire sur le verglas", répond le premier ministre quand François Mitterrand lui propose, le 14 mars, de mener cette "autre politique". Le président consulte, hésite mais, au bout d'une semaine de flottements, il revient vers le maire de Lille : "Il n'y a pas d'autre politique, il n'y en a qu'une, la vôtre." Le 22 mars, Pierre Mauroy, qui a affiché son caractère et contredit son image de velléitaire, est reconduit à la tête d'un troisième gouvernement. Son nouveau plan de rigueur, un "réajustement", sera mis en route par ordonnances.

Cette politique, proclame-t-il, le 8 avril 1983 à l'Assemblée nationale, "demande un effort de l'ensemble de la collectivité nationale pour des succès qui ne peuvent pas être immédiats" mais l'effort est "équitablement" réparti. "La voie de la rigueur nous permettra de bâtir une société plus juste", ajoute-t-il le 1er mai. "J'ai dû me dépenser beaucoup, écrira-t-il dans ses Mémoires, pour convaincre le pays, et plus encore mes propres amis, que la politique de rigueur n'est ni une régression ni un renoncement, mais la condition même de la poursuite des réformes."

Le chemin de croix de Pierre Mauroy continue. En 1984, la gauche s'attaque aux restructurations dans les charbonnages, l'automobile, la sidérurgie, les chantiers navals. "C'est dramatique pour moi", confiera celui qui est né dans un village de sidérurgistes du Nord. Mais il tient bon : "Si on ne supprime pas des emplois, les entreprises seront condamnées." Les communistes manifestent, Georges Marchais en tête, avec les sidérurgistes. Pierre Mauroy flétrit cette "médiocrité dans l'union". Pour obtenir une "clarification", il engage sa responsabilité, le 19 avril, devant l'Assemblée nationale. Les communistes votent la confiance en pensant le contraire. En prime, les défenseurs de l'école privée battent le pavé. Le 24 juin 1984, ils sont plus d'un million et demi à gronder. Le 12 juillet, François Mitterrand met fin à la guerre scolaire en retirant son projet. Et il accepte, le 17 juillet, la démission de celui qui ne sera pas parvenu à maintenir le chômage sous la barre des deux millions.

Avec l'abolition de la peine de mort, la retraite à 60 ans, la décentralisation, les nationalisations, les lois Auroux sur les nouveaux droits des salariés, la libération des ondes, entre autres, Pierre Mauroy se flatte d'avoir appliqué 96 des 110 propositions. Cet humaniste, à la fois idéaliste et pragmatique, est sûr d'avoir changé la réalité, convaincu que "si nous n'avions pas fait ces réformes, les gens nous auraient abandonnés. Nous aurions reproduit le schéma de 1936".

A 56 ans, l'heure n'est pas venue pour l'homme qui a voué sa vie au rassemblement de la gauche, de prendre sa retraite. Au lendemain de la présidentielle de 1988, où François Mitterrand joue l'ouverture au centre, "une immoralité" à ses yeux, Lionel Jospin et ses amis lui forcent la main pour barrer la route à Laurent Fabius qui guigne le poste de premier secrétaire du PS pour assurer son avenir présidentiel. Dans la nuit du 13 au 14 mai 1988, Pierre Mauroy bat le favori du président par 63 voix contre 54. Chef de parti, c'est pour lui "une épreuve". Face à des jospinistes et des fabiusiens qui s'affrontent pour préparer l'après-Mitterrand, il peine à imposer son autorité.

Ce "sale boulot" atteint son paroxysme au congrès de Rennes, en mars 1990. Il fait adopter une nouvelle "déclaration de principes" mais assiste impuissant aux chipotages et déchirements internes. A la fin du congrès, il se retrouve seul à la tribune, une rose à la main. Deux jours plus tard, il est réélu à l'unanimité par le comité directeur mais il n'a pas réussi à être le passeur vers l'après-mitterrandisme. En décembre 1991, le congrès de l'Arche incarne un aggiornamento qui se veut une réponse à l'effondrement du communisme. Mais harcelé par les fabiusiens et les rocardiens, il démissionne le 7 janvier 1992. En septembre, il quitte l'Assemblée nationale pour le Sénat et il est élu président de l'Internationale socialiste. Jusqu'en novembre 1999, il tente d'y poursuivre la rénovation de la pensée socialiste... mondiale. "Vous feriez un bon candidat", lui lance François Mitterrand en décembre 1994, soucieux de contrer une candidature de Lionel Jospin à la présidentielle de 1995 après le retrait de Jacques Delors. "Je n'avais pas envisagé cette hypothèse", répond Pierre Mauroy, suscitant l'agacement du président.

