
Ce début de décennie est difficile pour Eddy Mitchell. Le succès est un peu moins probant, le chanteur se cherche et se perd dans différents styles musicaux, livrant alors une succession d'albums qui connaissent un succès confidentiel : Rock 'n' Roll (1971) aux influences très marquées par Creedence Clearwater Revival .Michel Polnareff participe au titre Pneumonie Rock et Boogie Woogie toux ; on note aussi la présence aux drums de l'ex-Chaussettes Noires Gilbert Bastelica). Zig-zag (1972) confirme l'errance musicale du chanteur ; le disque oscille entre hard rock (Le vaudou), Bossa nova (Stop), Rhythm'n'Blues (Cash), Pop (La nuit des maudits), Tamla Sound (Le jeu) et la variété (C'est facile), le tout ficelé avec Magma et le groupe Zoo. Cette même année (1972), il enregistre un second album Dieu bénisse le rock'n'roll (1972), bien mal nommé, car de Rock'n'Roll il est ici peu question, (tout au plus une chanson qui donne son titre à l'album). L'histoire se répète avec l'album Ketchup électrique (1973), (contenant Superstition, une reprise de Stevie Wonder). Pas ou peu de titres marquants en ces années pour Eddy Mitchell. Lucide sur cette période, Mitchell l'évoque avec la chanson Cash, dans l'album Zig-zag

Alors que les rééditions des albums des Chaussettes Noires sont des succès au point que la maison de disques Barclay lui propose de reformer le groupe, Eddy Mitchell anime alors l'émission radio En attendant que ça passe sur France Inter et décline l'offre (et pour cause).

La reconquête du public pour le chanteur passe par un retour au Rock and Roll, sa première influence, et pour ce faire, il voyage jusqu'à Nashville, capitale du Rock et de la Country, où, à partir de 1974, il enregistre régulièrement. Le succès revient avec les opus Rocking in Nashville (1974), Made in USA (1975) et surtout Sur la route de Memphis (1976) et La Dernière Séance (1977) qui comprennent nombre d'adaptations de pionniers du Rock : Chuck Berry (Bye bye Johnny B. Good), À crédit en stéréo, C'est un rocker, C'est la vie mon chérie (1974), Une terre promise (1975) / Little Richard Hey miss Ann (1976) / Gene Vincent C'est un piège (1974) etc. Avec cette série d'albums, le chanteur trouve un second souffle et revient durablement au premier plan, grâce à de nombreux tubes dont Sur la route de Memphis ou La dernière séance qui lui valent plusieurs disques d'or. Fort de ce succès qui ne se démentira plus, Eddy Mitchell persévère à développer un style country rock qui lui vaut de francs succès, comme de celui des chansons Il ne rentre pas ce soir (1978) ou Tu peux préparer le café noir (1979).