Militant jusqu'au bout, il soutient Ségolène Royal en 2007 et Martine Aubry, à la primaire socialiste de 2011. Et il cultive le souvenir de ses derniers moments d'intimité avec François Mitterrand, le 24 août 1993. Le président était venu à Hardelot-Plage, sur la côte d'Opale, là où il passait ses vacances d'été avec sa femme Gilberte et son fils, lui avait murmuré avant de partir : "Et vous, continuez de mettre du bleu au ciel." En plus de soixante ans de vie politique, il avait le sentiment d'avoir accompli sa tâche.

Michel Noblecourt
Parcours
1928 : Naissance à Cartignies (Nord).
1946 : S'engage à la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO).
1966 : Devient secrétaire général de la SFIO
1967 : Elu conseiller général du Nord dans le canton du Cateau-Cambrésis
1973 : Premier adjoint à la mairie de Lille, il devient maire de la ville après la démission d'Augustin Laurent.
1974 : Devient président du conseil régional du Nord - Pas-de-Calais.
1979 : Elu député européen.
1980 : Est nommé porte-parole de François Mitterrand, candidat à l'élection présidentielle.
1981 : Est désigné premier ministre après l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République. Un deuxième gouvernement Mauroy est constitué un mois plus tard, après les élections législatives.
1983 : Troisième gouvernement Mauroy après les élections municipales.
1984 : Remplacé par Laurent Fabius à Matignon.
1988 : Devient premier secrétaire du Parti socialiste.
1989 : Devient président de la Communauté urbaine de Lille Métropole.
1992 : Est élu sénateur du Nord. Devient président de l'Internationale socialiste. Crée la Fondation Jean-Jaurès.
2001 : Quitte la mairie de Lille.
7 juin 2013 : Mort à Clamart.
Tags : Pierre Mauroy, France, Premier Ministre, Parti Socialiste, PS, François Mitterand
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#Posté le samedi 08 juin 2013 13:50

Pyrotechnie : Risques et dangers

Pyrotechnie : Risques et dangers


Les activités pyrotechniques ont donné lieu à des accidents historiques particulièrement meurtriers et ont fait l'objet, très tôt, d'une réglementation très efficace pour réduire le risque pyrotechnique. Les matériaux mis en œuvre appartiennent à la classe 1, et font l'objet de règles strictes à la fois pour leur usage et pour leur transport.

Pyrotechnie : Risques et dangers
Étiquette GHS classe 1.

L'apparente simplicité des recettes de fabrication des compositions pyrotechniques conduisent chaque année à de nombreux accidents domestiques mortels ou conduisant à des mutilations chez des personnes ayant voulu reproduire des formulations pyrotechniques parfois trouvées sur internet. Les produits pyrotechniques sont,par nature, métastables et peuvent réagir à la suite d'une sollicitation extérieure involontaire :

choc mécanique ;
friction ;
électricité statique ;
chaleur ;
étincelle.

La réaction est d'autant plus favorisée que le matériau est confiné et donc incapable d'évacuer l'énergie reçue. Si de nombreux accidents pyrotechniques se sont produits au cours de l'histoire industrielle de la France, un des plus récent et des plus spectaculaire demeure l'explosion du dépôt de feux d'artifice de Enschede aux Pays-Bas le 13 mai 2000, qui a entrainé des dégâts très importants et une boule de feu de 135 m, ainsi que le décès de 22 personnes (974 blessés).

Tags : Feu d'artifice, 13 juillet, Fête nationale, France
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#Posté le samedi 13 juillet 2013 10:00

Modifié le dimanche 13 juillet 2014 18:11

Tramways : En France

Le premier tramway de France est construit dans le département de la Loire sur la route entre Montrond-les-Bains et Montbrison. Long de 15 kilomètres, il est mis en service dès 1838


Tramways : En France
L'ancien tramway de Rouen dans les années 1900.


Tags : Tramways, France
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#Posté le vendredi 24 mai 2013 08:00

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